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Les Etats-Unis et l’Union Européenne financent le mur d’Apartheid en Palestine

dimanche 27 décembre 2009 - 08h:20

Kawther Salam

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Le 10 novembre 2009, deux jours après le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, le criminel de guerre en Irak et délégué du quartet au Moyen-Orient, Tony Blair, a inauguré le point de contrôle d’occupation et d’apartheid de « Jalama ».

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On reconnait le criminel et escroc Tony Blair avec à sa gauche Silvan Shalom, forcément très jubilatoire, puis Moussa Kadura, nettement moins enthousiaste de jouer la caution palestinienne devant ceux qui sont en définitive ses geôliers...

Celui-ci est semblable mais aussi bien plus imposant que le mur de Berlin et construit à l’intérieur des territoires palestiniens occupés sur des terres volées à la ville de Jénine en Cisjordanie, et non sur les frontières de juin 1967.

Le checkpoint d’apartheid « Jalama » a été financé par l’USAID [Agence des États-Unis pour le développement international, qui a pour rôle parait-il d’oeuvrer pour la réduction de la pauvreté et la promotion de la démocratie - N.d.T] et représente un appui scandaleux de la part des Etats-Unis aux voleurs sionistes juifs venus d’Amérique du nord et d’Europe dans le but de voler les terres palestiniennes.

L’inauguration du passage ségrégationniste a été suivie par les représentants de l’état d’Israël, dont :

- le criminel Silvan Shalom, vice-premier ministre et ministre du développement régional
- le criminel Avishay Braverman, ministre des affaires des minorités,
- le criminel de guerre Matan Vilnai, et adjoint du criminel de guerre Ehud Barak,
- le criminel Danny Atar, responsable du conseil régional colonial de Gilboa,

... et par une délégation européenne, des représentants de l’ambassade américaine, et Moussa Kadura, le « gouverneur » palestinien de Jénine nommé par l’Autorité palestinienne [de Ramallah].

La délégation européenne Europe ainsi que la présence de Tony Blair prouvent de façon pratique l’appui sérieux et total au génocide des Palestiniens par Israël, à la ségrégation et au vol des terres palestiniennes, et la délimitation de fait de nouvelles frontières par l’état occupant, contrairement aux dispositions des résolutions internationales.

Avant que n’existe l’Autorité palestinienne en Palestine, il n’y avait aucun checkpoint à l’entrée de Jénine. Dans l’année 2000, les occupants israéliens ont installé des blocs de pierres, des détritus et de la terre puis ont vidé la rue principale à l’entrée à Jénine pour interdire le passage des véhicules et les déplacements des citoyens palestiniens. Cette situation a duré environ deux années.

En 2002, l’occupant israélien a installé un checkpoint à l’entrée de Jénine en remplacement des blocs de pierres. C’était la première étape de la préparation du massacre qui s’est déroulé du 3 au 11 avril 2002. Ce checkpoint militaire israélien est devenu permanent jusqu’à ce que l’USAID finance la construction d’une frontière ségrégationniste à l’intérieur même des terres palestiniennes.

Le poste frontière « Jalama » a avalé des milliers de dunums au détriment des terres agricoles palestiniennes, coupant les accès aux familles palestiniennes et les empêchant d’accéder à leurs propriétés, c’est-à-dire aux fermes qui les nourrissent.

Ce misérable Blair, un sourire jaune sur sa triste figure, n’a pas manqué lors de l’inauguration du checkpoint de demander à l’occupant israélien d’ouvrir complètement le passage après un certain temps. Cette dangereuse hypocrisie européenne est la preuve de la collusion des Européens et des Américains pour couvrir les violations par Israël des droits des Palestiniens sur leur terre. Elle est la preuve aussi de leur soutien à l’occupation en demandant à celle-ci de paraître juste un peu plus humaine, alors qu’elle est en fait génocidaire.

L’ouverture de « Jalama », cette frontière d’Apartheid sur les terres palestiniennes près de Jénine, a été présentée par les médias contrôlés par le lobby sioniste comme un important événement financé par l’USAID et inauguré par l’Europe, dont l’objectif serait « d’aider à libérer les échanges israélo-palestiniens, sur le plan social, commercial et économique. » Il s’agit d’un grand mensonge et clairement d’un acte qui poursuit l’apartheid et le nettoyage ethnique. C’est une honte dans l’histoire de l’aide humanitaire et des droits de l’homme, car cette inauguration illustre le comportement illégal qui va en empirant d’une Union Européenne sous influence du sioniste.

