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Rapport n° 21 du PCHR - mis à jour (A. Sourani)

vendredi 29 mai 2009 - 14h:57

PCHR - du 21 au 27 mai 2009

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Les FOI (forces d’occupation israéliennes) ont continué leurs agressions systématiques contre les civils palestiniens et leurs biens, et leur siège total sur la bande de Gaza

Durant la période du 21 au 27 mai :

  • 2 résistants palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza ;
  • 17 civils palestiniens, dont 4 mineurs et une femme âgée, ont été blessés par des tirs et des grenades en Cisjordanie ;
  • 30 incursions ont été menées dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie ;
  • 30 Palestiniens dont 5 mineurs ont été arrêtés en Cisjordanie ;
  • 6 pêcheurs ont été arrêtés dans la bande de Gaza ;
  • 10 Palestiniens, dont 3 mineurs, ont été arrêtés sur les check-points de Cisjordanie ;
  • les mesures pour créer une majorité juive à Jérusalem-Est se sont poursuivies :
    • les FOI ont démoli une basse-cour et arraché des clôtures dans le village d’al- ?Eissawiya ;
    • un tribunal israélien a ordonné la démolition d’une maison de la vieille ville de Jérusalem ;
  • la colonisation s’est poursuivie ainsi que les agressions des colons contre les Palestiniens :
    • les FOI ont saisi 300 dunums (30 ha) de terres près de Jénine ;
    • les colons ont brûlé 10 dunums de culture d’orge près de Naplouse ;
    • les colons ont fermé différentes routes et agressé les agriculteurs et fermiers palestiniens.

Le siège a été maintenu sur l’ensemble des Territoires et il a isolé la bande de Gaza du monde extérieur.

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Un tract jeté jeté par avion avertit la population de Gaza de ne pas s’aventurer à moins de 300 mètres de la frontière.




Texte de Ahmed SOURANI, responsable des projets et de la coopération pour le PARC - Gaza - (Comités palestiniens d’entraide agricole) reçu le 30 mai par J. Salles (Palestine 33).

Cet article fait état des disfonctionnements qui empêchent de répondre à l’urgence du secours à la population : (lui permettre au moins manger pour survivre) et qui bloquent une stratégie de « réhabilitation et de reconstruction de la bande de Gaza dans la perspective du développement.

Parmi tous ces obstacles, Ahmed SOURANI fait état de cette « zone Tampon » dont il nous parlait déjà en 2005 quand nos délégations de Marseille, Bergerac et Bordeaux l’avaient rencontré à Gaza pour préciser nos actions en cours « petits agriculteurs pour les familles pauvres », « opération Sourire » et « Ecole verte ».

En voici la traduction :

« ......Et au beau milieu de cette situation et à l’intérieur même de ces défis concernant l’urgence et le développement, notre principal sujet d’inquiétude est le rapport de forces en présence concernant la « zone tampon » qu’Israël a délimitée à l’intérieur de nos terre depuis la frontière. Il s’agit d’une bande de terre dont la largeur varie entre 300 et 1 000 mètres sur les quelque 60 kilomètres de frontière que nous avons avec cet Etat.

Israël nous confisque ainsi nos terres les plus fertiles, cultivées par de petits agriculteurs. Cette nouvelle situation « de fait » a déclenché des réactions de peur et de panique parmi les populations locales résidant à proximité de la frontière depuis Rafah jusqu’à Beit Lahiya. Il leur a fallu abandonner leur environnement : leur maison, leur champ, leur basse cour, leur bétail. Ce qu’Israël appelle « zone tampon sécuritaire » constitue en fait à peu près 25 % de notre surface agricole cultivée et c’est là que vivent 16 % de nos agriculteurs.

Il est douloureux de constater que la plupart des programmes et des agendas internationaux - et de ce fait, la majorité de nos ONG locales - n’intègrent pas dans leurs programmes des dispositions claires et précises concernant leur intervention sur toutes les zones touchées par la guerre, zones dévastées et entièrement détruites. Cela devrait impliquer le retour chez elle de cette population déplacée. Retour dans leurs maisons. Retour dans leurs fermes et retour à une vie normale dans ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui « la zone tampon de sécurité ».

