Les explosifs déposés par les FOI sèment la mort parmi les Palestiniens

Al-Khalil - CPI. Dans le village de Sa’ir, au nord-est d’Al-Khalil, le Palestinien Kemmel Fayez To’ma Al-Mottawar, 43 ans, et sa femme Hikmat, 38 ans, ont été tués. Leur enfant Sanad, 16 ans, a été blessé. Il a été hospitalisé, étant dans un état critique. Ces victimes ne sont ni les premières ni les dernières dans l’histoire d’objets suspects délaissés par l’occupation israélienne.

Engin explosif abandonné sur place par les FOI

Ces objets, ainsi que les obus et les explosifs délaissés par les forces de l’occupation [FOI : Forces Israéliennes d’Occupation], représentent un problème chronique. En fait, après que l’armée d’occupation israélienne quitte un camp provisoire d’entraînement, ses soldats jettent délibérément ces objets dans des poubelles, non loin de quartiers résidentiels palestiniens.

Ces agissements constituent une menace permanente et dangereuse pour la vie et la sécurité des Palestiniens. Ils sèment, parmi eux, la souffrance et la mort !

Actions délibérées

Le Palestinien To’ma al-Mottawar, le frère du martyr Kemmel, explique que son frère ramassait de la ferraille et des objets de toutes sortes dans le but de subvenir aux besoins de sa famille composée de douze personnes. Un de ces objets délaissé par l’occupation israélienne a explosé et tué son frère et sa femme. L’explosion a aussi blessé leur garçon.

To’ma ajoute que les forces de l’occupation israélienne larguent ses objets non identifiables et dangereux à proximité de quartiers résidentiels palestiniens de façon délibérée, tout en sachant que quelques Arabes vivant dans le besoin les prennent pour les vendre. La police palestinienne a confirmé que l’explosion qui a tué To’ma avait été causée par un obus de canon et non par une bombonne de gaz comme veut laisser comprendre l’occupation. Le lieu est déjà connu qu’il contient des dizaines de ces obus délaissés par l’armée israélienne.

Enfants victimes

Bassem Al-Nitcha, responsable des relations publiques de l’hôpital Al-Ahli d’Al-Khalil, souligne que son hôpital a vu plusieurs sujets victimes de ces objets délaissés délibérément par l’occupation israélienne, notamment dans les régions du Sud et de l’Est de la ville d’Al-Khalil (Hébron).

De son côté, Fahmi Chahin, chercheur dans le Centre Palestinien des Droits de l’homme, dit que l’occupant tente de tuer des Palestiniens par tous les moyens. Délaisser les objets explosifs en constitue un. Plus de 250 Palestiniens en sont tombés en martyre, depuis le jour de l’occupation en 1967. Il y a aussi ces innombrables handicapés souvent à vie dont beaucoup d’enfants.

Chahin affirme que les institutions tirent la sonnette d’alarme de la montée en puissance du nombre de victimes et de blessés de ces objets délaissés. Elles portent aux forces de l’occupation israélienne la totale responsabilité de ces tueries qui viennent à l’encontre de la loi internationale. La quatrième convention de Genève interdit de sa part à toute occupation de semer des mines antipersonnelles, d’installer des camps d’entraînement à proximité de quartiers résidentiels. L’occupant est responsable de la sécurité des territoires occupés.

Négligence délibérée

Chahin lance un appel urgent pour ratisser, nettoyer les terrains dangereux, mettre des panneaux avertissant les civils à ne pas s’approcher des objets non identifiés délaissés par les forces de l’occupation israélienne et leurs colons.

Toutefois, en dépit de tous les appels de détresse lancés par les organisations des droits de l’homme destinés à stopper cette série sanguinaire pratiquée contre les Palestiniens, surtout les enfants, les autorités de l’occupation israélienne n’y font aucune attention. Elles continuent à défier toutes les lois, toutes les conventions, toutes les organisations internationales, au moment où le nombre de victimes, surtout parmi les enfants, ne cesse de monter en flèche.