L’armée libanaise a affirmé, dans un communiqué, "que les affrontements ont éclaté après que des soldats israéliens ont tenté d’arracher un arbre du côté libanais", car il leur bloquait la vue des caméras qu’ils comptaient dresser du côté palestinien de la frontière.

Transport d’un soldat libanais blessé.

(AP/Mohammed Zaatari)

Agression israélienne au Sud Liban : 4 martyrs libanais et un officier israélien tué

Al-Manar

Trois soldats et un journaliste libanais sont tombés en martyre et quatre autres ont été blessés, ce mardi, dans une nouvelle agression israélienne contre la localité de Adayssé, au Sud-Liban. Alors que des sources militaires israéliennes ont confirmé la mort d’un haut gradé israélien, révélant qu’un soldat a été blessé grièvement.

Auparavant, un général israélien avait fait état à l’AFP de deux commandants israéliens blessés.

Selon notre correspondant, Ali Choueib, qui a lui aussi été légèrement atteint, les chars de l’occupation israélienne ont lancé quatre obus contre le village de Adayssé, alors que des hélicoptères de combat survolaient la localité jusqu’au village de Kfar Kella.

Une des mosquées de cette localité et deux maisons ont également été endommagées par les bombardements israéliens.

L’armée libanaise n’a pas tardé à riposter à cette agression, en ouvrant le feu de ses chars.

Selon des sources sécuritaires, un officier israélien a été tué et deux autres blessés lors d’échanges de tirs.

L’armée libanaise a affirmé, dans un communiqué, "que les affrontements ont éclaté après que des soldats israéliens ont tenté d’arracher un arbre du côté libanais", car il leur bloquait la vue des caméras qu’ils comptaient dresser du côté palestinien de la frontière.

Un responsable des services de sécurité libanais présent dans la zone a affirmé que les "soldats israéliens ont tiré quatre roquettes qui sont tombées près d’une position de l’armée libanaise à Adayssé et l’armée a riposté".

Concernant le journaliste tombé en martyre, il travaillait pour le quotidien libanais AlAkhbar.

LE PRESIDENT APPELLE A FAIRE FACE AUX AGRESSIONS QUELQUE SOIT LES SACRIFICES

Dans ce contexte, le chef d’Etat Libanais, Michel Souleimane, après s’être réuni avec le chef de l’armée libanaise Jean Kahwaji, a insisté sur la nécessité de faire face à toute agression israélienne quelque soient les sacrifices.

"Le président dénonce la nouvelle violation israélienne de la résolution 1701 qui inclut le bombardement d’un point de contrôle de l’armée libanaise et des attaques contre les biens libanais", indique pour sa part le bureau présidentiel dans un autre communiqué.

De son côté, le Premier ministre Saad Hariri a condamné, dans un communiqué, la "violation de la souveraineté libanaise" et demandé "aux Nations unies et à la communauté internationale de prendre leurs responsabilités et de faire pression sur "Israël" pour stopper son agression".

ISRAEL : PAS DE ROQUETTES TIREES DU SUD LIBAN

Un porte-parole de la police israélienne, a démenti des informations selon lesquelles des roquettes avaient été tirées du Liban mardi en fin de matinée vers le nord des territoires occupés. "Aucun missile n’a été tiré du Liban vers le nord d’Israël", a déclaré Micky Rosenfeld, porte-parole de la police d’occupation.

L’armée d’occupation israélienne a de son côté confirmé que des tirs avaient eu lieu à la frontière libanaise contre des soldats israéliens.

LA FINUL APPELE A LA RETENUE

La Force des Nations unies au Liban, censée protéger le Sud-liban des agressions israéliennes, a appelé à un "maximum de retenue".

Selon le porte-parole de la force onusienne Neeraj Singh, "notre priorité immédiate pour le moment est de ramener le calme. Le commandant par intérim de la Finul, Brigadier général Santi Bonfanti est en contact avec les commandements des deux armées et les appelle à un maximum de retenue".

Il est à noter que la localité de Aadaissé se situe dans le secteur est du sud du Liban, à 30 km à l’est de la ville côtière de Tyr.

