Le père de Mahmoud Al Mabhouh montre une photo de son fils, à leur domicile dans le camp de réfugiés de Jebaliya, au nord de la bande de Gaza - Photo : AP

Selon la presse, quatre à sept agents d’un escadron de la mort du Mossad israélien ont assassiné Al-Mabhouh dans sa chambre de l’hôtel Al-Bostan Rotana à Dubaï. Le Mossad a injecté à Al-Mabhouh un produit qui a provoqué une crise cardiaque. Ils ont fait des copies de tous les documents en sa possession, puis on laissé sa chambre après avoir accroché un panneau sur la porte avec les mots « Ne pas déranger ».

Un jour avant l’assassinat de Al-Mabhouh, le ministre israélien des infrastructures, un colon extrémiste et un des organisateurs des destructions de maisons palestiniennes à Jérusalem et en Cisjordanie, Uzi Landau, quittait l’émirat voisin d’Abu Dhabi. Uzi Landau a séjourné à Abou Dhabi du 15 au 19 janvier 2010.

Le régime d’Abou Dhabi a invité le colon israélien et terroriste Landau à assister à la conférence de l’Agence des énergies renouvelables qui s’y tenuait. Le ministre Landau est entré à Abu Dhabi avec une équipe d’un escadron de la mort du Mossad qui l’accompagnait sous le prétexte de sa sécurité. Il semblerait que ce sont les mêmes personnes qui aient été impliquées dans l’organisation de l’assassinat de Mohammad Al-Mabhouh.

En attendant, le bureau d’information du gouvernement dans les Emirats arabes unis a déclaré que la police de Dubaï avait été en mesure d’identifier les suspects qui ont tué le responsable du Hamas, disant qu’ils détenaient tous des passeports européens. Les agents du Mossad avaient déjà quitté Dubaï, avant la découverte du crime.

L’état de Dubaï est impliqué dans l’assassinat d’Al-Mabhouh d’une manière ou d’une autre, au minimum en encourageant l’habituel terrorisme israélien en participant à la « normalisation » de ses relations avec Israël en accueillant un de ses représentants sur son territoire, ainsi qu’en autorisant une grande liberté de mouvement aux Israéliens sur son territoire, alors qu’en même temps Israël ne respecte la souveraineté d’aucun pays arabe et met ses intérêts propres avant les intérêts de n’importe quel peuple ou nation, arabe ou non.

On a appris par les informations israéliennes que l’escadron de la mort du Mossad avait questionné Al-Mabhouh dans sa chambre d’hôtel avant de l’assassiner, et qu’ils sont revenus avec des « renseignements précieux » arrachés lors de l’interrogatoire d’Al Mabhouh, ce qui signifie qu’ils l’ont probablement torturé à mort, sà moins que ce ne soit une invention pour couvrir un assassinat de sang froid.

Questions auxquelles les gouvernements européens doivent répondre

 Quel est le pays européen qui a violé le droit international et fourni des passeports au Mossad pour commettre cet assassinat dans un autre pays et violer sa souveraineté ?

 Est-ce l’Allemagne, le même pays européen qui a récemment doté Israël de sous-marins allemands U212 fournis entièrement à la charge des contribuables allemands ? Parmi tous les pays européens, l’Allemagne est le principal suspect dans ce crime sordide, car il est connu que le Mossad s’est toujours vu attribué des passeports allemands dans le passé. Je pense que fournir des passeports au Mossad est un crime non seulement contre nous, Palestiniens, mais aussi contre le peuple de la nation qui leur a attribué ces passeport.

 Est-il raisonnable que dans le cadre de la « lutte » contre le soi-disant terrorisme - en réalité contre les mouvements de libération nationale et d’autodétermination - les États fournissent complicité et financement au terrorisme international et à la violation des frontières et de la sécurité d’un autre pays ?

 Comment le droit international doit-il traiter l’État européen qui est impliqué dans ces crimes du terrorisme international, en violation de la sécurité des autres pays ?

Tout pays européen qui a donné ses propres passeports au Mossad ou permis à Israël de fabriquer ses propres passeports et de les utiliser pour commettre des crimes terroristes dans un autre Etat, est impliqué dans le crime terroriste lui-même. Les responsables de cet Etat doivent être traités conformément aux dispositions du droit international relatifs aux crimes du terrorisme international.

Après les funérailles d’Al-Mabhouh dans le quartier Al-Yarmouk du camp de réfugiés au sud de Damas, Khaleed Mashaal a déclaré : « Nous allons venger ce compagnon. Si vous [Israéliens] vous réjouissez d’avoir assassiné un grand homme qui a combattu vaillamment vos soldats, cette joie ne va pas durer. »

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