C’est ce lundi que le pays fait sa rentrée des classes. Une rentrée sur fond de polémiques et de discriminations.

Un Israélien noir brandit une pancarte sur laquelle il est écrit « il n y’a pas de racisme dans la bible » à l’extérieur de la Knesset. Il dénonce le refus de trois écoles religieuses d’admettre 100 étudiants juifs éthiopiens à Jérusalem le 31 août 2009.

(Photo : R. Zvulun/ Reuters)

Ces derniers jours, des écoles juives religieuses ont défrayés la chronique en refusant d’intégrer des élèves noirs d’origine éthiopienne. Parallèlement, de nouvelles mesures prises par le ministère de l’Education ont provoqué la colère des Arabes israéliens tandis que des milliers d’élèves de Jérusalem-Est ne sont pas en mesure d’étudier correctement.

Le président Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu ont dû monter au créneau et dénoncer une discrimination honteuse. Le ministère israélien de l’Education a dû négocier jusque tard hier dans la nuit. Tout cela pour contraindre trois écoles orthodoxes juives près de Tel Aviv d’intégrer ce mardi des élèves d’origine éthiopienne.

Cette rentrée 2009-2010 a fait aussi grincer des dents des responsables arabes israéliens. Le projet du nouveau ministère de l’Education, de supprimer des livres scolaires, toute référence à la Nakba, inquiètent les responsables communautaires qui menacent de révolte. Les écoles font aussi parfois défaut en cette rentrée. A Jérusalem-Est, il manque cette année 1 000 salles de classes.

D’après l’organisation Ir Amim et l’Association des Droits Civils en Israël, le manque d’infrastructures publiques obligent 30 000 enfants à étudier dans le privé, alors que leurs parents n’en ont pas forcément les moyens. Et plus de 5 000 enfants ne sont inscris nul part et n’iront pas à l’école.

D’après le quotidien Haaretz, quand l’Etat israélien dépense plus de 430 euros pour un élève d’école primaire à Jérusalem-Ouest, il débourse à peine plus de 100 euros pour un même élève vivant dans la partie orientale et majoritairement arabe de la ville.

Avec notre correspondante à Jérusalem, le 1er septembre 2009 - RFI