Quelques faits importants dont les médias pro-sionistes et Blair ne font pas mention sont les restrictions israéliennes imposées à chaque Palestinien qui veut traverser la « frontière ». Ils sont obligés de demander une permission spéciale aux Israéliens, ce qui est toujours exploité par les agences d’espionnage israélien pour exercer un chantage pour que les demandeurs à espionnent les autres Palestiniens pour le compte de l’occupant.

Quelques heures après l’ouverture de la porte dans le mur de séparation et d’Apartheid, et après que les médias pro-sionistes aient quitté les lieux, les habituelles tragédies au point de contrôle ont repris leur cours normal. Des centaines de Palestiniens se tenaient debout en longues rangées, ou assis dans de petites salles. Des centaines de voitures ont été arrêtées et leurs passagers obligés d’attendre que des dealers [trafiquants de drogue] sionistes faisant partie des forces armées israéliennes [IDF] les aient contrôlés et de leur aient autorisé le passage pour rentrer chez eux. Le tout accompagné des humiliations sadiques imposées par les IDF, même pour ceux qui disposent d’une carte d’identité israélienne.

Le maquillage mis en place le temps de la présence de Blair pour cacher la face la plus laide du sionisme a été tout de suite effacé, et les fusils des soldats des IDF ont été à nouveau pointés sur la poitrine des civils Palestiniens. Telle est la réalité du passage Jalama.

Le 25 Octobre 2009, soit quelques jours avant que le conglomérat UE-USA-Israël n’ait ouvert son checkpoint d’Apartheid de Jalama, une femme disposant d’une carte d’identité israélienne et accompagnée de ses deux enfants est tombée évanouie à ce même checkpoint. Ces Palestiniens [la mère et ses deux enfants] attendaient depuis six heures devant le point de contrôle.

Jaber Abd al-Hamid (44 ans), un habitant israélo-arabe d’une ville de Cisjordanie qui était parmi les personnes présentes, a déclaré à la presse arabe : « Je suis allé avec quatre personnes de ma famille visiter des parents, dans la région de Jénine, qui viennent de perdre leur fils. Nous sommes allés au passage vers 4 heures 30 de l’après-midi et nous avons vu qu’il y avait une longue file de gens qui attendaient. J’ai demandé pourquoi les gens n’étaient pas autorisés à entrer et on m’a répondu qu’il y avait une file encore plus longue à l’intérieur. »

D’autres qui étaient à la frontière ce jour-là ont expliqué à Al-Hamid qu’ils attendaient depuis 2 heures 30 de l’après-midi. « Après quelque temps, nous avons été pu passer la première porte et nous sommes entrés dans une salle d’attente bondée. Dans la pièce, que j’estime être pas plus large que 80 mètres carrés (à peu près 10 mètres sur 8), il y avait environ 200 personnes qui attendaient, dont beaucoup de femmes et d’enfants ». « Il n’y avait nulle part où s’asseoir et rien à manger. Le temps qu’un mince filet de personnes ait franchi les contrôles israéliens, une femme s’est évanouie et est tombée sur le sol. Les gens ont crié à un soldat que les enfants étaient inconscients. Au lieu de répondre, le juif armé a tourné son fusil vers eux. C’est une honte que nous soyons traités comme cela ».

Telle est la réalité du passage d’Apartheid Jamala inauguré par Blair, l’UE, les Etats-Unis et Israël. La même chose se passe à Bethléem, Tarqumia, Qalandia, Howarah et les centaines d’autres checkpoints qui ont été transformés en portes d’Apartheid entre les villes et villages palestiniens. Ils sont tous clairement destinés à l’application du système ségrégationniste et à un génocide à venir. C’est probablement la raison pour laquelle Blair était si content.

La participation de Moussa Kadura, le gouverneur de l’Autorité de Ramallah, et d’autres responsables palestiniens à la cérémonie d’ouverture du passage d’Apartheid de Jalama est une honte, une honte et un scandale. Le passage de Jalama est une porte dans le mur d’Apartheid qui est à l’intérieur même du territoire palestinien. Les représentants de l’Autorité palestinienne dans cette célébration honteuse ne représentaient en rien les exigences nationales et politiques palestiniennes. Ces « Judenräte » [collaborateurs juifs utilisés par les nazis - N.d.T] ne représentaient qu’eux-mêmes et leurs poches, ainsi que leur collusion permanente avec le projet américano-israélien visant à détruire la Palestine et les Palestiniens.

23 novembre 2009 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.kawther.info/wpr/2009/11...
Traduction : Naguib


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