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Ce qu’ont volé en secret à l’industrie américaine, Indyk, l’envoyé spécial US pour les négociations, et l’AIPAC monte à 100 milliards de dollars
vendredi 2 août 2013 - Grant F. Smith – Global Research
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Le secrétaire d’Etat US John Kerry (à g.) accueille Martin Indyk pour le lancement du grand braquage des droits palestiniens, à Washington, le 29 juillet 2013
(EPA) - Site ISM




Israël : une dette énorme au bilan US de la politique étrangère

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles la nomination de Martin Indyk envoyé spécial pour la médiation entre Israël et la Palestine est une très mauvaise idée. Marinés dans la largesse du magnat de la presse israélo-américain Haim Saban, au Brookings Institute, de nombreux observateurs ont bien noté les échecs antérieurs d’Indyk en tant que diplomate aux États-Unis. On suppose qu’Indyk fonctionnera une fois encore comme « l’avocat d’Israël » et que pour les Palestiniens, il s’agira d’un marché de dupe. Ce qui a été moins examiné, c’est ce que ce que ça va coûter probablement aux États-Unis.

En 1984, en tant que directeur de recherche à l’American Israel Public Affairs Comité (AIPAC), Indyk et son « équipe de recherche » ont vidé de toute substance les conseils qu’ils prodiguaient et ont consenti un processus lors des négociations commerciales afin de céder des concessions sans précédent à Israël. Durant les négociations, les entreprises américaines opposées aux concessions commerciales ont remis des secrets commerciaux et des données confidentielles à l’appui de leur opposition, à la Commission du commerce internationale. Le FBI pu bientôt découvrir que l’AIPAC avait illégalement obtenu en cachette une copie des secrets d’affaires compilés par ITC, donnant à l’AIPAC des munitions incalculables pour cibler celles qui faisaient pression contre l’accord.

Quand il a été publiquement interpellé pour expliquer le vol de ces secrets sur la Radio publique nationale, Indyk a été incapable d’expliquer comment sa division recherche avait obtenu ces secrets commerciaux américains – et il a préféré répondre à une question a-philosophique sur le libre-échange, qui ne lui avait pas été posée. (Écoutez ici). Grâce aux dossiers récemment déclassifiés du FBI, on a appris que le ministre du Commerce israélien, Dan Halpern, avait obtenu subrepticement les secrets volés et les avait transmis à l’AIPAC, permettant au lobby pro-israélien de mettre fin à une opposition acharnée et tenace à des concessions presque unilatérales. Des plaintes sur le vol israélien de la propriété intellectuelle états-unienne, notamment de brevets pharmaceutiques pour exporter des génériques sur le marché US, sont en cours.

Depuis l’année où ce vol a été commis, la relation commerciale entre les USA et Israël, autrefois équilibrée, s’est transformée en un déficit annuel chronique au détriment de l’Amérique. De 1985 à mai 2013 (dernières données disponibles), le déficit est monté à 100 milliards de dollars cumulés. L’ambassadeur US du Commerce, récemment décédé, avait refusé d’indemniser les industries victimes. Indyk est une fois encore en position de nuire à l’Amérique. Les observateurs concernés doivent sans attendre se demander combien cela va coûter.

31 juillet 2013 - Institute for Research Middle Eastern Policy - traduction : Info-Palestine