Palestine occupée : manifestation de soutien à Hana Shalabi

Les mêmes sources disent que Shalabi sera déportée à Gaza pendant trois ans en échange de l’abandon d’une grève de la faim, qui aura duré 43 jours, contre la politique israélienne de détention sans inculpation ni procès.

La société palestinienne des prisonniers a confirmé la transaction dans un communiqué louant la détermination de Shalabi. L’association a exprimé sa gratitude pour ses efforts qui ont permis d’attirer l’attention sur la politique d’Israël envers les prisonniers.

Qadoura Fares de la société des prisonniers a déclaré que Shalabi avait accepté l’accord « en échange de mettre fin à sa grève et d’être libérée .... Nous rejetons l’expulsion, mais la décision lui appartient et il s’agit de sa propre vie, » a dit Fares.

L’avocat de Shalabi, Jawwad Boulous, a également confirmé l’accord.

Selon une source palestinienne, l’accord a été conclu après que des responsables palestiniens et de la Croix-Rouge soient intervenus.

Le ministre de l’Autorité palestinienne des affaires civiles, Hussein al-Sheikh, a précisé que l’Autorité palestinienne de Ramallah n’a pas été impliquée dans les négociations, et qu’elle rejette la politique d’expulsion d’Israël.

L’accord faisait apparemment suite à des pourparlers entre Shalabi et le gouvernement israélien, a-t-il dit.

Al-Sheikh a ajouté qu’Israël était responsable de la santé de la gréviste de la faim et qu’il devrait plutôt libérer inconditionnellement Shalabi pour qu’elle rentre chez elle en Cisjordanie, et non pas à Gaza.

Israël avait déjà eu emprisonné Shalabi pendant 25 mois, et elle avait été libérée en octobre dernier, en vertu d’un échange de prisonniers avec le Hamas, le mouvement qui contrôle la bande de Gaza.

Les autorités israéliennes disent que Shalabi reste une militante active du Djihad islamique, mais son père, Yehia, a déclaré que, depuis sa dernière libération, sa fille n’avait pas joué de rôle actif dans le groupe.

Un porte-parole du Jihad islamique, Daoud Chihab, a nié avoir connaissance de la transaction. Si elle existe, dit-il, l’accord aurait été fait sans la participation de son groupe, lequel rejette les expulsions.

Israël a conclu un accord le mois dernier avec Khader Adnan, un membre du Jihad islamique, le persuadant de mettre fin à sa grève de 66 jours en l’assurant qu’il serait libéré tout début avril et que cesserait sa détention sans procès.

Les groupes de défense des droits de l’Homme condamnent la détention par Israël sans procès de plus de 300 Palestiniens.

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