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La revue médicale The Lancet accuse Israël d’atrocités
jeudi 15 janvier 2009 - Le Monde
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Des médecins tentent de réanimer une petite fille de trois ans quelques minutes avant sa mort, à l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, mercredi 14 janvier - Photo : AP

Citant le ministre de la santé de Gaza, le journal rapporte que 292 mineurs et 75 femmes sont morts depuis le début de l’offensive, et que 1 497 mineurs et 626 femmes ont été blessés.

The Lancet, une des revues les plus respectées dans le monde médical, souligne "le fardeau injustifiable" que font peser sur les populations civiles les opérations israéliennes, affirmant que "les normes internationales du comportement humanitaire en situation de conflit ont été foulées au pied".

Jugeant "non justifiées et disproportionnées les énormes pertes en vies humaines et la destruction du système de santé de Gaza", la revue accuse les forces israéliennes de "contrevenir à la quatrième convention de Genève".

"Nous sommes déçus par le silence des associations et organisations médicales nationales dans le monde entier devant la destruction et la dislocation des services de santé", indique la revue, estimant que leurs leaders, "à travers leur inaction, sont complices d’une tragédie que l’on pouvait éviter".

DES SCÈNES "CAUCHEMARDESQUES"

Dans un autre article publié par la revue, deux médecins norvégiens en poste à Gaza, Mads Gilbert et Erik Fosse, décrivent des scènes "cauchemardesques". L’hôpital Al Shifa, le plus grand de la ville de Gaza, aurait ainsi demandé d’urgence de nouveaux équipements de réfrigération avant que les corps des patients gravement blessés ne commencent à se décomposer.

Les deux médecins, qui ont vingt ans d’expérience dans des zones de guerre, disent avoir été témoins "des plus horribles blessures de guerre chez des hommes, des femmes et des enfants de tous âges". Plus de 350 opérations, dont nombre d’amputations, auraient été pratiquées à Al Shifa durant les deux premières semaines du conflit.

L’éclairage étant défaillant dans les salles d’opération, les équipes médicales sont parfois contraintes de travailler à la lueur de leur téléphone portable, écrivent les deux médecins.

15 janvier 2009 - Le Monde - Vous pouvez consulter cet article à :
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