Quelques minutes plus tard, plusieurs colons sont arrivés sur les lieux. L’un d’eux tenait une grosse pierre et l’a utilisé pour battre le visage de ?Asayeri. Les soldats n’ont rien fait pour repousser les colons ; au contraire, ils ont resserré leur prise sur ?Asayeri et ont permis au colon de le frapper au visage.

Archive B’Tselem - Des colons lancent des pierres en direction de Palestiniens à Naplouse, sous l’oeil des soldats israéliens

Violence des colons
12 juin 2008 : Des soldats aident les colons à attaquer les Palestiniens qui éteignaient un feu près de ?Asira al-Qibliya

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Le 3 mai dans l’après-midi, des colons ont apparemment mis le feu à des champs appartenant aux habitants de ?Asira al-Qibliya. Les champs se trouvent au sud de la ville, près de la colonie de Yitzhar. Les témoignages rapportés à B’Tselem montrent que les habitants de la ville qui avaient atteints le site, avaient réussi à éteindre eux-mêmes une grande partie de l’incendie mais les colons les ont empêché d’atteindre une partie du champ qui a continué à brûler. Plusieurs jeunes ont commencé à lancer des pierres sur les colons qui leur bloquaient le passage. En réponse les colons ont tiré en l’air. Les habitants qui craignaient que le feu ne s’étende à un autre champ voisin, ont appelé les pompiers.

Hamam a-Latif (16 ans) est arrivé sur le site pour aider à éteindre l’incendie. Il a raconté à B’Tselem que les soldats qui étaient arrivés sur la scène de confrontation ont fait signe à plusieurs des jeunes lanceurs de pierre de venir vers eux mais les jeunes sont partis en courant et les soldats les ont poursuivis. Les soldats n’ont ni retenu ni arrêté les colons et ce, malgré le fait qu’ils participaient à la confrontation et qu’ils étaient soupçonnés d’avoir mis le feu aux champs.

Malgré le fait que Hamam n’avait pas jeté de pierres, les soldats lui ont ordonné de s’assoir par terre et l’ont surveillé. Un colon est arrivé à ce moment là et lui a donné un coup à sur le front avec une pierre. A-Latif s’est levé et a demandé de l’aide mais les soldats lui ont crié de s’asseoir et n’ont rien fait pour arrêter le colon. Ils ont soigné plus tard sa blessure et l’ont mis dans une ambulance du Croissant Rouge qui l’a emmené à l’hôpital Refidiyah de Naplouse pour y être soigné. Tandis qu’il attendait l’ambulance, a-Latif a donné sa version des évènements à un policier arrivé sur place.

Ribhi ?Asayeri (44 ans) a raconté à B’Tselem que les pompiers qui étaient arrivés sur le site avaient demandé aux soldats de faire reculer les colons afin qu’ils puissent éteindre le feu, mais les soldats n’ont pas obéi. En voyant que les colons ne bougeaient pas, plusieurs des habitants de la ville et parmi eux ?Asayeri, ont commencé à s’avancer vers eux mais les soldats les ont ordonné de s’arrêter. Puis un des soldats s’est approché de ?Asayeri et lui a donné un coup de poing à l’estomac. Un autre soldat a menotté ses mains derrière son dos à l’aide de menottes en plastique et un troisième soldat l’a attaqué et battu sur la tête et sur les jambes.

Quelques minutes plus tard, plusieurs colons sont arrivés sur les lieux. L’un d’eux tenait une grosse pierre et l’a utilisé pour battre le visage de ?Asayeri. Les soldats n’ont rien fait pour repousser les colons ; au contraire, ils ont resserré leur prise sur ?Asayeri et ont permis au colon de le frapper au visage. Puis un soldat a poussé ?Asayeri sur le sol, l’obligeant à se coucher face contre terre, ses mains toujours menottées.

 ?Asayeri a raconté à B’Tselem que pendant la demi-heure qui a suivie, des dizaines de colons se sont dirigés vers la ville et, en passant devant lui, lui ont donné des coups de pieds et battu. Puis plusieurs colons ont déchiré sa chemise et l’ont utilisé pour lui bander les yeux, puis l’ont soulevé à plusieurs reprises pour ensuite le faire tomber sur le sol avec force.

