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L’AFP rejette les accusations de l’armée israélienne

samedi 4 février 2012 - 13h:54

Blog Tsahal/AFP

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A la lumière de ces enquêtes et sur la base de la confiance que nous avons en notre photojournaliste, la direction d’AFP ne croit pas à la mise en scène de cet évènement.

Blog de l’armée israélienne :

Désinformation : la vérité sur la photo d’un Palestinien de Hébron publiée par l’AFP le 25 janvier

25/01/2012, Hebron - Un Palestinien est couché sous un tracteur et prétend qu’un soldat israélien vient de lui rouler dessus. En réalité, ce tracteur n’a jamais bougé et aucun Israélien n’en a pris les commandes. L’AFP refuse de changer la légende explicative publiée sur son site et de signaler l’imposture.

Mercredi 25 janvier 2012, des soldats de Tsahal opérant dans la région d’Hébron avaient délimité un périmètre de sécurité dans le cadre d’une mission menée par l’Administration Civile. Un ouvrier palestinien qui se trouvait dans la zone délimitée par les soldats s’est couché sous un tracteur pour provoquer les soldats israéliens et protester contre leur présence. Un photographe de l’AFP, Hazam Bader, présent sur place, photographie la scène. La légende de la photographie publiée par le bureau de l’AFP à Jérusalem fait état des douleurs atroces de la victime, écrasée par les soldats.

Sauf qu’à l’inverse de ce qui a été rapporté, les forces de sécurité israéliennes n’ont en aucun cas écrasé l’homme en question. Une demande de rectification a été faite à l’agence de presse, qui refuse de rectifier sa légende, contraire aux témoignages d’un infirmier militaire et d’un ambulancier du Croissant-Rouge appelé sur place.

L’homme s’est mis à hurler de douleur après s’être placé sous le tracteur prétendant qu’un soldat israélien lui avait roulé dessus. Or le tracteur, appartenant à des palestiniens, n’a jamais bougé et aucun israélien n’en a pris les commandes. Lorsqu’il a prétendu être blessé, un infirmier de l’armée israélienne et un infirmier du Croissant-Rouge l’ont examiné et ont tous les deux jugé qu’il n’avait pas besoin d’une assistance médicale.

L’AFP et son photographe, qui présente cette photo comme la preuve d’une atrocité commise par des soldats israéliens et décrite en légende, ont été manipulés. Le public français, dont l’information est basée sur les dépêches des agences de presse, ne saura sans doute jamais que l’incident était simulé.

Contrairement aux “erreurs” de l’agence Reuters, qui avait effacé les couteaux des activistes présents sur le bateau turc Mavi Marmara abordé par les forces spéciales de la marine en mai 2010, il est impossible de savoir si l’intention était de nuire - ou si le photographe est simplement tombé dans le panneau d’un essai flagrant de désinformation.

Contactée par les soldats de l’unité Porte-parole de Tsahal ainsi que par des journalistes de l’agence de presse israélienne MENA, l’AFP a refusé de considérer les témoignages des infirmiers présents (dont celui du Croissant-Rouge) sur place comme suffisants pour changer - voire nuancer - la légende explicative publiée sur son site. Dans sa dépêche, la MENA affirme alors avoir interrogé des témoins et des médecins ayant ausculté l’ouvrier dont les dires concordent : il s’agit d’une imposture.

Mais les bureaux de l’AFP refusent toujour de corriger la légende. Reste une question : le public français saura-t-il un jour qu’il est à son tour manipulé ?

Armée de défense d’Israël

3 février 2012

L’AFP répond aux accusations fausses à propos d’une photo prise dans un village de Cisjordanie, à Al-Dirat, le 25 janvier 2012

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(site AFP)

Légende : "Un ouvrier palestinien de la construction crie de douleur après qu’un soldat israélien a fait rouler une remorque accrochée à un tracteur sur ses jambes alors qu’il tentait de le bloquer au moment où les forces israéliennes arrêtaient les ouvriers qui construisaient une maison à al-Dirat, un village au sud de Yatta, dans le sud d’Hébron, en Cisjordanie. Les forces israéliennes ont enlevé l’équipement et la remorque aux ouvriers de la construction, le site est situé en Zone C occupée où Israël empêche les Palestiniens de construire sur leurs terres."


L’Agence France-Presse (AFP) a récemment été accusée dans des blogs et dans une lettre envoyée par l’ambassade israélienne à Washington aux grands journaux états-uniens d’avoir publié une photo prise le 25 janvier à al-Dirat en Cisjordanie, représentant une scène simulée. Après plusieurs jours de recherches approfondies par notre bureau de Jérusalem, l’AFP souhaite confirmer la véracité tant de la photo que de la légende qui l’accompagne.

