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Les bombes d’Israël

mardi 6 février 2007 - 09h:08

Philippe Leymarie

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Israël, qui débat encore activement de son « échec » dans l’offensive sur le Liban Sud, au milieu de l’an dernier, a fort à faire avec ses bombes ... toutes ses bombes !

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Bombe à sous-munitions

Ce sont d’abord les « bombes à fragmentation », utilisées justement lors de la guerre au Sud Liban, qui ne pourront être complètement retirées de ce secteur avant au moins un an. Un rapport de la présidence américaine, remis lundi au Congrès, conclut qu’Israël a pu violer, à cette occasion, des accords avec les Etats-Unis sur les exportations d’armes.

Quand elles explosent, ces bombes libèrent des sous-munitions, dont certaines explosent à retardement, faisant planer une menace durable pour les populations : depuis la fin des hostilités, elles ont fait 20 morts et 70 blessés au Liban. Israël aurait lancé entre juillet et août 2006 plus d’un million de ces projectiles, sous diverses formes - obus, roquettes, bombes, dont une partie d’origine américaine ; une centaine de milliers n’auraient pas explosé.

Or, la législation américaine interdit l’utilisation d’armes de ce type sur des zones civiles et prescrit une enquête chaque fois qu’il y a doute sur les conditions d’utilisation d’un matériel d’origine américaine - ce qui est le cas. Côté israélien, on invoque la légitime défense - les tirs de roquette du Hezbollah, s’abattant sur des zones habitées en Israël, le fait que ce mouvement se servait du « bouclier » de civils innocents pour protéger ses combattants. Et on affirme n’avoir pas visé la population, prévenue à l’avance des bombardements par des tracts.

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Bombe au phosphore

Israël encourt une sanction plutôt minime - l’interdiction de vente des dites bombes à fragmentation pendant quelques années - comme cela s’était fait au début des années 80, et déjà dans le cas d’une guerre au Liban. Son industrie fabrique d’ailleurs ses propres munitions à fragmentation.

L’armée de l’air israélienne doit cependant renouveler certains de ses stocks, « vidés » par le conflit au Sud Liban : elle va acheter à la société Boeing plusieurs milliers de « J-Dam » - des « kits » permettant de transformer de simples obus métalliques, en armes de précision, guidées par le réseau satellite GPS . Une technique qui autorise un largage à distance, par tous temps, jour et nuit - à la différence du guidage laser, soumis aux aléas naturels.

Les aviateurs américains avaient utilisé ces « J-Dam » par exemple pour le bombardement de Kaboul, en Afghanistan. Ce système relativement peu coûteux, avec une précision d’environ 10 mètres, permet le traitement d’objectifs fixes - usines, centres de commandement, casernes - dans le cadre d’une offensive planifiée.

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Bombe à l’uranium

Lors de la guerre au Sud Liban, le Pentagone avait dû organiser en urgence un pont aérien pour ravitailler son allié israélien, qui manquait de missiles : l’escale d’un des appareils sur une base britannique avait suscité une polémique. Mais ce nouveau contrat, couvert par une autorisation de vente accordée précédemment par Washington, permettra de se passer d’un feu vert du Congrès.

L’autre bombe, c’est la grande, l’unique, la fatale, la nucléaire. Là, motus ! Peu en parlent, tous y pensent... Le président Chirac, aussi, sans doute, lorsqu’il évoquait, dans des propos « off », devant des journalistes, les conséquences immédiates d’un éventuel tir d’une éventuelle fusée porteuse d’un projectile nucléaire, sur une éventuelle cible que pourrait être Israël... Mais en indiquant qu’avant d’avoir fait 200 mètres, la fusée serait détruite, et que l’Iran subirait de graves mesures de rétorsion « qui font partie de la dissuasion nucléaire ».

4 février 2007 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.rfi.fr/actufr/articles/0...


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