Hedy Epstein

Madame Epstein fait partie d’une délégation de 43 pays qui veut rejoindre les Palestiniens dans une marche non violente, du nord de Gaza vers la frontière avec Israël à Erez, appelant à la fin de ce siège illégal. L’Egypte empêche actuellement les marcheurs de quitter Le Caire, les obligeant à rechercher d’autres façons de faire entendre leurs voix.

Madame Epstein se tiendra devant le bâtiment des Nations unies au World Trade Center (au Caire), 1191 Cornish al-Nil, toute la journée, accompagnée d’autres grévistes de la faim. « Il est important de faire savoir à la population assiégée de Gaza qu’elle n’est pas seule. Je veux aller dire à ceux que je rencontrerai à Gaza que je représente beaucoup de personnes de ma ville et d’ailleurs aux Etats-Unis qui sont indignées de ce que les gouvernements des Etats-Unis, d’Israël et des Etats européens sont en train de faire aux Palestiniens, et que nous sommes de plus en plus nombreux,  » dit Epstein.

En 1939, alors qu’Epstein avait tout juste 14 ans, ses parents ont trouvé un moyen pour la sauver de la persécution en l’envoyant par un transport d’enfants en Angleterre. Epstein n’a jamais revu ses parents ; ils ont péri à Auschwitz en 1942. Après la Deuxième Guerre mondiale, Epstein a travaillé comme analyste en documentation à Nuremberg pour les procès des médecins nazis qui avaient fait des expériences médicales sur les malades dans les camps de concentration.

Une fois aux Etats-Unis, Epstein a milité en faveur de la paix et de la justice sociale. Contrairement à la plupart des survivants de l’Holocauste, l’une des causes qu’elle a choisie est celle du peuple palestinien. Elle est allée en Cisjordanie, elle a collectée des aides matérielles et maintenant elle espère entrer à Gaza.

On peut lire aussi l’interview que Hedi Epstein a accordée à Silvia Cattori, en janvier 2008 :

« Quelle leçon doit-on tirer de l’Holocauste ?  »