La marine de guerre israélienne a l’habitude des actes de piraterie, puisqu’elle en commet régulièrement avec la bénédiction de l’OTAN

La « Flottille de la liberté », transporte près de 700 militants pro-palestiniens en provenance de différents pays ainsi que 10 000 tonnes d’aide.

C’est de loin la plus grande flotte humanitaire essayant d’atteindre la bande de Gaza depuis qu’Israël a imposé son blocus sur le territoire côtier en 2007.

« En conformité avec les directives du gouvernement israélien, l’armée et la marine israéliennes se préparent à empêcher la flottille d’atteindre les rives de Gaza », a déclaré une source militaire israélienne ce jeudi.

L’armée israélienne a également emmené des journalistes voir un centre de détention en cours de préparation au port d’Ashdod pour l’incarcération des militants pacifistes.

Selon Ma’ariv, un journal israélien, des préparations sont en cours pour fournir aux détenus de quoi manger et boire et éventuellement un traitement médical.

Le journal précise que les Israéliens qui seront à bord seront arrêtés, les Palestiniens interrogés par les services secrets, et les ressortissants étrangers expulsés vers leur pays.

Message pour Israël

Hanin Zuabi, un membre du parlement israélien qui est à bord de la flottille, a déclaré à Al Jazeera que les militants ont l’intention d’arriver à Gaza indépendamment des plans concoctés pour les arrêter.

« Si les Israéliens essaient de nous arrêter, ce sera une énorme crise diplomatique et politique pour eux », a prévenu Zuabi.

« Nous avons 50 Etats représentés dans cette initiative et c’est l’envoi d’un message très clair à Israël que la communauté internationale n’accepte pas le siège de Gaza. »

Jamal Elshayyal d’Al Jazeera et également à bord de la flottille, nous apprend que l’on trouve parmi les participants au convoi d’aide, des parlementaires européens, d’anciens diplomates américains et des lauréats du prix Nobel pour la paix.

Les organisateurs de la flotte humanitaire disent qu’ils vont ignorer les menaces israéliennes et se diriger directement vers les rives de Gaza.

« Un désastre en relations publiques »

« Israël ne devrait pas se faire d’illusions sur le fait que ses menaces ou intimidations vont nous stopper, et même leur violence contre nous ne nous arrêtera pas », a déclaré Huwaida Arraf, du Mouvement Free Gaza.

Certains responsables israéliens voient cela comme une situation désastreuse du point de vue des relations publiques.

« Nous ne pouvons pas gagner en termes de relations publiques », a estimé Yigal Palmor, un porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères.

« Si nous les laissons nous jeter des ?ufs, nous aurons l’air stupide avec des oeufs sur la figure. Si nous essayons de les empêcher par la force, nous apparaitrons comme des brutes [ce qu’ils sont en effet - N.d.T]. »

Israël prétend que le blocus de Gaza vise à empêcher le Hamas, le mouvement politique qui contrôle la bande de Gaza [et qui a remporté les élections parlementaires palestiniennes de janvier 2006 - N.d.T], d’acquérir des armes ou des matériaux qui pourraient être utilisés à des fins militaires.

Pour la majorité de la population de Gaza de 1,5 million de personnes, le résultat a été leur appauvrissement.

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