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Manifestation à Gaza pour exiger le retour des pèlerins - Photo : AFP

Une vingtaine d’autobus ont emmené les pèlerins palestiniens vers Rafah ce mercredi depuis les camps provisoires établis pour eux dans la ville égyptienne d’El-Arish.

Environ 2000 se sont trouvés bloqués lorsque le gouvernement égyptien a décidé de les obliger à passer par un poste-frontière sous contrôle israélien au lieu de rentrer directement dans Gaza par le poste de Rafah.

Les pèlerins ont refusé de céder, disant que les israéliens pourraient en arrêter plusieurs d’entre eux.

Dans leurs camps provisoires les Palestiniens bloqués en Egypte se sont révoltés lundi dernier et avaient menacé d’utiliser de nouveaux moyens tels qu’une grève de la faim.

Israël s’est dit « étonné » par le retour des pèlerins et « contrarié » par la décision égyptienne, a déclaré un officiel israélien.

Deux personnes, une portant un grand sac de tissu, étaient les premières à passer par la frontière de Rafah, saluées par les représentants du Hamas, le groupe palestinien qui contrôle Gaza.

Puis les deux personnes ont été suivis de la foule des pèlerins passant à travers la frontière.

« Remercions Dieu que nous ayons réussi. Notre patience nous a permis de gagner, » nous dit Samiha Qeshta, âgée de 59 ans, et manifestement épuisée.

Mort de trois des pèlerins

Israel avait fait pression sur l’Egypte pour que les pèlerins ne passent pas par Rafah, affirmant que certains portaient des armes et de l’argent destinés au mouvement Hamas.

Trois pèlerins âgés sont décédés alors qu’ils attendaient de pouvoir rentrer chez eux.

Un certain nombre de pèlerins ont dit à Al Jazeera plus tôt ce mercredi qu’ils avaient reçu des instructions venant des Egyptiens pour qu’ils soient transférés avec des autobus jusqu’au côté égyptien du passage frontalier de Rafah.

De bonne heure, les députés du Conseil Législatif Palestinien ont organisé un sit-in à Rafah du côté de Gaza, avec des parents des pèlerins bloqués sur le côté égyptien, réclamant que ceux-ci puissent retourner à leurs maisons.

Le Docteur Ahmed Bahar, porte-parole temporaire du Conseil, avait recommandé au président égyptien Hosni Mubarak, prendre ses responsabilités en tant qu’arabe et musulman pour en finir immédiatement avec la crise des pèlerins palestiniens bloqués dans El-Arish.

Des forces égyptiennes de sécurité ont été placées en état d’alerte au passage frontalier.