Le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) condamne, dans les termes les plus forts, le meurtre d’une femme de Rafah, le mardi 3 Juin, prétendument pour préserver « l’honneur » de sa famille.
Le PCHR demande à ce que les auteurs de tous ces meurtre appelés ?Crimes d’honneur’ soient rigoureusement poursuivis et que des mesures légales appropriées soient prises dans le but de mettre fin à de tels crimes.
Selon l’enquête menée par le PCHR, à environ 23:50 le mardi 3 Juin 2008, le corps de Khouloud Mohammed al-Najjar, 32 ans, a été amené à l’hôpital du Martyr Mohammed Yousef al-Najjar à Rafah. Son cadavre contusionné et ensanglanté a été transféré au Département de Médecine Légale à l’hôpital Shifa à Gaza City.
D’après la police, une patrouille de police est arrivée au domicile de Mohammed Hussein al-Najjar, dans le quartier de al-Brazil, au sud de Rafah, tard dans la soirée du 3 Juin, après avoir été informée d’un meurtre dans la maison. Un officier de police a découvert le corps de Khouloud Mohammed al-Najjar. La police le transporta immédiatement à l’hôpital local.
Son père, Mohammed Hussein al-Najjar, a été arrêté, et pendant l’interrogatoire il a apparemment confessé que sa fille est morte suite aux sévères coups assénés par des membres de sa famille pour son « comportement immoral ».
Le PCHR condamne avec la plus grande fermeté ce crime et :
1) Demande une enquête immédiate sur les circonstances de la mort de Kholoud al-Najjar, et que les auteurs de ce crime soient emmenés devant la justice.
2) Exprime sa vive inquiétude quant à la récurrence des meurtres de femmes dans le but de “préserver l’honneur de la famille” dans les Territoires Occupés Palestiniens (OPT). Les auteurs de ces crimes jouissent d’une immunité virtuelle puisqu’ils sont condamnés à de courtes périodes d’emprisonnement, ne dépassant pas en général trois années civiles (ce qui revient à environ 24 mois de détention).
3) Demande de lourdes peines contre les auteurs de tels crimes comme moyens de dissuasion et que ce qu’on appelle crimes d’honneur soient considérés de la même manière que n’importe quel autre homicide volontaire. De plus le PCHR demande le strict respect des dispositions appropriées de la loi et des standards internationaux des droits humains. Jusqu’à présent les auteurs de ces meurtres appelés crimes d’honneur ont reçu des peines extrêmement légères.
10 juin 2008 - PCHR GAza - Vous pouvez consulter ce communiqué à :
http://www.pchrgaza.ps/files/PressR...
Traduit de l’anglais par Laura