Affrontement meurtrier Israël/Liban

Al Jazeera et agences

3 août 2010 - 16 h 05 mecca time

Au moins 3 soldats libanais ont été tués par les forces israéliennes dans un échange de roquettes et de balles le long de la frontière entre les deux pays.

Un journaliste a été tué et plus de 5 soldats libanais ont été blessés dans le bombardement ce mardi.

« Les Israéliens ont tiré 4 roquettes tombées près d’une positon militaire libanaise dans le village de Adaisseh, et l’armée libanaise a riposté » indique un agent de la sécurité libanaise du secteur.

Selon la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar, un militaire haut gradé israélien aurait également été tué dans l’incident frontalier. L’information n’a pu être vérifiée de façon indépendante, et l’armée israélienne a refusé de commenter.

Des sources libanaises indiquent que le journaliste tué est Assaf Abou Rahhal, du journal libanais Al-Akhbar.

Selon des témoins libanais, les obus israéliens continuent de tomber sur le village de Adaisseh.

L’affrontement s’est produit quand des soldats israéliens se sont mis à arracher des arbres du côté libanais de la frontière.

« Retenue maximum »

Un porte-parole de la FINUL, force de paix des Nations unies pour le Sud Liban, a confirmé les combats et exhorté les deux parties à avoir une « retenue maximum ».

« Les soldats de la FINUL sont présents dans le secteur et essaient de déterminer les circonstances de l’incident et s’il y a d’autres victimes, » dit Neeraj Singh. « Nous priorité immédiate à cet instant est de restaurer le calme dans le secteur ».

Saad Hariri, Premier ministre libanais, a qualifié cela de « violation de la souveraineté et des exigences libanaises ».

Il appelle, dans une déclaration, « les Nations unies et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités et à faire pression sur Israël pour qu’il stoppe son agression ».

Michel Sleiman, président du Liban, a publié sa propre déclaration dénonçant l’affrontement comme une violation de la résolution 1701 des Nations unies. Cette résolution a mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, et appelle les deux pays, Israël et le Liban, à respecter la Ligne Bleue, frontière gérée par les Nations unies, entre les deux pays.

Sleiman a appelé également l’armée libanaise à « faire face à l’agression israélienne, quels qu’en soient les sacrifices ».

« Il s’agit d’un changement de situation très important » dit Rula Amin, correspondant Al Jazeera à Beyrouth. « Pour la première fois depuis des années, un affrontement a lieu entre Israël et l’armée libanaise, et non avec le Hezbollah. »

Avigdor Lieberman, ministre israélien des Affaires étrangères, dit qu’Israël « tient le gouvernement libanais pour responsable » de l’incident, et demande aux Israéliens de déposer une plainte devant l’ONU.

Les racines du conflit

L’affrontement aurait commencé quand un groupe de soldats israéliens s’est approché de la frontière pour arracher des arbres, près des villages libanais de Adaisseh et Kuferkilla.

Selon des sources de la sécurité israélienne, des ingénieurs de l’armée israélienne auraient été pris sous le feu de soldats israéliens alors qu’ils travaillaient le long de la frontière et les troupes ont alors tiré pour riposter.

Dans une déclaration, l’armée israélienne indique que ses soldats ont été pris sous le feu lors d’ « une activité routinière en territoire israélien dans une zone entre la Ligne Bleue (frontière internationalement reconnue entre Israël et le Liban) et la clôture de sécurité, à l’intérieur donc du territoire israélien ».

Pour Jacky Rowland, correspondant d’Al Jazeera à Jérusalem, « Le tableau général qui semble se dessiner des informations de la télévision israélienne, montre que l’incident semble avoir débuté sur un malentendu ».

« Il y a eu quelque chose comme une incursion israélienne de perçue... pour avoir traversé et pénétré en territoire libanais » ce qui a précipité l’échange de tirs, dit Rowland.

La télévision israélienne indique que le Hezbollah n’est pas impliqué dans l’escarmouche.

3 août 2010 - Al-Manar - Al Jazeera - traduction : Info-Palestine.net