Jour après jour la situation dans cette « zone tampon » est soumise à la situation de fait imposée par l’occupant - exactement comme cela se passe avec « le mur de sécurité » en Cisjordanie.

Cette nouvelle situation constitue pour nous une véritable menace à l’égard de notre réservoir stratégique de ressources naturelles que constitue cette terre fertile et son sous-sol riche en réserve d’eau. Ce qu’Israël nomme aujourd’hui « zone tampon de sécurité » a toujours été et est encore aujourd’hui le panier de fruits et légumes et la viande dont dispose la,ménagère pour nourrir son petit monde.

Est-il besoin de souligner que cette « zone tampon » avec ses ressources naturelles est le seul endroit dans la bande de Gaza où l’on peut encore apporter une solution à la démographie et à la surpopulation urbaine.

Cette scène que constitue toute la bande de Gaza avec ses multiples complications recèle ce qui pourrait lui être encore plus néfaste : cela prépare le terrain pour une menace stratégique impliquant les populations d’autres secteurs de la bande de Gaza. Cette « zone tampon » peut refouler les Gazaouis, les faire remonter dans le goulot de la bouteille, elle-même dirigée vers le désert et prête à s’y vider. »


Ahmed SOURANI



Violations du droit international et humanitaire dans les territoires occupés durant la période du 21 au 27 mai 2009

1 - Incursions dans les secteurs palestiniens et agressions contre les Palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

Les incursions se font en pleine nuit, les camions de l’occupant rentrent dans le village, la cité ou le camp, les soldats patrouillent dans les rues, tirent sur les maisons, pénètrent de force dans les maisons et par la violence, enlève des dizaines de jeunes Palestiniens. Cette semaine, 30 arrestations de ce type ont eu lieu dans les maisons palestiniennes, tous les arrêtés sont des jeunes. Des maisons ont été endommagées.

Jeudi 21 mai

Les FOI ont mené une incursion dans la région de Jénine : elles ont pénétré dans le village d’al- ?Araqa, et fouillé des maisons. Pas d’arrestation. Village de Zabbouba, idem.

Région de Bethléhem : village de Taqqou’ (5 jeunes Palestiniens arrêtés).

Région de Naplouse : camp de réfugiés de Balata (3 arrestations). Village de Beit Fourik (1 arrestation).

Vendredi 22 mai

Samedi 23 mai

Jénine : village d’ ?Arrana, l’armée ouvre le feu dans le village et lance des grenades assourdissantes près des maisons, une vieille femme, 85 ans, est blessée par un éclat à un pied. L’occupant fouille des maisons (6 arrestations, dont un mineur).

Naplouse : les soldats postés dans le mirador qui se trouve au nord de la colonie de Shavi Shomron tirent sur un jeune Palestinien du village de Sabastia ; il est gravement blessé : trois balles dans la cuisse gauche et une quatrième dans la cuisse droite.

Hébron : l’armée, dans le secteur d’al-Hawouz, lance une incursion et fouille des maisons. Les soldats rouent de coups un jeune Palestinien de 15 ans, qui est couvert d’ecchymoses sur tout le corps.

Dimanche 24 mai

Hébron : village de Beit al-Roush (3 arrestations) ; villages d’Halhoul et de Nouba où l’armée patrouille dans les rues tirant sur les maisons.

Jénine : village de Ya’bad (2 arrestations de mineurs).

Tulkarerm : l’armée entre dans le camp de réfugiés de Nour Shams, patrouille dans les rues du camp. Des enfants se mettent à lancer des pierres, aussitôt l’armée ouvre le feu et blesse trois d’entre eux : l’un d’une balle dans une jambe, l’autre d’un éclat dans une jambe (16 ans), et le dernier d’une balle dans le pied droit (15 ans), il sera amputé de trois orteils (15 ans).

Lundi 25 mai

Naplouse : incursion dans la cité et dans le camp voisin de Balata.

Hébron : quartier d’al-Ras à l’ouest de la colonie de Kiryat Arba, où l’armée endommage de nombreuses maisons.

Tubas : village de Tammoun.