Quand il a entendu les pas des colons qui s’éloignaient, ?Asayeri a réussi à retirer partiellement le bandeau et il a vu des soldats et un colon armé qui se tenaient tout prés. Quelques minutes plus tard les soldats ont ordonné à ?Asayeri de marcher avec eux vers la colonie puis ils l’ont relâché quelque temps après. Quand il a demandé à un soldat de lui retirer les menottes, le soldat a refusé. Un autre habitant de la ville a emmené ?Asayeri à l’hôpital Refidiyah de Naplouse ou il a été soigné.

B’Tselem a écrit à la police et à l’armée leur demandant d’enquêter sur la suspicion d’incendie volontaire et des attaques des soldats et des colons contre les habitants de la ville.

Communiqué de presse
4 juin 2008 : Une requête à la Haute Cour de Justice pour demander l’arrêt immédiat de la construction de 9 maisons dans la colonie d’Ofra

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Cinq propriétaires foncier palestiniens ainsi que les organisations des droits humains Yesh Din et B’Tselem ont déposé une requête unique dans son genre : Ofra est un poste avancé illégal construit principalement sur des terres privées.

Les organisations des droits humains Yeh Din et B’Tselem ont le 4 juin déposé en même temps que cinq habitants palestiniens du village de Ein Yabrud à qui les terres d’Ofra appartiennent une requête à la Haute Cour de Justice demandant que la Cour arrête la construction de 9 maisons qui sont en train d’être construites sur leurs terres et qu’elle interdise aux gens de s’y installer. Dans cette requête enregistrée contre le Ministère de la Justice et le Chef du District (O.C. Central Command), les requérants exigent que l’ordre soit donnée aux autorités de confirmer les ordres de démolition du passé concernant les maisons et d’émettre un ordre temporaire qui interdise aux habitants d’Ofra de déménager dans ces maisons et d’empêcher que l’électricité, l’eau et les égouts soient connectés tant qu’un jugement n’est pas été prononcé sur cette question.

Neuf structures permanentes sont en train d’être construites dans la colonie d’Ofra qui est située à l’Est de Ramallah. Les structures, non occupées pour le moment, sont construites sur des terres privées appartenant à 5 Palestiniens. Les autorités israéliennes ont confirmé cela aux requérants et ont même fait ressortir qu’il y a 6 mois de ça, des ordres de cessation, de renoncement et de démolition avaient été émises concernant ces maisons. Et malgré cela, la requête affirme que la construction continue à allure folle et que les autorités ne font rien pour mettre à exécution les ordres qu’elles ont-elles mêmes émises. « Chaque fois que des constructions illégales de Juifs se font en Cisjordanie sur des terres privées palestiniennes volées, comme dans ce cas, la mise à exécution de la loi par les autorités n’est pas du tout intégrée » constate la requête.

Ces derniers mois, B’Tselem a mené une recherche approfondie pour identifier les propriétaires palestiniens et rassembler de la documentation sur les droits de propriété de ces terres. Les documents recueillis prouvent que la plus grande partie d’Ofra a été construite sur des propriétés privées appartenant à des Palestiniens qui vivent dans des villages adjacents (Ein Yabrud et Silwad). L’Administration Civile confirme même qu’Ofra n’a ni zone juridictionnelle ni plan préliminaire qui lui permettent d’approuver des constructions dans la colonie. La requête déclare donc qu’Ofra est le plus grand poste avancé non autorisé en Cisjordanie. La requête a été présentée officiellement suite à l’effort conjugué des deux organisations, B’Tselem dirigeant les aspects de la recherche et Yesh Din dirigeant l’utilisation des canaux légaux.

La présentation de la requête marque le début du nouveau projet de Yesh Din. Le projet dirigé par Dror Etkes, va fonctionner en utilisant les canaux légaux afin de renforcer les procédures contre les constructions illégales des Israéliens sur des terres privées palestiniennes et sur les terres de l’état. « A partir d’aujourd’hui nous espérons qu’il ne sera plus possible de construire de nouvelles maisons sur des terres privées dans les colonies et les postes avancés » dit Dror Etkes, le Coordinateur du « Land Project » de Yesh Din.

