Le PCHR considère avec une grande inquiétude la punition collective appliquée sur la population civile de la Bande de Gaza par les forces israéliennes d’occupation (FIO).

Cette punition s’applique par un bouclage complet par terre et par mer de la Bande de Gaza, ce qui inclut la fermeture du passage frontalier de Rafah à la frontière avec l’Egypte, l’interdiction pour les pêcheurs d’aller en mer et une constante surveillance aérienne.

De plus le PCHR voit avec appréhension l’évolution de la situation suite à l’opération [de la résistance] contre un poste militaire israélien près de Kerem Shalom le dimanche 25 juin et la possibilité d’une offensive de grande envergure à l’intérieur de la Bande de Gaza.

L’opération [de la résistance] s’est soldé par la mort de deux soldats des FIO et de deux combattants Palestiniens. Un autre soldat des FIO a été fait prisonnier.

Selon des informations directes, le point frontalier de Rafah a été fermé le 21 juin 2006 pour cause d’absence des douaniers européens. Le porte-parole de ces douaniers a indiqué qu’ils n’avaient pu accéder au poste frontière car une alerte de la sécurité israélienne craignait une attaque sur le checkpoint de Kerem Shalom.

Le poste frontière a été entièrement fermé depuis le dimanche 25 juin à la suite de l’oération de la résistance. Des centaines de voyageurs Palestiniens sont bloqués du côté égyptien de la frontière. Parmi ces voyageurs se trouvent des femmes, des enfants, des personnes âgées et des malades revenant d’un traitement médical en Egypte. Ils sont obligés maintenant de supporter des conditions d’hébergement pénibles et insalubres en attendant de pouvoir rentrer à Gaza.

De plus, les FIO ont bouclé d’autres points d’entrée dans la Bande de Gaza : - El-Muntar (Karni) à vocation commerciale - Beit Hanoun (Erez) réservé aux travailleurs, aux humanitaires et internationaux - Sofa, réservé pour les matériaux de construction - et Kerem Shalom, utilisé pour la nourriture et l’assistance médicale internationale.

Il est à relever que le bouclage des frontières de la Bande de Gaza, depuis l’accord signé le 15 novembre 2005 entre Israël et l’Autorité Palestinienne (AP) a eu des conséquences économiques et humanitaires désastreuses.

Depuis la signature de l’accord, le poste frontalier d’El-Muntar a été complètement fermé 96 jours et partiellement fermé 162 jours. Les importantions et exportations de médicaments et autres produits ont été stoppées la majorité du temps, ce qui revient à étrangler économiquement la Bande de Gaza, et provoque une pénurie des produits essentiels comme le lait et les fruits sur les marchés locaux. Les exportations agricoles et industrielles en provenance de la Bande de Gaza ont été interdites.

Le PCHR appelle la communauté internationale à faire pression sur les FIO pour qu’elles respectent la Loi Humanitaire Internationale et spécialemet la Quatrième Convention de Genève, et cessent immédiatement leur blocus qui ne fait qu’ empirer une situation déjà extrêmement difficile dans la Bande de Gaza.

La poursuite de la fermeture aura des effets catastrophiques sur les conditions de vie des civils et accentuera les problèmes liés à la pauvreté et au chômage.

Le PCHR appelle la communauté internationale à faire pression sur les FIO pour que soient réouverts les postes frontaliers d’El-Muntar, de Sofa, Beit Hanoun ainsi que l’aéroport international de Rafah, de façon à ce que les Palestiniens puissent bénéficier de leurs droits à la liberté de mouvement et au commerce.

La levée de la fermeture mettra un terme à la souffrance quotidienne de presque 1,5 million de Palestiniens qui vivent dans la Bande de Gaza et dont les droits civiques, politiques, économiques, sociaux et culturels sont aujourd’hui bafoués.

27 juin 2006 - Vous pouvez consulter cet article à :
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