Fermer la page
www.info-palestine.net
Panique à tel-Aviv : la justice espagnole enquête sur des crimes de guerre israéliens
vendredi 30 janvier 2009 - D’après AFP - Extraits

Cette annonce a provoqué la colère d’Israël, où le ministre de la Défense Ehud Barak a réagi en affirmant qu’il "ferait tout" pour obtenir l’annulation de cette enquête "délirante".

De son côté, la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a appelé son homologue espagnol Miguel Angel Moratinos pour l’informer qu’Israël considérait "avec le plus grand sérieux" l’ouverture de cette enquête, selon un communiqué de son ministère

Elle a également estimé, selon le texte, que la décision du juge revêtait un caractère "politique et non juridique".

JPEG - 12.4 ko
Le boucher et criminel de guerre Ben Eliezer, connu également pour avoir ordonné (en prêtant la main) des masscres de prisonniers égyptiens durant la guerre de 1967

"La réaction d’Israël est la réaction d’Israël et la réaction du gouvernement espagnol est de respecter la justice", a déclaré pour sa part le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos.

"Nous allons tous continuer à travailler et nous aider les uns les autres à construire la paix" au Proche-Orient, a-t-il assuré à des journalistes en début de soirée.

Le juge madrilène Fernando Andreu a jugé recevable une plainte du Centre palestinien pour les droits de l’homme sur le bombardement qui avait tué un dirigeant du Hamas, Salah Chehadeh et 14 civils palestiniens, "en majorité des enfants et des bébés", le 22 juillet 2002.

Quelque 150 Palestiniens avaient également été blessés pendant cette attaque, par l’explosion d’une bombe d’une tonne larguée par un F-16 israélien à Gaza, sur une maison du quartier Al Daraj.

Le magistrat a pris cette décision en vertu du principe de juridiction universelle reconnu par l’Espagne en matière de crimes contre l’humanité, de génocide et de terrorisme.

Le juge espagnol estime que les faits dénoncés "présentent des indices de crimes contre l’humanité", dans son procès-verbal auquel l’AFP a eu accès.

"En effet, écrit-il, nous sommes confrontés à l’existence d’une attaque contre la population civile, illégitime dès le départ, car ayant pour objectif un assassinat, celui de Chehadeh".

Evoquant une "action qu’on devine clairement disproportionnée et excessive", le juge affirme qu’Israël ne pouvait ignorer "les conséquences possibles" du lancement d’une bombe de "grande puissance" sur une zone habitée.

Outre l’ancien ministre israélien Benjamin Ben-Eliezer, la plainte vise six hauts responsables militaires.

Il s’agit du commandant des forces aériennes israéliennes au moment des faits, Dan Haloutz, du général Doron Almog, du président du Conseil national de sécurité israélien Giora Eiland, du secrétaire militaire du ministre de la Défense, Michael Herzog, du chef d’état-major des Forces armées Moshe Yaalon et du directeur du Service général de sécurité, Avi Dichter.

Sommé à l’époque par la gauche israélienne et des organisations de défense des droits de l’homme en Israël de s’expliquer, le général Haloutz avait dit que l’attaque contre Chehadeh ne l’empêchait "pas de dormir".

30 janvier 2009 - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://fr.news.yahoo.com/2/20090129...