Dans une lettre à la presse états-unienne, l’ambassade israélienne à Washington écrit que le véhicule était en réalité à l’arrêt et que des médecins des Forces de défense israéliennes et du Croissant-Rouge ont diagnostiqué que l’ouvrier de la construction n’avait pas été blessé. Dans sa lettre, l’ambassade demande aux journaux de «  publier une rectification disant que la prétendue blessure n’avait pas été confirmée de manière indépendante, et était contredite par les examens médicaux tant des FDI que du Croissant-Rouge, et qu’il s’agissait peut-être d’une mise en scène. » Après avoir jeté le doute sur la crédibilité de l’AFP et son éthique du journalisme, elle demande à la presse d’ « envisager de ne plus publier les photos de Hazem Bader. »

Ces affirmations sont fausses.

Le bureau de l’AFP à Jérusalem et l’éditeur de la photo ont interrogé les représentants de la presse présents sur les lieux et ont regardé la vidéo filmée par d’autres collègues qui montre l’ouvrier de la construction emporté sur une civière. Leur conviction dans l’exactitude des évènements tels que décrits par Hazem Bader est sans équivoque.

Les journalistes du bureau de l’AFP de Jérusalem ont également interrogé l’ouvrier de la construction blessé, Mahmud Abu Qbeita, le 1er février, de même que les médecins qui l’ont soigné à l’hôpital de Yatta.

Ce qui suit est une traduction de l’arabe du certificat médical délivré le jour de l’incident :

« Prescription de l’hôpital de Yatta pour Mohammed Abu Qbeita à l’attention de qui de droit. La personne désignée ci-dessus a été soignée au service des urgences de l’hôpital. Il souffrait d’une grave douleur à la jambe droite. Il a déclaré qu’un véhicule militaire israélien avait roulé sur lui. Lors de l’examen médical, nous avons constaté qu’il souffrait du genou droit, d’une douleur dans le bassin, d’une autre dans le cou, et qu’il avait des difficultés pour marcher. Nous l’avons radiographié aux rayons X et avons trouvé des fractures. Il lui a été conseillé de consulter le département d’orthopédie. »

Voici une transcription de l’interview donnée le 1er février par Mohammed Abu Qbeita :

« C’était mon premier jour de travail sur ce site. C’était la première fois que je travaillais ici. Quelques temps après avoir commencé mon travail, l’armée israélienne est arrivée. Tout d’un coup, beaucoup des soldats ont commencé à dire que c’était interdit de construire ici. Je ne le savais pas parce je n’avais pas travaillé ici auparavant, mais ils disaient que c’était interdit et que nous devions arrêter et qu’ils voulaient démolir ce qui était déjà sur le site. Ils criaient beaucoup et je suis allé alors là où j’avais mis mes affaires pour pouvoir prendre mon téléphone et ma carte d’identité, et c’est alors que le tracteur m’a heurté. Il m’a heurté deux fois, la première sur mon côté, ce qui m’a fait tomber au sol. Après il m’a roulé sur les jambes. Je ne l’ai pas vu arriver. Il est passé sur l’une de mes jambes, l’une était sous la roue, l’autre en dehors.

(Question : l’avez-vous entendu arriver ?) Je ne l’ai pas entendu, il y avait beaucoup de bruit, beaucoup étaient en train de crier. Même si j’ai entendu quelque chose, je n’ai pas réagi parce que jamais je n’aurais imaginé qu’il me heurte.

(Question : qui conduisait ?) C’était l’un d’entre eux qui conduisait, l’un des militaires, des Israéliens. Je ne sais pas qui c’était. C’était notre tracteur, pour notre travail, mais il était dessus et il le conduisait. (Question : Etes-vous allé à l’hôpital ?) Oui, je suis allé à l’hôpital, ils m’ont examiné et m’ont soigné, et j’ai un certificat médical et je le montrerai à qui voudra le voir. A qui voudra en parler avec moi et me prendre en photo, et aussi ma jambe ».

A la lumière de ces enquêtes et sur la base de la confiance que nous avons en notre photojournaliste, la direction d’AFP ne croit pas à la mise en scène de cet évènement.

Compte tenu de la férocité des agressions contre le service photo de l’AFP, nous avons décidé de publier cette déclaration afin de rétablir la réalité des faits. Nous ne ferons aucun autre commentaire.

AFP - traduction : Info-Palestine.net

Blog de l’armée d’occupation : FDI - AFP


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