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La Turquie organise les funérailles de ses citoyens assassinés

dimanche 6 juin 2010 - 17h:43

D’après Al Jazeera

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Les experts légistes turcs ont confirmé que les neuf militants tués au cours du raid israélien sur la flottille d’aide humanitaire destinée à Gaza ont été tués avec des armes à feu.

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Les funérailles des 8 militants turcs assassinés ont lieu à Istambul ce jeudi

Huit étaient des citoyens Turcs et l’un d’entre eux un ressortissant américain d’origine turque, a rapporté l’agence de nouvelles Anatolie, disant que les funérailles ont débuté à Istambul.

Les autres militants, y compris certains qui ont été blessés dans le raid israélien, ont atterri dans la ville turque ce jeudi matin.

Jamal Elshayyal d’Al-Jazeera , qui faisait un reportage depuis le navire avant que le raid ait eu lieu, a également été envoyé en Turquie par les Israéliens après avoir été libéré.

Il a dit avoir assisté à certains de ces assassinats, et il a confirmé que au moins « une personne a été tuée par un coup de feu à la tête à partir d’un hélicoptère au-dessus. »

Notre correspondant était sur le pont supérieur lorsque le navire a été attaqué et a déclaré que quelques minutes après avoir vu les hélicoptères israéliens, il y a eu des coups de feu venant du haut.

« Les premiers tirs [en provenance des bateaux israéliens] depuis la mer étaient des grenades lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc revêtues d’acier. Les tirs à balles réelles ont commencé cinq minutes après. Il y a eu des coups de feu aussi bien depuis les airs que depuis la mer. »

Il a confirmé que certains passagers ont pris quelques-unes des bars de rambarde du navire afin de se défendre, alors qu’ils voyaient les soldats israéliens qui approchaient.

« Après les tirs et les premiers tués, les gens ont brandi des drapeaux blancs et des inscriptions en anglais et en hébreu. Un Israélien [sur le navire] a demandé aux soldats d’emporter les blessés, mais ils ont refusé et les blessés sont morts sur le navire. »

Plus tôt le matin, trois avions sanitaires avaient atterri sur une base militaire à Ankara, la capitale turque, transportant les militants blessés qui ont été transférés vers les hôpitaux de la ville.

Des centaines de supporters, dont Bulent Arinc, vice-Premier Ministre turc et plusieurs autres responsables politiques turcs, étaient présents à l’aéroport d’Istanbul pour accueillir les militants.

Beaucoup brandissaient des drapeaux turcs et palestiniens et scandaient des slogans anti-israéliens.

« Ils ont fait face à la barbarie et à l’oppression, mais ils reviennent avec fierté », a dit Arinc devant les centaines de parents et de partisans en liesse à l’extérieur de l’aéroport et qui scandaient « Dieu est grand ! »

Une foule de plusieurs milliers de personnes était également rassemblée au centre d’Istanbul pour fêter le retour des militants.

Des responsables en Israël ont déclaré plus tôt qu’ils avaient libéré environ 700 militants, provenant de 42 pays, kidnappés à bord de la flottille d’aide humanitaire destinée à Gaza.

Plus de 100 militants, principalement venus des pays arabes, ont été ramenés dans des autobus au pont Allenby en Jordanie ce mercredi.

Un avion transportant 31 militants grecs, ainsi que trois français et un Américain, a atterri à l’aéroport d’Athènes dans les premières heures de jeudi, selon ce qu’a déclaré le ministère israélien des affaires étrangères.

Sept militants blessés dans l’acte de piratage de lundi étaient toujours traités dans un hôpital israélien [leur état étant certainement trop grave pour qu’ils puissent être transportés].

Trois autres - un Irlandais et deux femmes venant d’Australie et d’Italie - sont restés en Israël « pour des raisons techniques », a-t-il été ajouté, sans plus de précisions.

Mais Ayman Mohyeldin, correspondant d’Al Jazeera à Jérusalem, nous a fait savoir que quatre Palestiniens-Israéliens sont toujours en prison.

Israël persiste et signe

Israël continue à défier le monde en ce qui concerne son acte de piratage et se dit prêt à intercepter un autre navire d’aide humanitaire, le « Rachel Corrie », que les organisateurs de la Flottille de Liberté dise être attendu dans la bande de Gaza dans le courant de la semaine prochaine.

Action en justice envisagée

Ahmet Davutoglu, ministre des Affaires étrangères de la Turquie, a également appelé à la constitution d’une commission internationale [pour enquêter sur le piratage].

« Nous avons clairement indiqué que nous allions revoir nos relations avec Israël si tous les Turcs n’étaient pas libérés à la fin de la journée, » a déclaré Davutoglu lors d’une conférence de presse ce mercredi.

La Turquie a envoyé trois avions pour rapatrier des centaines de militants détenus à la suite du raid israélien de lundi dans les eaux internationales.

Davutoglu a ajouté que la Turquie était prête à renormaliser ses relations avec Israël si celui-ci levait son blocus sur Gaza, en ajoutant « qu’il était temps que le calme remplace la colère. »

Les relations entre la Turquie et Israël se sont rapidement détériorées après le raid meurtrier, la plupart des crimes de sang s’étant produits sur le « Mavi Marmara », un navire battant pavillon turc et transportant des centaines de sympathisants pro-palestiniens.

Les médias d’Etat ont rapporté mercredi que le ministère turc de la Justice envisageait une action en justice contre Israël.

Les responsables étudient les lois nationales et internationales pour voir quelles mesures pourraient être prises après l’opération de lundi dans les eaux internationales, selon un communiqué de l’agence de nouvelles Anatolie.

Des milliers de Turcs ont organisé deux jours de manifestations à travers le pays, dénonçant la piraterie israélienne à l’encontre de « la Flottille de la Liberté ».

3 juin 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/e...
Traduction : Info-Palestine.net


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