Manifestation des partisans du hezbollah libanais brandissant des drapeaux palestiniens à Beyrouth, le 19 décembre 2008.(J. Barrak / AFP )

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a réussi à mobiliser des foules importantes en signe de solidarité avec Gaza. Le jour même de la fin de la trêve avec Israël, il a entrainé dans son sillage un large éventail de partis laïques, de formations d’obédience nasrienne, de mouvements islamistes sunnites et des palestiniens venus des camps des réfugiés.

La manifestation la plus importante s’est déroulée dans la banlieue sud de Beyrouth, le fief du Hezbollah. Des marches regroupant des milliers de personnes ont également eu lieu dans la ville chiite de Saïda et celle à majorité chiite de Tyr, dans le sud du Liban. Les foules se sont aussi mobilisées à Baalbek dans la plaine orientale de la Békaa.

Les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux Américains et à la gloire des Palestiniens et ont brandi des banderoles dénonçant le blocus israélien et la complicité des pays arabes. C’est d’ailleurs au peuple et aux gouvernements arabes que le numéro 2 du parti, Cheikh Naïm Kassem, s’est surtout adressé dans un discours.

Il les a appelé « à briser le blocus imposé à Gaza et à approvisionner les territoires isolés du reste du monde ». « Seule la résistance est susceptible de rendre aux palestiniens leurs droits » a lancé Cheikh Naïm Kassem qui a dénoncé «  un plan visant à liquider la cause palestinienne et à chasser les arabes d’Israël ». Il a annoncé le début d’une vaste campagne politique et populaire de soutien à Gaza.