Le tout jeune fils de Mohamed Deif, tué avec sa mère dans une attaque aérienne... Israël se sent assez fort pour assassiner des civils sans défense avec des avions de chasse ultra-performants, mais c’est une toute autre affaire que de se confronter au sol avec les combattants de la résistance palestinienne - Photo : MEM

Selon Moussa Abou Marzouq, l’épouse et le fils de Mohamed Deif étaient parmi les trois victimes du raid aérien israélien sur la maison de la famille al-Dalw dans le quartier de Sheikh Radwan dans le nord-ouest de la ville de Gaza, qui a fait également 45 blessés, en majorité des femmes et des enfants .

Dans un communiqué, Abu Marzouq a lié le raid aérien à la décision prise par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de retirer les négociateurs israéliens des pourparlers indirects en Égypte.

« De façon inattendue, Israël a annoncé la chute de trois roquettes [de Gaza] sur son territoire, et Netanyahu a annoncé la fin des négociations, le retrait de la délégation israélienne et la fin du cessez-le-feu, à la surprise de tout le monde, » a écrit sur son compte Facebook Abu Marzouq, un membre de la délégation palestinienne aux pourparlers.

« Nous ne comprenions pas la raison de cette initiative, et nous n’avions aucune nouvelle de quelconques tirs de roquettes à partir de Gaza. C’était en fait un prétexte pour tenter d’assassiner un haut responsable du Hamas, » a-t-il dit.

« Et ce nouveau crime visait la maison de la famille al-Dalw, où la femme et la fille de du commandant Mohamed Deif ont été tués », a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, les Brigades ont fait savoir qu’un barrage de roquettes avait été tiré sur les villes israéliennes depuis mardi, en représailles du massacre commis par Israël contre la famille al-Dalw.

« Nous mettons l’ennemi sioniste au défi de déclarer la vraie raison pour avoir frappé la maison de la famille al-Dalw dans la ville de Gaza, » ont dit les Brigades dans un communiqué, sans préciser à ce moment-là qui étaient les victimes de la frappe aérienne.

« Cette réponse est juste un début, et l’ennemi a ouvert les portes de l’enfer sur lui et il paiera un prix très lourd pour cette attaque, » ajoute le communiqué.

La violence a éclaté dans les territoires palestiniens mardi après l’effondrement d’un cessez-le feu temporaire dans la bande de Gaza entre les factions palestiniennes et Israël.

Mardi, Israël a lancé plusieurs raids aériens sur le territoire palestinien, faisant trois morts et 53 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.

Le Hamas a interprété les attaques israéliennes comme une tentative de saper les négociations qui ont lieu en Égypte et qui visent à parvenir à un cessez-le feu permanent.

Les Brigades al-Qassam ont affirmé de leur côté avoir tiré 50 roquettes sur les villes israéliennes mardi, en représailles aux attaques israéliennes.

Depuis le 7 juillet, au moins 2018 Palestiniens ont été assassinés et plus de 10 000 autres blessées dans plus d’un mois d’attaques israéliennes dévastatrices sur la bande de Gaza assiégée.

Selon les communiqués israéliens, au moins 64 soldats israéliens ont été tués dans les combats au sol avec des combattants palestiniens dans la bande de Gaza - le plus grand nombre de militaires tués pour Israël dans ses trois derniers assauts sur le territoire.

Trois civils israéliens ont été tués par des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.

Depuis 2007, la bande de Gaza - où vivent près de 1,8 millions de Palestiniens - survit péniblement sous un blocus israélien paralysant qui a gravement affecté l’économie locale et fait des ravages dans les moyens de subsistance des habitants.