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L’Espagne boycotte l’université d’Ariel au motif qu’elle est située en territoire occupé
mercredi 23 septembre 2009 -

Le ministère espagnol du Logement a disqualifié le centre universitaire Samaria d’Ariel quant à sa participation aux finales du concours international entre les départements d’architecture ayant pour sujet la conception et la construction d’une maison alimentée entièrement par l’énergie solaire.

Sergio Vega, initiateur de ce projet de concours sur le solaire, a écrit dans un communiqué à l’université : « La décision qui a été prise par le gouvernement espagnol est justifiée par le fait que l’université est implantée en territoire occupé de Cisjordanie. Le gouvernement espagnol s’est engagé à faire respecter l’accord international conclu dans le cadre de l’Union Européenne et des Etats-Unis concernant cette zone géographique. »

Le concours sur l’énergie solaire, d’abord initiative européenne, a été dans son fonctionnement l’ ?uvre du ministère du Logement espagnol. Le centre universitaire d’Ariel a atteint les finales ainsi que 20 autres universités à travers le monde au terme de deux années de collaboration avec la direction managériale du concours et le gouvernement espagnol.

Dans ce cadre, l’université a même reçu de la part des organisateurs du concours une bourse d’un montant de 100 000 euros pour construire un prototype à présenter à la finale du concours prévue à Madrid pour juin 2010.

L’annulation de la participation de l’équipe israélienne au concours a été décidée suite à une initiative prise par le groupe Architectes et Dessinateurs pour la Justice en Palestine, en conformité avec le boycott du secteur académique mis en place depuis un certain temps déjà par BNC à l’endroit d’Israël. (BNC : The Boycott, Divestment & Sanctions Campaign National Committee)

Soutien surprenant de la France

Le BNC a dit à propos de cette decision que le boycott allait être étendu à tout l’Etat d’Israël et ses institutions, ainsi qu’à toutes ses universités, jusqu’à ce qu’ Israël arrête l’occupation et laisse les réfugiés palestiniens revenir dans leurs foyers.

Le centre universitaire d’Ariel a répondu : «  Nous rejetons avec mépris la déclaration unilatérale qui nous a été adressée par le ministère du Logement espagnol. Cette décision porte tort aux 10 000 étudiants du centre universitaire, dont cinq cent étudiants arabes qui étudient dans cette institution, en particulier les étudiants juifs et arabes qui étudient ensemble en architecture » .

L’établissement d’enseignement supérieur a ajouté : il s’agit là d’une manifestation de la guerre politique illégitime menée contre le droit international et les chartes sur la liberté, qui sont là violés par cette décision brutale et unilatérale. Le centre d’enseignement supérieur d’Ariel ainsi que le ministère des Affaires étrangères et les organisations universitaires contre le boycott utiliseront tous les moyens pour faire cesser ce boycott.

Dans sa lutte, l’université a reçu un soutien inattendu de Pascale Rollet, professeur à l’école nationale supérieure de Grenoble en France. Elle a envoyé une lettre à l’établissement d’enseignement supérieur d’Ariel. « Je ne suis pas d’accord avec la décision du gouvernement espagnol parce que les activités de l’université d’Ariel ont pour but l’atteinte de l’excellence en matière de sujets académiques, une excellence orientée vers la paix. Vous pouvez compter sur mon total soutien dans cette situation difficile ».

22 septembre 2009 - YnetNews- traduction : JM (AFPS 85)