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Un état d’anarchie

mercredi 17 juin 2009 - 11h:18

Gamal Zaïda - Al-Ahram/hebdo

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L’anarchie s’est emparée de tout. La scène semble être séparée d’un écran de cinéma hollywoodien. Obama est venu. Obama s’est promené. Obama a imprégné la scène sur un arrière-fond historique égyptien. Obama est parti. Tout le monde a divergé.

Les bavardages se sont largement répandus ... dans les pages des journaux ... sur les écrans de télévision ... dans les clubs ... dans les salons ... Tout le monde interprète le phénomène Obama ... Où sont donc les informations ? Où sont donc les spécialistes des affaires américaines pour nous donner une explication ? Malheureusement nous ne les avons pas entendus.

Nombreux ont ignoré des réalités essentielles. D’abord, il y a un intérêt égyptien derrière la visite ... l’homme est venu s’adresser au monde musulman à partir de l’Egypte en raison de sa position géopolitique. Ensuite, le discours d’Obama avait plusieurs objectifs avec en tête l’amélioration de l’image de l’Amérique dans le monde arabe et musulman. Il s’agit là d’un intérêt américain de premier ordre et je crois qu’il a réussi. Puis la stratégie américaine demeure sans changement jusqu’à nouvel ordre : la garantie de l’afflux pétrolier en provenance du Moyen-Orient, la garantie de la sécurité d’Israël et sa défense ... contrer la menace des régimes voyous avec en tête l’Iran, ce qui verra certainement le jour.

Il y a aussi l’absence de différend entre Washington et Tel-Aviv et celui qui essaye de considérer la relation entre les deux capitales comme hostiles sera ou bien ignorant ou bien incapable de lire les événements. De plus, les Etats-Unis ne feront rien dans l’intérêt de la région arabe. D’ailleurs, ceci a été évoqué dans l’article de Thomas Friedman du New York Times. En réponse aux commentaires des analystes et des officiels au Moyen-Orient suite au discours d’Obama, Friedman a dit : « Messieurs et mesdames au Moyen-Orient, ce ne sont pas uniquement les paroles d’Obama qui comptent. Il est question de ce que vous faites et de ce que nous faisons. Nous devons aider, mais nous ne pouvons pas désirer la démocratie et la paix plus que vous ne les désirez ».

Friedman a conseillé Hillary Clinton de se focaliser sur le processus de paix. Et n’allez pas vous faire d’illusions. Il n’a pas visé la paix entre Palestiniens et Israéliens, mais la paix à l’intérieur de l’Iraq. Surtout que si la paix voit le jour là-bas, il y aura certainement des répercussions positives sur l’avenir du monde arabe.

C’est là la surprise. Nous nous submergeons par la lecture de détails. Nous devenons des sociétés sans agendas. Nous accueillons simplement les agendas des autres. Si nous ne nous réveillons pas de cette inconscience et de ces bavardages inutiles - gouvernement comme opposition -, nos enfants ne pourrons pas rejoindre la voie de l’avenir.

Al-Ahram/hebdo - Opinion - Semaine du 17 au 23 juin 2009, numéro 771


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