Le directeur de la recherche de B’Tselem, l’avocat Avi Berg, dit que « le fait que l’état évite de faire respecter l’ordre dont il est question dans cette requête démontre une collaboration évidente entre le gouvernement et les activités illégales des colons et se rajoute à l’entreprise criminelle occasionnée par les colonies, en soi illégale selon la loi internationale. »

« Ceci est la première requête de ce genre déposée contre des constructions à l’intérieur d’une colonie établie » explique le consultant juridique deYesh Din, l’avocat Michael Sfard. « Chaque décision de la Haute Cour de Justice aura des répercussions sur Ofra et sur la pratique d’expansion des constructions illégales sur les terres palestiniennes de Cisjordanie. Dans ce cas précis, le droit de propriété sur la terre des requérants est incontesté et démontre le vol de terres méthodique et le fait que les fonctionnaires qui doivent faire respecter la loi dans les territoires occupés les ignorent.

Vidéo de B’Tselem
Une malade cardiaque meurt quand les soldats empêchent son évacuation vers un hôpital

http://www.btselem.org/english/vide...

Fawziyah a-Dark est morte à la suite d’une crise cardiaque en février 2008. Elle est décédée car les soldats ont empêché son transfert à l’hôpital. Dans cette vidéo, son mari décrit les événements qui ont provoqué sa mort.

5 juin 2008 : B’Tselem proteste contre l’interrogatoire d’un membre du PHR mené par les services de sécurité israéliens (ISA)

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Dans une lettre envoyée au directeur de l’Agence de Sécurité d’Israël, au premier ministre et au procureur général, B’Tselem proteste contre la convocation de Salah Haj Yehiye, le directeur des cliniques médicales du PHR (Physicians for Human Rights), qui a été interrogé par les ISA. Yehiye a été questionné sur son travail pour l’organisation, les déclarations qu’il aurait faites aux média et ses opinions politiques. Il a également été menacé.

B’Tselem a fait remarquer qu’un interrogatoire doit se focaliser sur des suspicions d’actes illégaux et non d’actes légaux, politiques ou tout autre.

Attaques palestiniennes contre des civils israéliens
5 juin 2008 : un civil israélien tué par un tir de mortier palestinien dans le kibboutz Nir Oz

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Extrait

B ?Tselem condamne sévèrement le tir de mortier palestinien qui a eu lieu aujourd’hui sur le kibboutz Nir Oz dans le sud d’Israël et qui a tué un civil israélien et en a blessé 4 autres.

Ces dernières 7 années, les attaques terroristes palestiniens sur Israël et dans les territoires occupés ont tué un grand nombre de civils israéliens et en a blessé un nombre encore plus important dont des hommes, des femmes et des enfants.

Les attaques qui ciblent des civils sont immorales, inhumaines et illégales. Les meurtres intentionnels de civils sont une violation grave de la loi humanitaire internationale et sont considérés comme un crime de guerre qui ne peut être justifié en aucune circonstance.

La principale justification donnée par les organisations palestiniennes concernant les attaques contre les civils israéliens est que « dans une lutte pour mettre fin à une occupation étrangère et obtenir son indépendance, tous les moyens sont légitimes ».

Cet argument est sans fondement et ébranle les principes fondamentaux de la loi humanitaire internationale qui réclame que les civils restent en dehors du sphère des hostilités et qui de ce fait stipule qu’une différence doit être faite entre les combattants et les civils et que les attaques intentionnelles contre des civils sont interdites. Ces règles font partie de la loi internationale coutumière et s’applique à chaque état, organisation et personne.

Les organisations palestiniennes doivent cesser immédiatement leurs attaques contre les civils...

Derniers rappprts B’Tselem :

 Des soldats israéliens tuent une mère de famille et abandonnent son corps auprès de ses enfants
 Gaza : grave pénurie de fournitures médicales et de soins vitaux
 Demande d’une enquête criminelle au sujet de la tuerie de 5 membres de la famille Abu Me’tiq à Gaza
 Le Mur contraint deux femmes à accoucher dans leurs voitures

12 juin 2008 - B’Tselem - Vous pouvez consulter ce rapport à :
www.btselem.org
Traduction de l’anglais : Ana Cléja