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Le pain devient trop cher en Cisjordanie !
lundi 13 août 2007 - Silfit - CPI

Cette mesure vient s’ajouter à l’occupation israélienne, à son siège et à ses mesures pratiquées contre le peuple palestinien, aux situations économiques déjà trop difficiles à supporter par le Palestinien moyen.

C’est une mesure non étudiée, dans ce temps où le chômage frappe tout le monde, et quand un poste se présente, le salaire est des plus bas, croient des observateurs.

Pour leur part, les syndicats mettent cette montée de prix sur le compte de la montée de celui du blé, mondialement. En fait, en jouant avec ce prix, les Etats-Unis jouent avec la politique de beaucoup de pays du monde, comme cela leur chante. Ainsi, le sac de farine a augmenté de 115 shekels à 150 shekels, une montée qui vient s’ajouter à celle de l’essence !

Les quelque trois cent cinquante boulangers ne sont alors pas responsables de cette augmentation venant à un très mauvais moment de la vie palestinienne, argumentent les syndicats.

"Nous ne pouvons pas continuer à vendre avec l’ancien prix ; le prix de la farine monte de façon colossale et inacceptable ; c’est une affaire qui est hors de notre volonté", dit un boulanger à notre envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI).

La révolution du pain ?

L’inquiétude embarrasse les gens. Abou Ahmed, chef de famille dans la ville de Silfit, exprime avec énervement : "Le pain reste essentiel dans la vie de tout le monde ; la montée de son prix compliquera les choses dans tout foyer palestinien. Elle poussera les gens à se révolter ou à s’exiler pour chercher de quoi se mettre sous les dents".

"Comment un simple fonctionnaire, un travailleur ou pire un chômeur peut assurer la nourriture pour ses enfants après cette montée exorbitante du prix de toute chose, le pain en tête ?", se demande Abou Ahmed qui appelle les responsables politiques à intervenir et à trouver des solutions avant qu’il ne soit trop tard, avant que les gens ne sortent dans la rue pour exprimer leur colère.

De son côté, Khalil Omran, président du syndicat de l’industrie alimentaire dans le département de Silfit, dit que l’augmentation du prix dans ces conditions économiques difficiles et avec le niveau de chômage si élevé ne fait qu’aggraver la pauvreté dans les territoires palestiniens. Lui aussi demande une intervention rapide pour soutenir le prix de la farine. Il appelle aussi les institutions de la société civile à être à côté du citoyen dans cette situation des moins faciles.

Indignation

Le secrétaire général des syndicats des ouvriers de la Palestine, département de Silfit, Mahmoud Al-Bar, s’indigne en croyant que cette montée va aggraver la souffrance des ouvriers palestiniens dont le niveau de chômage a atteint les 70%.

Ladite décision indique, ajoute-il, qu’il n’y a pas une vraie politique visant à soutenir la majorité des composants de la société palestinienne dont le seuil de pauvreté a largement dépassé les 65%, notamment dans l’acquisition d’éléments essentiels vitaux dont le pain et le lait pour enfants.

Appels

Dans ce contexte difficile, beaucoup de Palestiniens appellent à freiner la montée du prix du pain et à contrôler la montée du prix de la farine par l’autorité palestinienne et ses institutions.

Les appels consistent à revenir sur la décision de l’augmentation du prix du pain, à ce que l’autorité palestinienne intervienne rapidement pour soutenir ce produit vital et pour trouver des solutions pour la montée de tous les éléments essentiels, sinon il faut compter que la colère des gens peut aller plus loin...

11 août 2007 - Palestine-Info