En l’absence d’accords avec Israël et bien que privés d’un État, les Palestiniens vont vivre dans quelques jours un fait historique : leur équipe de football participera à son premier match international en jouant en Palestine.

La sélection palestinienne lors de son dernier match au Qatar - Photo : Reuters

Cet événement aura lieu le dimanche 26 octobre. Une fête qui servira à l’inauguration du stade Faisal Husseini de A-Ram, près de Ramallah (Cisjordanie) et qui aura comme invité la sélection jordanienne, et un parrain, le président de la FIFA, Joseph Blatter qui a déjà confirmé sa présence.

L’organisation internationale de football a annoncé ce qu’attend la Fédération palestinienne depuis sa création il y a 10 ans : accueillir un match de niveau international. Dix ans pendant lesquels la sélection palestinienne a continué à s’entraîner - quand elle l’a pu - dans des conditions effroyables. Jusqu’à ce jour, la Palestine a reçu ses adversaires en Jordanie ou au Qatar.

A la suite de la décision de la FIFA, les Palestiniens ont donc rempli les conditions nécessaires et obtenu la bénédiction pour jouer à domicile sans quitter leur terre.

Le nouveau stade a été financé par la FIFA et a été baptisé du nom de l’un de ses dirigeants historique palestinien, Fayçal Huseini, décédé au Koweït le 31 Mai 2001. « Il est très important que les équipes jouent leurs matchs dans leurs stades », a déclaré un porte-parole de la FIFA. Blatter profitera du voyage pour inaugurer un autre stade, également dans la région de Ramallah.

Les Palestiniens préfèreraient, plutôt que davantage de terrains de football, que Blatter fasse pression sur le gouvernement israélien pour faciliter la libre circulation des joueurs de l’équipe. En particulier ceux qui vivent dans la bande de Gaza, territoire que depuis qu’il est aux mains du groupe islamique Hamas (Juin 2007) s’est vu soumis au blocus israélien.

Depuis quatre mois, quand est entré en vigueur l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas (via l’Égypte), chaque jour, quelques centaines de camions d’aide humanitaire et de marchandises entrent à Gaza, mais ses habitants ne peuvent toujours pas sortir sauf s’ils disposent d’une autorisation spéciale. Le cas le plus frappant et le plus triste s’est produit il y a un an, lorsque 18 sélectionnés Palestiniens n’ont pas obtenu l’autorisation d’aller à Singapour pour la phase de classification du Mondial 2010.

En conséquence, il y a eu défaite technique, 3 à 0. Une humiliation qui a rendu fou le sélectionneur.

Avant l’annonce de la FIFA, les rumeurs disaient que le premier match international aurait lieu à Gaza. Finalement ce sera près de Ramallah, le siège administratif de l’Autorité nationale palestinienne (ANP), centre de pouvoir du groupe nationaliste du Fatah qui domine la Cisjordanie. Celui du Hamas est à Gaza.

En ce sens, le parti du Président Abou Mazen a marqué un but, mais avec l’aide de l’arbitre, la FIFA. Il est clair que contre la Jordanie, le sélectionneur palestinien ne demandera pas à ses joueurs de quel mouvement ils sont sympathisants.

Il s’agit d’un match amical.

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18 octobre 2008 - El Mundo - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elmundo.es/elmundo/2008/...
Traduction de l’espagnol : Charlotte