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Qui utilisera la bombe atomique : Iran ou Israël ?

vendredi 6 mai 2011 - 08h:48

L.Mazboudi - Al-Manar

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WikiLeaks vient de faire une nouvelle révélation que nous utiserons pour relancer la polémique autour d’une question qui a rarement été posée : Qui de l’Iran ou Israël est plus apte à utiliser l’arme atomique ?

Rapportée par le dernier-né des quotidiens libanais arabophones Joumhouriyya, la dépêche diplomatique américaine rapporte une position du président syrien Bachar ElAssad. « Khamenei n’aura pas recours à l’arme atomique contre Israël car ceci provoquera la mort de Palestiniens aussi », aurait-t-il déclaré lors d’une rencontre avec un sénateur américain, Arlen Spector, venu à Damas pour exprimer ses craintes quant aux déclarations du président Mahmoud Ahmadinejad dans lesquels il prévoyait la fin imminente et proche de l’entité sioniste.

Cette évaluation syrienne rejoint plusieurs déclarations du guide suprême, et en particulier un décret religieux, lequel interdit catégoriquement le recours à l’arme atomique, au motif que c’est une arme de destruction massive qui nuit aussi bien à la race humaine qu’aux ressources naturelles et de surcroît à long terme

Bien entendu, aussi bien les cercles occidentaux que sionistes s’obstinent à ignorer cette position de principe iranienne, ou la mettent en doute. Spéculant incessamment sur des visées militaires du programme nucléaire iranien. Sans jamais en apporter la preuve.

Chose que l’ancien chef de l’AIEA Mohammad ElBaradei leur avait fréquemment reprochée, sans jamais être entendu.
Il est clair que leur véritable but est de garder sous haute pression la république islamique, dans le cadre d’une campagne de pressions sur tous les pays et organisations qui prônent la résistance au projet américano-sioniste.

Force est de constater, depuis le lancement de la campagne contre le programme nucléaire iranien, que le rôle israélien est primordial pour garder ce thème vivant. Il est réitéré régulièrement de façon cyclique. Et lorsqu’il arrive aux Occidentaux de l’oublier, sous le poids de leurs propres soucis, les responsables israéliens sont là pour le leur rappeler.

Justement, il vient d’être réactivé, comme le laissent croire les derniers discours des responsables israéliens.

Dimanche soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou brandissait de nouveau cet épouvantail : « L’Iran se dote de l’arme nucléaire pour détruire l’Etat d’Israël et, jusqu’à présent, le monde ne l’a pas arrêté », a-t-il lancé lors de la commémoration de la « Shoah ».

Il avait auparavant assimilé la situation d’Israël à celle des juifs allemands en 1938 à la veille du déclenchement de la deuxième guerre mondiale par les nazis.

Prenant le relai, le ministre de la Guerre israélien Ehud Barak a lui aussi mis du sien, mais à sa façon certes différente de Netanyahou. Optant pour un discours aussi rassurant que dramatisant.

Dans sa réponse à la première question posée par le quotidien israélien Haaretz il a estimé que « l’Iran ne devrait pas utiliser la bombe atomique contre Israël ou un autre pays voisin ».

La position pourrait sembler se rallier à celle des dirigeants iraniens ou syriens. Pas question : dans son analyse, Barak fait la sourde oreille à la position iranienne et poursuit : «  sauf si le régime de Téhéran se sentait menacé ».

Il s’obstine par la suite à semer le doute sur les réelles intentions des hommes du régime iranien : «  Je ne pense pas que quelqu’un puisse dire de façon responsable que ces ayatollahs, s’ils disposent de l’arme atomique, sont des gens à qui on peut se fier comme un Politburo ou le Pentagone », a ajouté M. Barak. Laissant sous-entendre que leur rationalité est inférieure à celle des russes et des américains. « Ce n’est pas la même chose. Je ne pense pas qu’ils feront quelque chose tant qu’ils contrôleront totalement leurs émotions. Mais est-ce que quelqu’un sait et comprend ce qui passerait si de tels dirigeants confinés dans un bunker à Téhéran et pensant que leur pouvoir va tomber dans quelques jours sont capables de faire ? Je ne sais pas ce qui pourrait se passer », a-t-il ajouté.

Or la réalité sur le terrain est tout l’inverse : l’Iran ne dispose pas d’armes nucléaires alors que seule l’entité sioniste détient un arsenal militaire estimé à quelques 200 têtes nucléaires sur lesquelles il entretient une politique de secret.

Pis encore, le Moyen-Orient est la seule région du globe terrestre privée de la mise en place d’une politique basée sur l’équilibre nucléaire, seule formule dissuasive efficace pour éviter tout dérapage dramatique. Comme c’est le cas par exemple ente l’Inde et le Pakistan.

Il en découle aussi que seuls les dirigeants israéliens sont enclin à une telle irrationalité, au cas ils se sentent menacés...

Cette démonstration est d’autant plus fondée que depuis leur usurpation de la Palestine, ils ont fait preuve plus d’une fois d’une irrationalité d’une férocité incomparable !


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6 mai 2011 - Al-Manar


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