Hébron, le 21 février 2012 - Des Palestiniens manifestent dans Hébron en tenant des portraits de Khader Adnan - Photo : AFP - Hazem Bader

Khader Adnan est arrivé à son domicile à Araba dans le nord de la Cisjordanie pour y retrouver sa famille avant de participer à une réception sous une tente, où il a parlé à des sympathisants et des officiels dans le village.

Des centaines de Palestiniens ont scandé des slogans en solidarité avec les prisonniers, et ils ont félicité l’ex-détenu, dont la grève de la faim de 66 jours a inspiré d’autres prisonniers pour protester contre leur détention administrative.

En vertu de cette pratique, Israël peut emprisonner indéfiniment des suspects, sans jamais les informer d’aucune charge ou présenter à leurs avocats la moindre preuve de délit. Plus de 300 Palestiniens sont détenus sans inculpation en Israël.

Inspirée par la grève d’Adnan, une femme détenue, Hana Shalabi, a refusé de s’alimenter pendant 43 jours avant que les Israéliens ne décident de la déporter vers Gaza, avec l’interdiction de retourner dans sa Cisjordanie natale pendant au moins trois ans.

Ce mardi, au moins 1200 prisonniers dans les prisons israéliennes ont lancé une grève de la faim à durée indéterminée.

Des centaines ont rejoint la ainsi-nommée « bataille des estomacs vides » à l’occasion de la Journée des prisonniers palestiniens, tandis qu’à la fois en Cisjordanie et à Gaza sous occupation, des rassemblements importants ont eu lieu en appui aux 4800 prisonniers qui sont détenus dans les geôles israéliennes.

Les autorités des prisons israéliennes ont déclaré que 2300 détenus avaient annoncé leur décision de rejeter leur repas quotidien le mardi, tandis que 1200 ont indiqué qu’ils se lançaient dans une grève de la faim illimitée.

Les responsables palestiniens ont déclaré de leur côté que 1600 prisonniers rejoignaient la grève illimitée de la faim.

Les groupes de défense des droits de l’Homme ont appelé mardi à la prise de responsabilité internationale face à la situation des prisonniers palestiniens.

L’association Al-Mezan a exhorté la communauté internationale à ne pas travailler avec la société de sécurité GS4, qui équipe les checkpoints israéliens et les prisons.

Pendant ce temps, l’association al-Haq a exhorté le monde à ne pas oublier les quatre palestiniens grévistes de la faim qui ont été hospitalisés après avoir refusé la nourriture depuis plus d’un mois.

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