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Liban : Paris met du sien pour sauver le TSL

vendredi 22 octobre 2010 - 08h:27

Al-Manar

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La France n’a de souci ces derniers temps que de réhabiliter l’image du Tribunal spécial pour le Liban, terriblement ternie au Liban, au fil des déboires, des fuites, et des décisions suspectes qui ont entaché l’enquête internationale.

Simulation de l’assassinat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, rencontre avec des dirigeants du Hezbollah, invitation du chef du parlement, tous les moyens sont bons pour sauver la face du TSL, dont la crédibilité et l’honnêteté sont en perte de vitesse.

En effet, une grande majorité de Libanais reprochent entre autre à son procureur général Daniel Bellemare de refuser de scruter la piste israélienne. De plus, elle voit d’un ?il suspect son obstination injustifiée à vouloir refuser d’ouvrir le dossier des faux témoins qui ont fourvoyé l’enquête, ou à le livrer aux tribunaux libanais ou syriens.

Directement après la relaxation des quatre hauts officiers, dont l’arrestation a été considérée également comme l’une des bavures de l’enquête internationale, la crédibilité de Bellemare en personne s’était vue fragilisée par des fuites à la presse sur une éventuelle accusation du Hezbollah dans cet assassinat.

Signe également du trébuchement du TSL, il a dû à quatre reprises reporter l’émission de son acte d’accusation.
Le dernier ajournement ayant été décidé en début de semaine, à la veille du feu vert français pour la reconstitution en France de l’assassinat de Hariri, après plusieurs ajournements.

Or, ce n’est pas tout. Paris tente la diplomatie : la semaine prochaine, elle va accueillir le chef du parlement libanais et chef du mouvement Amal (chiite) Nabi Berri.

Selon le quotidien libanais Al Akhbar, elle compte agir en vue de l’écarter du Hezbollah. Comme elle avait tenté de séparer Damas de Téhéran, il y a quelques années, elle veut faire de même entre le mouvement Amal et le Hezbollah, considèrent certains observateurs.

Son correspondant dans la capitale française constate un langage particulièrement élogieux à l’encontre de Berri, présenté comme étant « une force médiatrice » qui joue un rôle crucial entre les différents antagonistes libanais.

La demande française de séparation avec le Hezbollah ne serait pas exprimée ouvertement. Des experts s’attendent à ce que les responsables français tentent de persuader le chef du législatif libanais de s’approcher plus du Premier ministre Saad Hariri et de se rallier au TSL.

La semaine dernière, la France avait tenté une percée en direction du Hezbollah. Selon Al Akhbar, citant des sources françaises, son ambassadeur Denis Pietton a rencontré le vice-secrétaire général cheikh Naïm Kassem pour lui rapporter « l’attachement de son pays à la législation internationale et à la stabilité au Liban ».

Selon des sources informées, le numéro deux du Hezbollah aurait répliqué « qu’il ne s’agit pas de choisir entre la stabilité et le tribunal, mais entre la stabilité et la politisation » du tribunal.

Evoquant la présence de dizaines de services de renseignements étrangers au Liban, et stigmatisant l’entêtement international, cheikh Kassem aurait mis en garde contre une explosion de la situation.

Voir aussi :

- Al Akhbar : " un rôle de la France aussi petit que son président"

21 octobre 2010 - Al-Manar


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