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Le Conseil de sécurité de l’ONU discute du rapport Goldstone

mercredi 7 octobre 2009 - 20h:49

The Palestine Telegraph

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Rafik Abu Hani, porte-parole des forces de police du Hamas, a déclaré que ses hommes allaient ouvrir une enquête pour déterminer s’il y avait des officiels de l’AP dans la bande de Gaza qui seraient impliqués dans cette décision controversée.

Le président du Conseil de sécurité des Nations unies indique que ses membres vont se rencontrer mercredi pour discuter de la requête de la Libye pour une session d’urgence sur le rapport qui affirme qu’Israël et des hommes armés palestiniens ont commis des crimes de guerre et peut-être des crimes contre l’humanité pendant le conflit à Gaza engagé à la fin de l’an dernier.

L’ambassadeur du Vietnam, Le Luong Minh, qui assure la présidence du Conseil ce mois-ci, a dit à l’Associated Press qu’il y aurait discussion à huis clos après requête de la Libye, seul Etat arabe membre sur les 15 nations du Conseil.

La mission de l’Autorité palestinienne aux Nations unies a publié un communiqué de presse disant qu’elle apportait son « entier soutien à la requête libyenne » pour une réunion d’urgence sur le rapport relatif à l’opération Plomb durci, rédigé par des spécialistes du droit présidés par l’éminent juriste sud-africain Richard Goldstone.

La décision libyenne et le soutien palestinien ont surpris certains des membres du Conseil, car il y a moins d’une semaine - le 1er octobre - le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui a commandé ce rapport, avait reporté le vote d’une résolution visant à transférer le rapport à l’Assemblée générale des Nations unies et ce, à la demande des Palestiniens. Le vote aurait permis des poursuites plus rapides, mais il a été renvoyé au moins à mars prochain.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a subi une forte pression du Hamas qui contrôle la bande de Gaza pour avoir accepté de suspendre la procédure sur les crimes présumés d’Israël dans la bande de Gaza, semble d’accord pour essayer de remettre le rapport Goldstone à l’ordre du jour du Conseil de sécurité.

Reste à voir si les Libyens et les Palestiniens vont réussir.

Mardi, le chef des négociations de l’AP, Saeb Erekat, que l’on cite comme l’un des officiels les plus importants à avoir conseillé à Abbas d’abandonner la motion, dit que la direction de l’AP examinait une série de dispositions pour maintenir le rapport Goldstone « d’actualité ».

Lundi, des officiels de l’AP ont accusé certains des hauts conseillers d’Abbas de l’avoir abusé pour qu’il retire la motion.

Erekat n’a pas spécifié quelles mesures l’AP était en train d’examiner, mais un autre officiel important à Ramallah a déclaré au Jerusalem Post que l’une des idées en discussion était de demander aux pays arabes et islamiques d’accepter le rapport Goldstone à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité de l’ONU.

L’AP n’est pas membre à part entière du Conseil des droits de l’homme et n’a pas le droit de présenter ses propres propositions.

Selon Erekat, Abbas avait l’intention de prononcer un discours à son retour à Ramallah pour expliquer les circonstances qui avaient amené l’AP à abandonner sa demande au Conseil des droits de l’homme de l’ONU d’approuver les conclusions du rapport.

Il indique que l’AP préparait actuellement un plan pour prendre de front le document Goldstone.

« Ce rapport ne peut être enterré, » dit Erekat. « Le rapport ne peut pas disparaître. Les crimes de guerre ne peuvent pas être oubliés. »

Il laisse entendre qu’un certain nombre de pays arabes auraient soutenu secrètement la décision de l’AP de retirer la motion. Sans citer le nom des pays, Erekat indique que l’AP n’hésiterait pas à les exposer en public.

« Dorénavant, nous ne permettrons à personne de se cacher derrière notre dos, que ce soit des arabes ou des non arabes, » a-t-il souligné, condamnant fortement tous ceux qui avaient critiqué la direction de l’AP ces derniers jours.

En attendant, le chef de la commission spéciale d’enquête mise en place par Abbas pour étudier les circonstances qui avaient conduit à sa décision controversée, a fait savoir mardi qu’il n’avait toujours pas reçu de note officielle de l’AP sur sa mission.

Hana Amireh, membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) dit qu’il déciderait s’il acceptait ou non la nomination après avoir entendu Abbas sur le mandat de la commission.

L’ancien ambassadeur de l’OLP en Egypte, Nabil Amr, a lancé une attaque virulente contre Abbas, disant qu’il portait seul la responsabilité de « l’enterrement » du rapport Goldstone. Amr a aussi traité avec dédain la décision d’Abbas de former une commission d’enquête sur sa propre décision.

Amr, qui est aussi un haut dirigeant du Fatah, a récemment démissionné de son poste d’ambassadeur après avoir accusé Abbas et ses proches collaborateurs d’avoir truqué les élections internes du parti pendant la sixième conférence du Fatah à Bethléhem, en août.

La police du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé mardi qu’elle arrêterait tout Palestinien suspecté d’implication dans la décision de déférer le vote au Conseil des droits de l’homme des Nations unis sur le rapport Goldstone.

Rafik Abu Hani, porte-parole des forces de police du Hamas, a déclaré que ses hommes allaient ouvrir une enquête pour déterminer s’il y avait des officiels de l’AP dans la bande de Gaza qui seraient impliqués dans cette décision controversée.

Selon Abu Hani, les forces de sécurité du Hamas étudiaient la possibilité de poursuivre les dirigeants de l’AP devant la justice au nom des familles qui avaient perdu des êtres chers, assassinés durant l’opération Plomb durci.

L’annonce est une autre indication que les tensions entre le Hamas et le Fatah se sont accrues ces derniers jours. Elles sont apparues après que le Hamas a accusé Abbas et la direction de l’AP de « haute trahison » à cause de la décision d’abandon de la motion aux Nations unies à Genève.

Des sources proches des deux parties n’ont pas exclu la possibilité que la relance des tensions n’oblige les Egyptiens à reporter leur projet de signature d’un accord de « réconciliation » entre elles le 25 octobre.

Le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) a demandé à Abbas de présenter ses excuses aux Palestiniens pour le « péché » qu’il avait commis en acceptent le report du vote aux Nations unies.

L’envoyé des Etats-Unis, George Mitchell, est attendu sur place mercredi soir pour une nouvelle série de réunions avec les Israéliens et les officiels palestiniens.

Il rencontrera le ministre de la Défense israélien, Ehud Barak jeudi, le Premier ministre Binyamin Netanyahu vendredi, et il aura des réunions avec les officiels palestiniens durant le week-end.

Il devrait s’envoler vers les Etats-Unis dimanche.

Selon un haut responsable du cabinet du Premier ministre, la visite de Mitchell se présente après qu’on ait eu «  le sentiment que nous étions en train d’avancer vers un dialogue, bien que sans progrès spectaculaire. »

Gaza le 7 octobre 2009 - The Palestine Telegraph - sources : AP et Jerusalem Post - traduction : JPP


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