Le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) exige une enquête sur la mort de Haitham ’Amru, âgé de 33 ans et originaire du village de Beit al-Roush au sud-ouest d’Hébron.

Milices palestiniennes à Hébron formées par les Etats-Unis (sous contrôle israélien) pour servir de supplétifs à l’occupant sioniste.

’Amru est mort alors qu’il était retenu dans les locaux du « General Intelligence » Service (GIS). On soupçonne fortement qu’il ait été soumis à la torture, et que c’est ce qui aurait causé sa mort.

Les enquêtes du PCHR indiquent que, à environ 20 heures le jeudi 11 Juin 2009, une force d’environ 50 membres des forces de sécurité palestiniennes, ont pris d’assaut une maison appartenant à la famille de Haitham Abdullah ’Abdul Rahman’ Amru dans le village de Beit al-Roush, au sud-ouest d’Hébron. ’Amru a été arrêté et emmené dans un centre de détention de la GIS. À midi, le dimanche 14 Juin 2009, le père d’Amru s’est rendu au centre de détention et a demandé à être autorisé à rendre visite à son fils.

Cette demande a été rejetée, comme l’a été une demande pour rencontrer le responsable du GIS. A minuit, ’Amru a été transféré à l’hôpital d’Hébron dans un état critique. Vers 2 heures le lundi 15 Juin 2009, ?Amru a été déclaré mort. À environ 7 heures, la famille a été informée de son décès par le biais de membres importants de son clan.

La famille a informé le PCHR que les forces de sécurité ont prétendu que leur fils avait tenté de s’échapper, et ce faisant sauté du deuxième étage. Au cours de la chute, il a été prétendu que ?Amru est tombé sur les genoux et l’abdomen, et a subi en conséquence une hémorragie dans les poumons qui a entraîné sa mort. Des témoins oculaires ont dit à la famille qu’ils avaient vu ?Amru immédiatement après son arrivée à l’hôpital, et remarqué des traces de torture sur son visage.

La famille a également signalé que le corps de leur fils avait été transféré à l’institut de médecine légale à Abu Dis pour une autopsie. La famille n’a pas été informée de l’autopsie, qui a été réalisée en privé.

Un enquêteur du PCHR, qui a vu le corps avant qu’il ne soit porté en terre, a indiqué avoir constaté des traces bleues sur le dos, les fesses, les jambes, les pieds et la main gauche, ainsi que de grandes taches bleues sur les cuisses et une grande tache rouge sur la gauche fesse.

Haitham ’Amru était membre du conseil d’administration de la Société Islamique de Charité, et a travaillé comme infirmier dans deux centres médicaux du ministère de la Santé dans le village de Beit al-Roush et le village voisin de Deir al-’Asal.

Il était marié et père de 3 enfants.

À la lumière de ce qui précède :

1) Le PCHR appelle le gouvernement de Ramalla à enquêter sur ce crime, à publier les résultats de l’enquête, et à poursuivre les auteurs.

2) Le PCHR rappelle que la torture est interdite en vertu de la loi palestinienne, et par une norme de jus cogens [normes contraignantes] du droit international. La torture constitue une violation grave du droit international et des droits humains, en particulier de la Convention de 1984 contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Le PCHR affirme que les cas allégués de torture doivent toujours faire l’objet d’enquêtes et de poursuites, et les coupables traduits en justice.

3) Le PCHR affirme que toutes les formes de détention en vertu de la loi palestinienne sont de la responsabilité des instances judiciaires, représentées par la police civile qui agit sous les directives et la surveillance du Procureur général.

4) Le PCHR est profondément préoccupé par la répétition de tels crimes, en constatant en particulier le refus par l’Autorité palestinienne [de Ramallah] de communiquer les résultats de toute enquête ou action en justice engagées contre les auteurs. Cette situation contribue à l’impunité et encourage la répétition de tels crimes.

15 juin 2009 - PCHR - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.pchrgaza.ps/files/PressR...
Traduction : Info-Palestine.net