Le quotidien Haaretz a annoncé hier qu’Israël envisage des négociations avec le Liban en réactivant la commission d’armistice de 1949 dont les activités ont été interrompues par Israël en 1967.

Le quotidien israélien a indiqué que cette proposition a récemment fait l’objet de discussions entre les États-Unis, l’Europe et les Nations unies.

Dans un article publié hier, Haaretz a indiqué que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a demandé au ministre des Affaires étrangères israélien d’exprimer son avis sur la question dans les prochaines semaines lors de la réunion du cabinet. Le quotidien rappelle en outre que l’émissaire américain, George Mitchell, avait indiqué que l’administration US tenait à voir Israël reprendre les négociations avec les Palestiniens, les Syriens et les Libanais, rappelant au passage que des concertations ont déjà eu lieu avec les Syriens et les Palestiniens, mais pas avec le Liban dont le seul contact avec l’État hébreu se fait dans le cadre de l’application de la résolution 1701. Haaretz rappelle d’ailleurs que le Liban avait à maintes reprises affirmé qu’il sera le dernier à signer un accord de paix avec Israël. Ce n’est toutefois pas le cas pour ce qui est de la redynamisation de la commission d’armistice que le Liban considère « comme une voix possible pour rouvrir les canaux diplomatiques avec Israël, en prélude aux négociations de paix ».

À Naqoura, une réunion avait regroupé mardi les représentants de l’armée libanaise et ceux de l’armée israélienne et de la Finul. Des sources sécuritaires ont indiqué à l’agence al-Markaziya que la réunion a été « fructueuse », les participants ayant convenu de nouvelles mesures de coordination afin de relever le niveau de confiance sur le terrain entre les deux parties au conflit. Ces dernières se sont d’ailleurs engagées à poursuivre la coopération avec la Finul par le biais de réunions mensuelles. Celles-ci devraient servir à examiner les moyens d’application de la résolution 1701 pour ce qui est notamment du respect de la ligne bleue et du problème de la partie nord de Ghajar, toujours occupée par Israël.

La source a indiqué que lors de la réunion tripartite, le représentant militaire israélien a menacé de faire assumer au Liban et à ses citoyens la responsabilité de tout acte militaire qui viserait Israël à partir du Liban. Il a en outre estimé que l’incident de Kherbet Selm est une indication claire sur l’existence d’armes au sud du Litani alors que le représentant libanais et celui de la Finul ont assuré de leur côté que le dépôt en question contenait des équipements qui datent d’avant juillet 2006 et qu’il fallait d’ailleurs attendre la conclusion de l’enquête pour en savoir plus.

Toujours selon la source précitée, le représentant libanais aurait répondu à son interlocuteur en stigmatisant les violations continues perpétrées par l’État hébreu et ses déclarations menaçantes en direction du Liban, ce qui pousse ce dernier à rechercher ses propres moyens de défense. Le représentant libanais a insisté enfin sur la nécessité de mettre fin à la violation israélienne qui s’est produite à Kfarchouba.

30 juillet 2009 - L’Orient-le-Jour