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Le Pentagone aurait choisi ses cibles en Iran

jeudi 22 février 2007 - 06h:28

Serge Dumont - Le Temps

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Selon la BBC, Washington se prépare à des frappes sur la République islamique. Tout comme Israël.

Selon la BBC qui se base sur des « sources diplomatiques », l’état-major de l’armée américaine aurait déterminé une série de cibles iraniennes susceptibles d’être frappées si un conflit éclatait entre Washington et Téhéran. Parmi celles-ci figureraient l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz, des installations nucléaires basées à Ispahan, Arak et Buchehr, ainsi qu’une série de cibles militaires plus classiques.


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Sites nucléraies iraniens


A en croire la chaîne d’information britannique, l’armée américaine prévoirait également de frapper l’Iran à l’aide de bombardiers furtifs B2 si des éléments iraniens ou pro-iraniens menaient en Irak des opérations « provoquant la mort de nombreux Américains ».

Crédible ? Si un porte-avions de l’US Navy croise depuis quelques semaines à portée de vol des côtes iraniennes, les stratèges israéliens se préparent eux aussi à un conflit éventuel avec l’Iran. Peu avant sa démission, le chef de l’état-major de Tsahal, Dan Haloutz, avait d’ailleurs chargé le commandant en chef de la force aérienne Eliezer Chkedi de préparer ces opérations. Dans ce cadre, deux escadrilles de F-16 ainsi que l’escadrille d’élite « Shaldag » dotée de F-15 ont intensifié leurs entraînements pour des raids à longue portée.

Certes, à l’instar de l’ancien président du Conseil national de la sécurité, Ouzi Dayan, les généraux israéliens sont conscients qu’ils ne « pourront rien faire sans les Etats-Unis ». Parce que de nombreux sites iraniens sont enterrés et parce que les moyens de l’armée américaine sont supérieurs à ceux de l’Etat hébreu. Mais cela n’empêche pas Tsahal d’envisager toutes les éventualités.

Entraînements israéliens

Dans la foulée de la promotion d’Eliezer Chkedi, le commandement des forces israéliennes de l’intérieur a ainsi multiplié les exercices dans toutes les régions du pays. Basés sur un scénario selon lequel un ou plusieurs missiles iraniens « Shihab 3 » dotés de têtes chimiques ou biologiques réussiraient à s’abattre sur l’Etat hébreu malgré les barrages de missiles antimissiles Hetz et Patriot, ces entraînements visent à optimiser la réponse des services de secours peu préparés à ce qu’Israël soit frappé de cette manière.

L’idée qu’une guerre pourrait opposer Israël à l’Iran taraude de longue date les dirigeants de l’Etat hébreu. Et lorsqu’il était en fonction, Ariel Sharon n’a jamais caché qu’il en avait discuté avec le président George Bush. A la fin de l’été 2002, c’est pour préparer cette confrontation éventuelle que l’ex-premier ministre avait poussé le directeur général du Mossad, Ephraïm Halevy, à démissionner. Il l’avait aussitôt remplacé par l’ex-général Meïr Dagan, un faucon auquel il a ordonné d’intensifier les activités du Mossad relatives à l’Iran.

A en croire les spécialistes israéliens du renseignement, les échanges d’informations confidentielles sur l’Iran se sont en tout cas accélérés ces dernières années entre Jérusalem et Washington. Le 31 janvier 2005 par exemple, Yoav Galant, le conseiller militaire d’Ariel Sharon, a discrètement rencontré les plus hauts dirigeants américains pour leur transmettre des renseignements jugés « alarmants » sur le potentiel nucléaire iranien. Un mois plus tard, Ariel Sharon a répondu favorablement à une demande de l’état-major qui voulait réactualiser ou affiner ses plans d’attaque aérienne contre l’Iran. Cette décision a été avalisée par le cabinet israélien de la sécurité réuni le 13 mars 2005.

Depuis lors, Ariel Sharon et son ministre de la Défense, Shaoul Mofaz, suivis par Ehoud Olmert et Amir Peretz, ont constamment été tenus informés de l’évolution des préparatifs. Quant à Meïr Dagan, il s’est rendu à Washington pour des réunions de travail.

Serge Dumont, Tel Aviv - Le Temps (quotidien suisse), le 21 février 2007


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