Le dirigeant en exil du Hamas, Khaled Meshaal, a averti que les pourparlers entre Israël et l’Autorité palestinienne pourrait être un « coup fatal » [porté] à la cause palestinienne, et a exhorté les dirigeants égyptien et jordanien à les boycotter.

Selon Khaled Meshaal, Mahmoud Abbas est dans une position bien trop faible pour être en mesure de négocier avec l’occupant israélien - Photo : AFP

Khaled Meshaal, qui vit en exil en Syrie, a déclaré que Mahmoud Abbas, le président palestinien, était trop faible pour pouvoir résister à Israël et négocier un accord équitable lors de négociations à venir à Washington.

« Si les négociations aboutissent, c’est qu’elles auront réussi selon les normes israéliennes et qu’elles auront liquidé la cause palestinienne. Ils vont nous concéder quelques morceaux des terres de 1967. Ils vont dessiner les frontières comme ils le voudront et ils vont confisquer notre souveraineté », a déclaré M. Meshaal dans un discours ce mardi à Damas.

Meshaal a appelé Hosni Moubarak, le président égyptien, et le roi Abdallah de Jordanie « à pas soutenir ces négociations, qui sont rejetées par les Palestiniens ».

« Les résultats de ces négociations seront catastrophiques pour les intérêts et la sécurité de la Jordanie et de l’Egypte. »

Moubarak et le souverain jordanien ont été invités à Washington pour participer à un sommet le 2 Septembre, au cours duquel Israël et l’Autorité palestinienne doivent reprendre des négociations directes pour la première fois depuis 20 mois.

L’Autorité palestinienne [de Ramallah] a rompu les négociations avec Israël en Décembre 2008, lorsqu’Israël a lancé une guerre meurtrière de trois semaines contre la bande de Gaza.

« Le peuple palestinien n’est pas impliqué »

Meshaal a déclaré que le peuple palestinien « ne se sent pas lié par le résultat de ces négociations, parce que les négociateurs palestiniens ont renoncé à leurs revendications ».

Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américain, a annoncé plus tôt que les pourparlers se tiendraient sans conditions préalables, et se poursuivraient durant un an.

Khaled Meshaal a demandé à Abbas et à sa faction du Fatah de se joindre au Hamas en adoptant une stratégie unifiée, qui, selon lui ne consisterait pas à abandonner l’option diplomatique, mais se concentrerait sur l’option « de la résistance et de l’inaliénabilité des droits palestiniens ».

La stratégie de négociation d’Abbas a longtemps été condamnée par le Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007.

Hamas et le Fatah sont en opposition depuis des années, et les tentatives de médiation égyptiennes au cours des derniers mois ont produit peu d’avancées.

25 août 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.net