« 4000 Palestiniens - des gens âgés et malades, des enfants, des femmes et des hommes - sont actuellement bloqués au passage frontalier de Rafah, la frontière avec l’Egypte au sud de la bande de Gaza. Ces personnes attendent sous un soleil brulant, dans une température de 42 degrés, sans argent et avec très peu d’eau et de nourriture ».
Ces 4000 personnes ne reçoivent aucune aide humanitaire, aucune aide des organismes internationales ou du gouvernement égyptien.
La situation hygiénique et matérielle est complètement inadéquate, dans cette foule se trouvant un bon nombre de gens malades revenant des hôpitaux égyptiens et essayant de rentrer chez eux.
Ceux qui en ont les moyens passent leurs nuits dans des hôtels très chers, d’autres sont complètement abandonnés et n’ont pas même les moyens d’acheter des médicaments.
Après que le retrait israélien de la bande de Gaza en septembre 2005, la frontière ait été gérée par l’Autorité Nationale Palestinienne avec l’appui d’environ 70 observateurs européens.
Depuis juin 2006, après que le soldat israélien Ghilad Shalit ait été capturé près de Gaza, Israël n’a autorisé l’ouverture de la frontière que 74 jours sur 365.
Après les affrontements inter-Palestiniens récents qui ont eu comme conséquence la victoire du mouvement Hamas dans Gaza, Israël a décidé de d’aggraver la crise, par des incursions aveugles sur la bande de Gaza et par la fermeture du passage frontalier pour les personnes comme pour les marchandises commerciales.
« Cette situation doit cesser ; l’Egypte se déclare elle-même prête à rouvrir les frontières - la seule sortie vers le reste du monde pour le million et demi de Palestiniens vivant dans Gaza - mais uniquement lorsque les Européens responsables de la surveillance seront revenus.
Donc en ignorant complètement comme le font Israël et la communauté internationle qu’il y a des milliers de personnes qui vivent dans des conditions désespérées depuis deux semaines ".
« J’appelle l’Union Européenne et la communauté internationale dans sa totalité à ne pas rester les bras croisés devant la population palestinienne qui est aujourd’hui blessée pour la centième fois. Je les appelle à faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il rouvre immédiatement tous les passages frontaliers vers la bande de Gaza où les civils palestiniens sont emprisonnés arbitrairement et obligés de survivre en manquant de nourriture et d’eau et avec un système de santé au bord de l’effondrement.
En conclusion, je crois que l’approbation de cet appel par le nouveau délégué spécial élu par le Quartet, Tony Blair, serait un signal significatif, une première étape pour donner de la crédibilité à son rôle envers la population palestinienne et arabe, laquelle est sceptique quant à la neutralité d’un des principaux instigateurs du désastre irakien et d’un défenseur résolu de l’agressive politique étrangère américaine. »
« La solution à la tragédie palestinienne, qui n’est pas simplement une question humanitaire, dépend de la fin de l’occupation militaire israélienne ; néanmoins nous devons agir dès à présent en ce qui concerne les conditions quotidiennes de vie [des Palestiniens] », conclut Luisa Morgantini.
28 juin 2008 - Rome - Luisa Morgantini (vice-présidente du parlement Européen)