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Assassinat Hariri : un ancien enquêteur révèle les bavures de Mehlis

dimanche 5 décembre 2010 - 08h:50

Al-Manar

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L’entité sioniste a refusé aux enquêteurs internationaux des images prises par ses drones sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. De plus, c’est elle qui aurait mis la puce à l’oreille que la Syrie est derrière cet assassinat, en prétendant avoir détecté la disparition d’une tonne de produits explosifs C4 des dépôts syriens, 6 semaines avant l’assassinat.

Ces deux révélations et d’autres sur le cours de l’enquête internationale menée sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri ont été révélées par le journal libanais AlAkhbar, à la foi d’un ancien directeur de l’enquête internationale, ayant requis l’anonymat et qui a travaillé neuf mois avec l’ancien enquêteur Detlev Mehlis.

Concernant la première divulgation, les Israéliens auraient justifié leur refus par « une panne technique survenue dans les caméras de ses drones deux jours avant l’assassinat et qui a duré deux jours après » !

Non persuadés de la réponse israélienne et formulant la même requête aux Américains, les enquêteurs se sont vus opposé la même fin de non-recevoir, avec les mêmes raisons.

« Ce qui est étrange c’est que les Américains ont répondu par le même alibi israélien, c’est-à-dire qu’une défaillance technique a surgi sur les appareils d’espionnage le jour de l’assassinat » souligne l’enquêteur international.

Ce dernier fait remarquer non sans étonnement que Detlev Mehlis n’a pas trouvé de lien entre le refus d’Israël de fournir à la Commission des images et le fait de le considérer comme suspect !

Il précise également que les seules images dont dispose l’enquête sont uniquement celle de la banque HSBC, alors que les caméras installées dans le quartier de Saint-Georges, où l’assassinat a été perpétré sont vides.

En revanche, poursuit l’enquêteur, c’est « Israël » qui a fourni des informations sur Abdel Basset Beni Aoudé, considéré dans un premier temps comme un témoin, puis réfugié en Suède, alors qu’il s’est avéré être un agent du Mossad israélien. Il fut écarté après le départ de Mehlis.

Et c’est également Israël qui a fait part aux enquêteurs, de la soi-disant disparition d’une tonne d’explosifs C4 d’un dépôt syrien situé au Liban, six semaines avant l’assassinat.

Par ailleurs, il a confirmé les dires de l’ancien chef des FSI, le général Jamil Sayyed, lequel a assuré avoir fait l’objet d’un marchandage lors de son incarcération, de la part de l’enquêteur allemand Gerhard Lehmann qui lui a suggéré de préciser n’importe quelle personnalité politique du premier rang, pour lui adosser le crime puis la liquider.

Assurant qu’une telle suggestion ne pouvait être proposée sans l’autorisation de Mehlis en personne, l’enquêteur a dévoilé avoir eu une altercation avec lui.
Révélant que ce dernier avait tenté à plusieurs reprises de fabriquer de fausses informations, comme il l’avait fait avec l’affaire de la discothèque de Berlin.

L’enquêteur en question a aussi dévoilé que Mehlis ne déployait aucun effort pour élucider l’assassinat, et se contentait de trinquer et de fumer des cigares cubains avec l’ex-Premier ministre Libanais Fouad Siniora, au bar du Cigare à l’hôtel Métropolitain.

Concernant le faux témoin Mohammad Siddik, qui selon lui « a fabriqué d’une façon très intelligente une version avec un mélange de 70% de bonnes informations et 30% mauvaises pour impliquer la Syrie et le Hezbollah », il s’est avéré être infiltré par l’ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, qui voulait se venger du régime syrien pour l’avoir écarté.

S’agissant des téléphones mobiles repérés, ils étaient selon lui tous connectés à celui d’un imam d’une mosquée, fréquenté par Ahmad Abou Adass(celui qui était au volant de la camionnette piégée qui a explosé au passage du convoi du défunt Premier ministre. Cet imam serait selon lui le responsable d’une organisation de secours dépendante du Hezbollah.

Interrogé sur l’acte d’accusation dont la publication est prévue prochainement, l’enquêteur a dit ne pas s’attendre à des surprises, car « la commission ne dispose d’aucune preuve tangible », assurant « qu’elle a seulement une conviction que le Hezbollah et la Syrie ont tué Hariri ».
« La commission ne capturera jamais les assassins de Hariri et elle ne parviendra jamais à connaître la vérité » conclut-il.

4 décembre 2010 - Al-Manar


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