L’effondrement du système de santé palestinien dû au gel du revenu des taxes par Israël et l’arrêt de l’aide internationale est au centre du nouveau document publié par PHR-Israel.
Dans la Bande de Gaza, certains patients atteints de cancer ne reçoivent plus de chimiothérapie depuis plus d’un mois. Le fait d’arrêter de financer le système de santé va provoquer la mort de milliers de personnes à court terme et provoquera une morbidité importante sur le long terme. La mort d’au moins 4 patients est directement liée à l’absence de financement.
L’assistance financière donnée à l’Autorité palestinienne revient environ à 1 milliard $ annuel et une grande partie du budget alloué au ministère de la Santé provient de donateurs de l’étrangers et ce, afin de répondre aux besoins aigus de la population. Sur le court terme, Israël est responsable des conséquences de l’effondrement de la société civile palestinienne en général et en particulier du système de santé.
Le ministère de la Santé Palestinien :
? fournit 64.5% des besoins courants de santé de la population palestinienne ;
? emploie environ 11 000 personnes dont 57 % des effectifs dans le système de Santé palestinien. Aucune de ces personnes n’a reçu de salaire depuis trois mois ;
? quelques 7,6 millions $ sont dépensés sur les salaires. Environ 83 % de cette somme sont dépensés pour acheter des médicaments, vaccinations, traitements d’urgence, fournitures et fonctionnement des laboratoires ;
? finance les transferts pour les patients nécessitants des soins non disponibles dans les territoires occupés : en Cisjordanie en 2005, 19 737 patients ont été orientés pour des soins hors du système de santé du gouvernement palestinien vers des hôpitaux en Israël, Jordanie et Egypte. Le coût de ces transferts était de 39 millions $. Dans le cas d’un effondrement total du ministère de la Santé palestinien, ces patients ne recevront plus de soins car il n’y aura pas d’infrastructures pour faciliter les orientations vers les spécialistes et pour coordonner les payements.
Qui va payer les traitements de rayons pour ces patients si l’Autorité s’effondre ?
Physicians for Human Rights-Israel (PHR-Israel) est conscient que l’hôpital Shifa, l’hôpital central à Gaza, n’a pas reçu (depuis au moins 1 mois) les médicaments indispensables dont il a besoin pour les soins de base comme le Lasix (un médicament diurétique qui réduit les pression sur les poumons) et l’érythromycine (un antibiotique largement utilisé).
Quatre patients sont déjà morts à l’hôpital Shifa suite à la réduction de leur nombre de dialyses qui sont passées de trois par semaine à seulement deux.
Physicians for Human Rights-Israel (PHR-Israel) demande à Israël :
d’arrêter immédiatement sa politique de bouclages et de couvre-feux qui sont en train de démanteler les différents services civils palestiniens et particulièrement celui de la santé ;
de faire parvenir immédiatement et sans délai l’argent des taxes dues à l’Autorité palestinienne ;
de faciliter le travail des organismes internationaux et de les encourager à continuer à soutenir et à financer les infrastructures et systèmes civils palestiniens ;
de fournir un service médical gratuit aux habitants des territoires occupés dans les domaines qui ne sont pas disponibles dans le système palestinien. Si le système s’effondre, Israël doit répondre à tous les besoins des civils.
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Maskit Bendel, auteur du rapport : tel : +972 54 770 0477
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10 mai 2006 -
http://www.phr.org.il/phr/article.a...
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Traduction : Ana Cléja