Sassan Ghahramani, président d’un service de conseil financier a déclaré à Russia Today que l’Iran est capable de faire cela même si cela signifie perdre des revenus sur une période de six mois.

Du point de vue des Iraniens, il serait logique de couper les exportations vers l’UE à l’avance si cela devait pousser les prix du pétrole suffisamment haut pour couvrir les pertes, estime Ghahramani. Compte tenu de l’importante menace à laquelle l’Iran est confronté en ce moment, ses dirigeants peuvent décider de prendre une telle mesure, a-t-il ajouté.

« Ce qui se passe en Iran est une menace très grave, une menace existentielle pour le régime de la République islamique », a expliqué Ghahramani. « En fin de compte, l’Iran a clairement plus à perdre non seulement avec l’embargo pétrolier européen, mais plus important encore, à cause de l’embargo contre les institutions financières et la banque centrale, qui a vraiment commencé aux Etats-Unis et a vraiment nui à la capacité de l’Iran à réaliser des transactions financières ».

« Les dirigeants iraniens ont réussi à contourner l’embargo grâce à la Chine et à l’Inde, mais cet embargo a provoqué une panique massive dans l’économie iranienne », a-t-il ajouté.

Ghahramani estime que l’Occident a recours aux sanctions pour mettre autant de pression que possible sur le régime iranien.

« Je pense que le véritable objectif est masqué, très franchement ; il faut l’appeler par un nom différent, mais ce qui est voulu en fin de compte, c’est un changement de régime , » a-t-il encore dit.