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Cours Abbas, cours !

jeudi 1er octobre 2009 - 10h:06

Dr. Ibrahim Hamami - CPI

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En se dépêchant et en courant, en avançant et en reculant, Abbas se précipitera pour rencontrer Netanyahu, en dépit de tous leurs serments affirmant qu’il n’y aura aucune rencontre avant le gel de la colonisation.

En parlant de ce gel comme une grande victoire. En tout cas, même il n’y a pour l’instant eu ni arrêt, ni gel ; tout au contraire, il y a eu plus de construction et de l’élargissement, de mépris et d’humiliation. En effet, tous les partenaires d’Abbas, dans la présumée paix, le connaissent bien. De Rabin jusqu’à Netanyahu, en passant par Pérès, Barak, Olmert et Livni, tous le connaissent bien et connaissent ceux qui travaillent avec lui ; ils savent qu’ils ne font pas du tout le poids, qu’ils ne respectent pas leur parole et leur promesse. Pour faire simple, le mot du soir sera effacé le jour suivant. Et dès qu’ils reçoivent les ordres, ils commencent à pratiquer leur passion en courir et s’inclinant (devant les occupants et les Américains).

Les pauvres d’Oslo essaient de faire comprendre que la rencontre serait impossible. Mais elle aura lieu (vous allez voir), cette rencontre, le mardi 22 septembre, entre les partenaires, entres les amoureux : Netanyahu et Abbas. Bien évidemment, leurs petits comme leurs grands, leur porte-parole comme leur directeur, vont sortir pour nous dire que cette réunion ne sera point le début des négociations. Et qu’elles dépendront de leur position. Qu’ils refusent de reprendre les négociations avant que Netanyahu ne se résigne à leurs conditions. Toutefois, cela se passera exactement comme cela s’était passé après Annapolis : elles ne s’étaient arrêtées pas même un seul jour.

Vous vous réunissez ou non, vous déclarez ou non, cela ne change rien au fait que vous ne soyez pas différents des occupants israéliens, au niveau de la criminalité. Vous n’êtes pas moins criminels qu’eux. Mais Allah (le Tout Puissant) ne voudra que vous mettre à nu encore et encore, en ces jours de fête. Il ne voudra que vous pousser encore plus dans votre abîme, que vous bannir, vous et vos maîtres.

Peut-être quelques-uns avaient cru que vous seriez devenus des hommes, des vrais, que vous auriez enfin eu une position tenable. Mais tout cela n’est qu’illusion, une illusion ridicule au même niveau que votre demande de geler la colonisation qui continue et monte en force, au même niveau que votre laisser-aller en ce qui concerne la ville d’Al-Quds et ses habitants. Probablement certains avaient cru que vous alliez enfin vous réveiller, même si ce réveil serait arrivé un peu tardivement, lorsque vous avez reconnu l’inutilité des négociations qui n’avaient fait que donner une légitimité à l’occupant, tant rêvée. Mais il paraît qu’il est impossible que vous sortiez de votre cercle d’un pas de plus que ce qu’on vous autorise.

Dans le meilleur des cas, vous serez méprisés et humiliés. Ils se joueront de vous et quand ils en auront fini avec vous, ayant pris tout ce qu’ils cherchaient, vous déclarerez une victoire sans équivoque. Vous déclarerez qu’après la lutte des négociations, le djihad des rencontres, la résistance des discussions, vous avez retiré ce que vous voulez et imposé vos conditions. Vous déclarerez que la colonisation est gelée, même si verbalement seulement et non concrètement, et pour un temps limité par-dessus tout ! Oh la la la, quelle victoire, ces négociations ! Quelle conquête vous ferez !

Dans ces jours bénis où nous implorons Allah (le Tout Puissant) qu’Il soulage nos inquiétudes, qu’Il brise le blocus, qu’Il vainque les ennemis, qu’Il soutienne notre peuple brave, nous L’implorons aussi pour qu’Il montre Sa force, en vengeant notre peuple, en frappant toute personne qui complote contre lui, toute personne qui contribue et participe à l’encercler et à l’affamer. Ayez d’Allah (le Tout Puissant) ce que vous méritez !

Enfin, je me rappelle ces vers écrits il y a une trentaine d’années par le grand poète Ahmed Mottar. Leurs images se vérifient encore de nos jours, avec différentes projections : là, la bergerie représente l’opération de la paix ; ici, le taureau est l’image des chefs de l’occupation. Et le reste, c’est à vous de le voir.

(Voilà une traduction possible des vers) :

Le taureau a fui sa bergerie, le taureau l’a fui
Les veaux se sont révoltés
Pleurant la disparition du chef du parti
Immédiatement se construit
Un tribunal et une conférence
L’un d’entre eux dit
C’est le destin qui l’a voulu
Un autre dit
Infidèle il est devenu
Et un autre ajoute : il serait en voyage
Certains disent
Donnons-lui une dernière chance
Peut-être reviendra-t-il bientôt à la bergerie
Et à la fin de la conférence
Ils se sont partagés sa place et son orge
Un an après, un grave incident a lieu
Le taureau n’est pas revenu, mais la bergerie a disparu

Que l’ ?il des lâches ne dort jamais

30 septembre 2009 - Centre palestinien d’information - Article traduit par le département français du CPI


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