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Interrogatoires pour Ayman Nasser, chercheur à l’association des droits humains Addameer

dimanche 11 novembre 2012 - 07h:28

Addameer

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Ayman Nasser avait été arrêté le 15 octobre 2012 et il a donc déjà subi 25 journées d’interrogatoire, quelquefois 20 heures d’affilée, période pendant lesquelles ses mains restent constamment menottées dans son dos.

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Ayman Nasser a déjà passé six ans dans les prisons israéliennes, de 1992 à 1997 (Frontlinedefenders)

Ramallah - Ayman a comparu devant le tribunal militaire israélien de Moskobiyyeh à Jérusalem, où le ministère public a demandé que son interrogatoire soit prolongé de 12 jours.
Néanmoins, suite à l’intervention de l’avocat de l’ONG Addameer, Mahmoud Hassan, cette extension a été réduite à 7 jours.

L’ONG Addameer est particulièrement inquiète de la santé d’Ayman, étant donné la longueur de certaines séances d’interrogatoires, qui se sont prolongées jusqu’à 20 heures consécutives. Ces interrogatoires causent de terribles douleurs de dos à Ayman et on lui refuse toujours les médicaments appropriés. On sait qu’Ayman souffre de plusieurs problèmes de santé, notamment une inflammation du colon et des maux de dos. Jusqu’à son arrestation il était sous traitement médical permanent et suivi par des médecins spécialistes.

En dehors des interrogatoires, Ayman est toujours maintenu à l’isolement dans une cellule de 2 mètres de haut et 1,5 m de large. La climatisation entretient une température constamment trop basse en envoyant de l’air froid, à la grande détresse d’Ayman qui ne dispose que d’une couverture pour conserver sa chaleur. La seule lampe qui éclaire la cellule est allumée en permanence pour l’empêcher de dormir. Dans ces conditions d’isolement, Ayman ne sait jamais s’il fait jour ou nuit.

Les interrogatoires continuent de focaliser sur ses activités civiques en lien avec son rôle de défenseur des droits de l’homme* pour les prisonniers politiques palestiniens et sur son engagement dans le Centre Handala, un centre éducatif et artistique dans le village d’Ayman, Saffa, et dont Ayman est le président. [Il enseigne aussi le travail social à l’université ouvert d’Al-Qods].

Addameer est également préoccupé par le fait que les séances d’interrogatoires ne sont pas enregistrées, ce qui ouvre toutes les possibilités d’abus par les interrogateurs.

*Les « défenseurs des droits de l’homme » sont formellement définis comme personnes qui travaillent pacifiquement pour l’un ou l’ensemble des droits énumérés par la Déclaration Universelle des Droits de l’homme. Ayman fait clairement partie de cette catégorie, puisque ses activités sont de nature pacifique et visent la promotion des droits humains. Addameer considère son incarcération comme une violation délibérée de ses libertés fondamentales et des protections spéciales que fournit le droit international aux défenseurs des droits de l’homme, en particulier la liberté de mouvement, d’expression, d’association et d’assemblée pacifique.

8 novembre 2012 - Addameer.org - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.addameer.org/etemplate.p...
Traduction : Info-Palestine.net - Marie Meert


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