Le Mur d’Apartheid à Bethlehem [MaanImages]

Le ministre des Finances de la Norvège, Kristin Halvorsen, a fait cette annonce lors d’une conférence de presse à Oslo ce jeudi, rapporte le journal israélien Haaretz.

En réponse, le ministère israélien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de Norvège, en précisant qu’« Israël envisagera d’autres mesures de protestation à l’avenir. »

Kristin Halvorsen a expliqué que la décision était fondée sur la recommandation du conseil du ministère norvégien des finances dont le rôle est de veiller à ce que les investissements gouvernementaux respectent à l’étranger des orientations éthiques, selon le journal israélien.

« Nous ne voulons pas financer des entreprises qui contribuent ainsi directement à des violations du droit international humanitaire », selon les propos d’Halvorsen cités sur le site Web « Norwatch ».

Elbit fabrique un système de surveillance installé sur plusieurs parties du mur.

Haaretz a indiqué que la recommandation présentée par le conseil d’éthique du ministère des Finances, considérait « l’investissement de fonds dans Elbit comme un risque inacceptable de complicité dans des violations graves des normes éthiques fondamentales. »

Le conseil faisait référence à un jugement de 2004 de la Cour internationale de 2004 de justice, selon lequel le mur constituait une violation du droit international.

Le mur d’Apartheid est, en réalité, un réseau de murs, de clôtures, et de tours de garde construit sur 700 km à l’intérieur de la Cisjordanie. La barrière coupe également les environs de Jérusalem de la Cisjordanie, réalise une boucle autour des colonies et morcelle les communautés palestiniennes.

Israël prétend que le mur est destiné à mettre fin aux attaques palestiniennes [il est en fait conçu pour voler des terres palestiniennes supplémentaires et annuler toute possibilité d’un état palestinien viable et homogène - NdT].

Le gouvernement norvégien est sous la pression de groupes pro-palestiniens appelant au désinvestissement des entreprises impliquées dans les colonies, le mur, et d’autres aspects de l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza.

Selon le journal Haaretz, les fonds de pension de la Norvège sont investi dans 41 sociétés israéliennes différentes.

Un projet de recherche de la Coalition des Femmes pour la Paix appelé « Qui profite de l’occupation ? » a révélé que près des deux tiers de ces entreprises sont impliquées dans le développement et la construction de colonies en Cisjordanie, toujours selon Haaretz.