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La piraterie reste de la piraterie, surtout quand elle est pratiquée par un état-voyou
vendredi 28 mai 2010 - Jamal Elshayyal - Al Jazeera
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Décembre 2008 - Le DIGNITY arrive au Liban, après avoir été abordé et endommagé par la marine israélienne - Photo : Ali Hashisho/Reuters

Les militaires d’Israël disent avoir terminé la construction d’un centre de détention de masse à Ashdod où ils prévoient d’incarcérer les 800 militants, travailleurs humanitaires et journalistes qui sont à bord des neuf navires. Tel-Aviv a déclaré zone militaire les eaux au large des côtes de Gaza, interdisant tout accès sauf sur autorisation.

Mais le problème, c’est justement que les eaux de Gaza appartiennent à la bande de Gaza. La marine israélienne n’a légalement aucun droit d’entrer dans ces eaux et encore moins de déclarer la région zone militaire. Interrogez chacun des demi-million d’habitants de la bande de Gaza et vous verrez que tout ce qui touche à Israël n’est pas le bienvenu.

Par contre la « Flottille de la liberté » est attendue par le peuple assiégé de Gaza. Elle leur amène beaucoup de ce qui leur est nécessaire, du matériel scolaire et du matériel hospitalier. Aussi loin que les Palestiniens soient concernés, ce qu’Israël a apporté à Gaza depuis 1948, c’est des réfugiés, les guerres et les destructions. [...]

Ainsi, si l’armée israélienne décide de mettre à exécution ses menaces contre de la flottille, de la dérouter de force et de kidnapper ses passagers, ses actions, aux yeux des nombreuses personnes de conscience, seraient rien de moins que de la piraterie assortie de kidnappings.

La rançon probablement exigée pour la libération des 800 militants, parlementaires, travailleurs humanitaires et journalistes, sera alors :

1. Rester silencieux face à l’agression.
2. Détourner les yeux de la souffrance du plus grand nombre.
3. Ne pas contester les injustices israéliennes.
4. Oubliez même que Gaza existe.

Depuis la résurgence de la piraterie au large des côtes de la Somalie, les gouvernements occidentaux dont des navires ont été capturés par des pirates ces dernières années ont toujours insisté sur le fait qu’ils ne négociaient pas avec des pirates. On se demande s’ils vont faire bénéficier du même principe ceux qui sont à bord de la flottille.

Aujourd’hui, certaines sociétés multi-nationales ont adopté une approche différente lorsque leurs intérêts sont en jeu : payer des millions de dollars pour sécuriser leurs actifs financiers à bord de ces navires. Mais pour les 800 passagers en route pour la bande de Gaza, la rançon qui pourrait être demandée pour eux pourrait se révéler d’un prix trop élevé.

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27 mai 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://blogs.aljazeera.net/middle-e...
Traduction : Info-Palestine.net