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Des médecins rouvrent l’enquête sur la mort de Yasser Arafat
dimanche 5 avril 2009 - Rachel Shabi

Des médecins d’Algérie, de Tunisie, d’Égypte, de Jordanie et des territoires palestiniens ont été chargés de passer en revue l’information relative au décès de l’ancien président.

À la mort d’Arafat, en novembre 2004, dans un hôpital militaire près de Paris des rumeurs ont immédiatement circulé selon lesquelles il avait été empoisonné. Des médecins français ont dit que l’homme de 75 ans était mort « d’une forte hémorragie cérébrale » mais n’ont pas pu expliquer la cause de l’hémorragie. À l’époque, la veuve d’Arafat a refusé la permission d’effectuer une autopsie.

« L’enquête menée jusqu’ici n’est pas arrivée au stade où l’on peut dire quoi que ce soit de concluant » a dit Mansour Tahboub de la fondation Yasser Arafat qui a commandé l’enquête d’ Amman. La fondation a été mise en place l’année dernière pour préserver l’héritage de l’ancien président, « Tout ce que nous savons c’est qu’il y a quelque chose d’étrange au sujet de sa mort ».

Le groupe devait se réunir dès aujourd’hui dans la capitale jordanienne d’Amman, mais la date exacte de la réunion reste vague, après l’annonce de son ajournement par le chef de la commission, le chirurgien cardiaque jordanien, Abdullah al-Bashir.

Tahboub a dit que la décision de réexaminer les preuves n’était pas politique. « Nous voulons communiquer des faits nouveaux aux Palestiniens » a-t-il dit.

Le gouvernement israélien, pour qui Arafat était un obstacle à la paix, a été systématiquement accusé. Il l’avait assigné à résidence à Ramallah et parlait de l’éliminer. Israël a fortement nié toute implication dans sa mort.

Selon d’autres rumeurs, le président palestinien avait le sida ou sa mort a été causée par une infection fatale.

Arafat est tombé malade en octobre 2004 et a été transporté par avion en France depuis son siège à Ramallah. Il est mort quelque semaines plus tard après avoir consacré 40 ans de sa vie au mouvement de libération de la Palestine.

L’ancien président est considéré comme un héros national ; il a été le premier qui ait donné une voix légitime à la cause palestinienne sur la scène mondiale. On trouve toujours sa photo sur les murs des maisons, des bureaux et des bâtiments publics de la Transjordanie contrôlée par l’autorité palestinienne.

2 avril 2009 - The Guardian - Cet article peut être consulté ici :
http://www.guardian.co.uk/world/200...
Traduction de l’anglais : Anne-Marie Goossens