« Cette décision est inacceptable, car Abou Mazen [Mahmoud Abbas] et Fayyad n’ont ni la légitimité ni la compétence de tenir ces élections », a déclaré à l’AFP le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum.

« Nous ne reconnaissons pas ces élections et nous n’y participerons pas ... parce qu’elles consolideront la division et ne seront pas dans l’intérêt des Palestiniens », a-t-il dit.

Les élections pour la présidence, la législature ou les conseils municipaux « doivent être le résultat d’une réconciliation », a ajouté Barhoum.

« L’OLP dans son état actuel ne représente pas les Palestiniens ... l’organisation, dont la structure est faible, est exploitée pour servir de relais à ce genre d’initiatives politiques, et est piratée et contrôlée par le Fatah », a-t-il encore dit.

Un autre porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a pour sa part, dépeint la décision de l’OLP comme une « farce politique » destinée à couvrir les scandales récemment divulgués à l’encontre de l’Autorité palestinienne [de Ramallah] sous la présidence de Mahmoud Abbas.

« En ce qui concerne cet agenda, l’appel vise à couvrir les scandales frappant Abbas et relatifs aux documents d’Al-Jazeera et à à détourner l’attention de l’opinion publique palestinienne de ces scandales », a dit Abou Zouhri à notre correspondant.

« Il est impossible d’organiser des élections sans l’approbation du Hamas, et nous ne sommes donc pas face à une annonce sérieuse, mais devant une farce politique visant à couvrir certains crimes et en même temps à redorer le blason d’Abbas. Ils le savent mieux que quiconque », a-t-il ajouté.

Un représentant du Comité Exécutif de l’OLP a annoncé samedi la décision de l’organisation de tenir des élections présidentielles et législatives dans les territoires palestiniens dans les prochains mois.