Bêtise politique par excellence ou harcèlement médiatique au menu ?? Quoiqu’il en soit les Israéliens donnent de jour en jour la preuve supplémentaire qu’ils sont derrière l’acte d’accusation que le Tribunal spécial pour le Liban devrait émettre prochainement.

Ebranlant encore plus la crédibilité de cette instance internationale, formée pour trouver les assassins de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, mais minée par les déboires qui ont ponctué les étapes de son enquête. Mais pas question ! L’entité sioniste semble avoir pour priorité de garder la pression au plus fort sur le Liban. Politiciens, militaires et médias se relayant sans relâche.

Ainsi, ouvrant son principale édition d’information, la première chaine israélienne a donné en détails les noms qui seront contenus dans cet acte d’accusation.

Alors qu’il était question dans des fuites antérieures d’éléments indisciplinés du Hezbollah, figure en tête cette fois-ci un « responsable de haut rang du Hezbollah », Moustafa Badreddine. Et puis le secrétaire général Sayed Hassan Nasrallah aussi ! « Actuellement le Liban se trouve sur un baril de poudre qui va exploser lorsque le Tribunal va pointer du doigt un responsable du Hezbollah Moustafa Badreddine, le désignant de principal accusé dans la liquidation de Hariri. Cet homme au pseudonyme Elias est l’une des personnalités centrales des activités exécutives du Hezbollah et il est le cousin et le gendre d’Imad Moughniyé, qui a été liquidé en 2008 », a prétendu Audid Granott analyste expert dans les questions arabes dans la chaîne.

Durant le débat qui s’en est suivi, le présentateur s’est empressé de demander si Badreddine pouvait effectuer un tel assassinat sans feu vert de Sayed Nasrallah. « Impossible » répond Granott, « c’est pour cela que Nasrallah refusera de recevoir n’importe quel acte d’accusation contre quiconque au Hezbollah », répond Granott.

Mais loin de ces spéculations dont l’écho parvient sans tarder au Liban, l’inquiétude semble également se profiler chez certains Israéliens en raison des soupçons que Sayed Nasrallah a semés et qui se confirment de plus en plus chez les Libanais : celle qu’Israël est impliqué dans l’assassinat de Hariri, et qu’il est aussi le principal inspirateur du TSL. « Ce sont deux choses qui ne sont pas [vraies] », a confié Granott.

Du même auteur :

 Cris de guerre au plus haut : Israël craint l’heure de vérité
 Nucléaire iranien : les contradictions qui révèlent les mensonges
 Pour cacher ses crimes, Israël accuse toute critique d’antisémitisme
 Liban : avant de partir, Graziano accuse... Israël
 Turquie, terrain perdu d’Israël ??
 Israël humilié après avoir humilié

30 juillet 2010 - Al-Manar