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Gaza : nouvel acte israélien de piraterie en Méditerranée

samedi 20 octobre 2012 - 13h:42

Al-Akhbar

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Un navire transportant des militants pro-palestiniens qui voulaient rompre le blocus israélien criminel sur la bande de Gaza a été attaqué peu de temps après avoir été approché par les navires israéliens, a déclaré ce samedi à l’APF une porte-parole du mouvement.

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Le navire Estelle avait pour objectif de rompre par la mer le blocus criminel imposé à Gaza par Israël et l’Occident, avec la complicité des pays arabes

Le coordinateur pour les médias, Mikael Loffgren, a déclaré à Al-Jazeera, que les soldats qui ont arraisonné le navire étaient masquées.

« L’Estelle est maintenant attaqué - Je viens d’avoir un message d’eux par téléphone, » a déclaré à l’AFP Victoria Strand, une porte-parole basée à Stockholm.

« Il y a juste un moment, ils ont dit qu’ils avaient des navires militaires à leur poursuite, mais nous ne savons pas exactement ce qu’ils voulaient dire » quand ils disent qu’ils ont été attaqués, dit-elle en parlant du navire.

L’Estelle est une composante du Mouvement Free Gaza, qui s’est dédié à briser le blocus israélien de Gaza, notamment par la voie de la mer avec la coalition Flottille de la Liberté.

La semaine dernière, un document déclassifié a révélé qu’Israël avait placé Gaza au bord de la famine pendant les phases les plus cruelles de son siège, entre 2005 et 2008. Soi-disant pour éviter la malnutrition dans la bande, le ministère israélien de la Santé a défini une « ligne rouge » nutritionnelle, le minimum de calories tolérés par l’armée israélienne d’occupation, laquelle dans le même temps réduisait les importations dans Gaza de près de 75 pour cent.

En 2008, le Comité international de la Croix-Rouge a révélé une « détérioration progressive de la sécurité alimentaire pour 70 pour cent de la population de Gaza », forçant les gens à réduire les dépenses des ménages à « un taux de survie ».

« La malnutrition chronique est une tendance constamment à la hausse et les carences alimentaires sont une grande préoccupation », déclarait le rapport du CICR.

Le siège qui se poursuit à réduit l’économie du territoire assiégé en lambeaux, avec un taux de chômage endémique, et ces dernières semaines certains ont eu recours par désespoir à l’auto-immolation, pour protester contre les conditions de vie en déclin rapide.

Une source militaire israélienne avait auparavant déclaré au Jerusalem Post que la marine se préparait à intercepter le bateau, et un porte-parole de ministère des Affaires étrangères a déclaré au journal israélien qu’il ne serait pas permis au navire d’atteindre la bande de Gaza.

La cargaison du bateau, qui figure sur le site Web de la flottille, comprend des fauteuils roulants, du ciment, des béquilles, des jouets, des instruments de musique et 300 ballons de football.

En réponse à la lettre de Ron Prosor, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, demandant à l’organisation mondiale d’arrêter le bateau, les militants ont déclaré qu’ils accueilleraient avec plaisir de nouvelles inspections de leur cargaison par l’ONU.

« Mais ce que nous refusons d’accepter, c’est ce à quoi l’ONU et la majorité de la communauté internationale s’opposent également : l’illégal et dévastateur blocus de la bande de Gaza, » ont-ils dit dans un communiqué.

En plus de sa cargaison à but humanitaire, le bateau transporte un certain nombre de militants dont cinq députés européens d’Espagne, de Suède, de Grèce et de Norvège.

« L’exigence du pain, de l’indépendance, de la liberté et de la démocratie n’est pas que le fait des peuples confrontés à l’occupation militaire ou à l’expansionnisme. Il concerne désormais tout le sud de l’Europe ... Un fil rouge relie la Grèce à d’autres pays et aux peuples qui se battent », a déclaré le grec Dimitris Kodelas, l’un des députés à bord.

Les passagers ont suivi des formations à la non-violence au cas où la marine israélienne piraterait le navire. Ils ont signé un engagement à agir pacifiquement, même si leur vie est menacée, fait savoir une déclaration sur le site du mouvement.

La première Flottille de la Liberté en mai 2010 s’est terminée en tragédie lorsque neuf ressortissants turcs ont été massacrés par les commandos israéliens qui étaient montés à bord du navire battant pavillon turc, le Mavi Marmara, alors que le bateau tentait de briser le blocus. Certaines des victimes ont été abattues à bout portant, selon les enquêtes menées par les autorités turques.

Un procureur d’un tribunal turc a demandé neuf condamnations à perpétuité pour quatre hauts commandants israéliens. S’ils sont reconnus coupables, le tribunal pourrait émettre des mandats d’arrêt à leur encontre.

Une deuxième tentative de briser le blocus à la mi-2011 avec une coalition de navires faisant voile depuis Athènes a échoué, après que les autorités grecques aient intercepté les bateaux, les empêchant de partir et ramenant au port ceux qui essayaient de partir.

Selon Amjad al-Shawwa, responsable du réseau des ONG à Gaza, les militants apportent la preuve que « le peuple palestinien ne sont pas seuls face au blocus israélien, et qu’il y a des gens libres dans le monde qui se tiennent à ses côtés et qui les soutiennent en exigeant la liberté, la justice et le respect des droits de l’homme. »

Muhsin Abu Ramadan, président de la coordination des ONG de la bande de Gaza, a déclaré que les militants ont risqué leur vie en affrontant le blocus naval israélien sur Gaza, parce qu’ils s’opposaient à la tyrannie et l’oppression.

« La bande de Gaza a le droit à l’accès par la mer et à être libérée de ce blocus. Ces militants sont ceux qui révèlent au grand jour les violations israéliennes », a encore dit Abu Ramadan.

20 octobre 2012 - al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.net


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