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Israël empêche les enfants de Tel ?Adasa d’atteindre leur école
mercredi 31 octobre 2007 - Rapport B’Tselem

La Barrière de séparation coupe les enfants de Tel ?Adasa, qui se trouve à Jérusalem Est, de leur école à Bir Nebala

Israël a fermé la Barrière de Séparation qui permettait aux enfants d’aller à leur école à Bir Nebala. Leurs familles ont vécu depuis des décennies à Jérusalem Est pourtant Israël ne les reconnaît ni en tant que résidents de la ville ni ne laisse leurs enfants étudier dans des écoles de Jérusalem Est.

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Les élèves de Tel Adasah se tiennent devant l’accès maintenant fermé dans la barrière - Photo : Kareem Jubran

Soixante-huit Palestiniens parmi lesquels 28 enfants, vivent dans une zone appelée Tel ?Adasa située à Jérusalem Est sur des terres qu’Israël a annexées en 1967 près de la zone industrielle d’Atarot et de la route Begin (Route 404).

Israël a construit à l’ouest de cette route sur laquelle les Palestiniens n’ont pas le droit de se déplacer, une section de la barrière de Séparation qui sépare les habitants de Tel ?Adasa de la ville adjacente de Bir Nebala, ville qui se situe en dehors des frontières municipales de Jérusalem.

Malgré le fait que les habitants de Tel ?Adasa aient vécu de façon permanente dans leur communauté et ce, pendant des douzaines d’années, Israël ne les a jamais reconnus en tant que résidents de Jérusalem et ils n’ont pas reçu de cartes d’identité israéliennes. En conséquence de quoi, les autorités israéliennes considèrent qu’ils séjournent illégalement à Jérusalem Est. Il leur est techniquement interdit d’entrer ou de rester à Jérusalem (même dans leurs propres maisons) ou de bénéficier de services de l’état. (Voir vidéo).

Cette situation a obligé les habitants de Tel ?Adasa à fortement dépendre de Bir Nebala. Les enfants étudient dans l’école de Nir Nebala qui se trouve à juste 1 kilomètre de leurs maisons et les résidents vont à Nir Nebala pour faire leurs courses et se faire soigner (soins médicaux de base). Depuis la construction de la Barrière de séparation, les habitants pouvaient se rendre à Nir Nebala en passant par un ?corridor’ que les autorités avaient laissé ouvert dans la barrière.

La Police des Frontières est postée au passage par lequel les habitants pouvaient passer sans permis. Cette ouverture était aussi le seul moyen pour eux d’aller à Ramallah et dans le reste de la Cisjordanie puisque la traversée à travers le check-point de Qalandya sur le chemin de retour de Ramallah et d’ailleurs en Cisjordanie vers Jérusalem nécessite une carte d’identité israélienne ou un permis pour entrer en Israël, entrée, ainsi que mentionnée ci-dessus, les habitants de Tel ?Adasa n’ont pas obtenu d’Israël.

Le 12 septembre, sans préavis, les forces de sécurité ont bloqué le passage, détachant de ce fait les habitants du reste de la Cisjordanie ainsi que principalement de Nir Nebala. Cela veut dire que les enfants ne peuvent plus se rendre à l’école.

Le 23 septembre, les enafnts n’ayant pas été à l’école depuis 10 jours, les habitants ont alors décidé de les envoyer en passant par le check-point de Qalandya. Mais les parents s’inquiétaient que les enfants n’aient pas le droit de traverser le check-point à leur retour.

B’Tselem, en apprenant la nouvelle de la fermeture du passage dans la Barrière, a immédiatement téléphoné à la ?hotline » humanitaire de l’Administration Civile qui a autorisé les enfants à traverser. Mais cette autorisation n’a été reçue qu’en fin d’après-midi, proche de l’heure de l’interruption du jeune journalier du Ramadan et il n’avait plus de véhicules pour les ramener à la maison.

Les enfants et les personnes qui les accompagnaient ont passé la nuit dans la rue, dans la zone commerciale de Bir Nebala. Le lendemain, B’Tselem a coordonné avec la ?hotline ? les arrangements entre les enfants et leurs accompagnateurs au check-point et ils ont enfin pu rejoindre leurs foyers. Depuis ce jour, afin de pouvoir retourner chez eux chaque jour, les enfants sont obligés de dépendre de B’Tselem pour la coordination avec l’Administration Civile.

Le refus d’Israël de reconnaître les habitants de tel ?Adasa en tant que résidents de Jérusalem Est les transformant de ce fait en personnes qui demeurent illégalement en Israël, viole gravement leurs droits humains, surtout le droit à la liberté de mouvement, et ce en infraction flagrante avec la loi internationale.

La construction de la Barrière de Séparation et la fermeture récente du seul passage ouvert de la barrière (le seul moyen pour les habitants d’aller en Cisjordanie) les empêche de bénéficier des services à l’extérieur de Jérusalem. La situation a rendu leurs conditions de vie intolérables et cela pourrait les contraindre à quitter rapidement leurs maisons.

B’Tselem appelle le gouvernement israélien à démanteler la Barrière de Séparation dans la région et à reconnaître les droits des résidents de Tal ?Adas à rester à Jérusalem Est et à se déplacer librement. En attendant, les autorités doivent rouvrir le passage dans la Barrière de Séparation et délivrer des permis permanents aux résidents afin qu’ils puissent traverser le check-point de Qalandya.

Un officier de la Police des Frontières sera jugé pour avoir battu des Palestiniens

Le Département des Investigations de la Police a informé B’Tselem qu’il avait l’intention de poursuivre un officier de la police des frontières accusé d’avoir sévèrement battu en mai dernier trois Palestiniens à un check-point mobile près de ?Ajjul, un village dans le district de Ramallah.

8 octobre 2007 : un officier de la police des frontières sera jugé pour avoir battu des Palestiniens
http://www.btselem.org/english/Beat...

Le 5 mai 2007, la police des frontières a installé un check-point mobile près de ?Ajjul dans le district de Ramallah. Les officiers de police ont fait sortir trois jeunes hommes de taxis qui attendaient au check-point et les ont emmenés derrière une jeep de la police des frontières. Un des officiers a sévèrement battu les hommes pendant plus de 10 minutes avec son gourdin.

Les trois hommes ont déposé plainte à la station de police de Bet El. Le 17 septembre, le Département des Investigations de la Police (DIP) a fait savoir à B’Tselem qu’après avoir complété l’enquête et examiné les preuves, le DIP avait décidé de « poursuivre le suspect pour agression ayant causé des blessures et autres exactions ».

Autres rapports B’Tselem :

- La Haute Cour demande à l’Etat de revoir le gel sur la réunification des familles
- Route 443 - route en Cisjordanie réservée aux seuls Israéliens
- Nette augmentation de la violence israélienne autour de la nouvelle colonie à Hébron

23 octobre 2007 - B’Tselem - lien vers cet article à :
http://www.btselem.org/english/Sepa...
Traduction de l’anglais : Ana Cléja