16 septembre 2008 - Membres des forces de sécurité du Hamas à Gaza lors des funérailles d’un de leur collègue tué lundi lors d’une tentative d’arrestation - Photo : Reuters

Onze personnes (la plupart appartenant à un puissant clan) ont péri après que la police du Hamas ait donné l’assaut dans un quartier de la capitale du territoire, à la recherche d’un fugitif du clan Dogmush. Parmi les tués, un milicien de l’Armée de l’Islam, un groupe d’orientation djihadiste impliqué dans l’enlèvement du journaliste britannique Alan Johnston, libéré il y a un peu plus d’un an.

Deux ans et demi après sa victoire lors des élections palestiniennes, le Hamas, après avoir pris le contrôle complet de ce territoire en Juin 2007, continue de subir le blocus de la bande de Gaza et le seul succès qu’il puisse présenter à la population est la sécurité dans les rues. Et ses dirigeants assurent qu’ils ne se laisseront pas les mettre par terre.

Tout a commencé à l’aube après qu’un des Dogmush ait la veille abattu un policier. Les agents du gouvernement islamique ont attaqué le quartier de Gaza dans lequel habite le clan en question. Ils ont exigé que le criminel leur soit livré et, devant le refus des Dogmush, ils ont tranché dans le vif. Les combats de rues qui ont duré pendant neuf heures ont tué neuf hommes de cette famille et un enfant, en plus d’un policier.

Le clan des Dogmush est un des rares qui ait encore des armes en sa possession à Gaza. Ce sont des centaines de personnes de milieux très divers. Beaucoup de ses membres sont sympathisants du Hamas, beaucoup d’autres sont fidèles au Fatah, le parti rival des islamistes, et des dizaines d’entre eux sont engagés dans l’armée de l’Islam, un groupe inspiré par Al-Qaida.

Le mouvement fondamentaliste suit de près l’activité des groupes salafistes et cherche à éviter à tout prix que ces organisations constituent un autre obstacle pour qu’il puisse appliquer ses stratégies. Le 4 septembre dernier, la police a arrêté Jaysh al Ummah, le chef d’un groupe qui se dit adepte de la thèse d’Al-Qaida après qu’ait été exhibé, devant les caméras de l’agence Reuters, un entraînement militaire.

Al Ummah avait durement critiqué le Hamas (comme l’a fait le numéro deux d’Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri) pour ne pas appliquer la charia (loi islamique) dans la bande de Gaza.

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