Bande de Gaza :

Dans la matinée, l’aviation lâche des grandes caisses de tracts tout le long de la frontière avec Israël pour informer la population que les FOI renouvelaient leur avertissement de ne pas s’approcher de la frontière à moins de 300 mètres.. Celui qui en prendrait le risque s’exposerait à des actions nécessaires pour l’en éloigner, tirs par balles inclus. Ces tracts sxont accompagnés d’une carte de la bande de Gaza spécifiant la zone interdite. Ces caisses ayant été jetées à l’aveugle, un enfant à été blessé et une maison due la localité de al-Mussaddar au centre de la bande de Gaza a été endommagée. Il faut noter que c’est la première fois que les FOI font une telle opération depuis leur dernière offensive militaire.

Mardi 26 mai

Hébron : camp de réfugiés d’al- ?Arroub (2 arrestations). Quartier de Ras Abu Snaina à Hébron, où l’armée fouille une maison (1 arrestation).

Tubas : incursion dans la ville.

Bande de Gaza

05h30 : les vedettes garde-côte pénètrent à l’intérieur des 500 mètres les séparant de la plage de Rafah alors que 24 pêcheurs embarqués sur 12 petites embarcations sont au travail. Mohammed ’Abdul Salam Hassouna, 45 ans, et Nahidh Hassan Has Souna, 43 ans, sont arrêtés.

Mercredi 27 mai

Jénine : en pleine nuit et presque en même temps, l’armée patrouille dans les rues de ces villages pendant quelques temps puis se retire : Maithaloun, Sirris, Sanour, Masliya, ville et camp de réfugiés de Jénine (1 arrrestation), al-Zababda (3 arrestations).

Hébron : villages de Tarqoumia (1 arrestation), de Sa’ir, d’al-Shyoukh.

Bethléhem : village d’al-Walaja.

Naplouse : dans la cité et le camp de réfugiés de Balata (2 arrestations).

Bande de Gaza

06h10 : les vedettes tirent sur des bateaux de pêche au large de Beit Lahiya. 2 d’entre eux sont arraisonnés. Jihad Ahmed al-Sayad, 43 ans, Yahia Mustafa Tourash, 44 ans, Zayed Zaki Tourash, 16 ans, et Mohammed Mohammed Abu Zarada, 25 ans, sont arrêtés.


2 - Maintien du siège sur les Territoires palestiniens occupés

Bande de Gaza

Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière
Karm Abu Salem

Date  : Détails
20 mai  : 105 containers de nourriture, d’aide internationale et de denrées pour les commerçants entrent.
21 mai  : 116 containers
22 mai  : 46 containers
23 mai  : fermé
24 mai  : 78 containers
25 mai  : 78 containers
26 mai  : 86 containers

Rafah International

Date  : Détails
20 mai  : fermé
21 mai  : 25 Palestiniens et 7 internationaux sortent ;
53 Palestiniens dont plusieurs patients et le corps d’un patient décédé entrent.
22 mai  : 4 Palestiniens entrent.
23 mai  : 2 citoyens U.S. sortent ;
3 membres de l’UNRWA et le corps d’un patient décédé entrent.
24 mai  : 1 Palestinien sort ;
55 autres, dont des patients, entrent.
25 mai  : 8 membres de l’UNRWA et 3 internationaux sortent ;
Une délégation de 10 membres du Hamas et 22 militants de la solidarité internationale, 6 patients et 36 véhicules d’assistance humanitaire entrent.
26 mai  : Une délégation internationale de 57 membres et 2 représentants du « Human rights Watch » sortent ;
8 patients et le corps d’un patient décédé entrent.

Beit Hanoun (Erez)

Date  : Patients  : Accomp.  : Commerç.  : Journal.  : Internat.  : Palestiniens
2 mai  : 18  : 16  : 0  : 4  : 15  : 4
2 mai  : 14  : 14  : 0  : 3  : 50  : 0
2 mai  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
2 mai  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
2 mai  : 10  : 10  : 0  : 12  : 16  : 0
2 mai  : 30  : 25  : 0  : 4  : 28  : 0
2 mai  : 15  : 15  : 0  : 5  : 25  : 0

Nahal Ouz Crossing

Date  : Gaz domest.
(tonnes)
 : Fioul domest.
(litres)
20 mai  : 170  : 440 820
21 mai  : 381  : 433 420
24 mai  : 324  : 443 010
25 mai  : 221  : 442 030
26 mai  : 335  : 516 000

Al-Mentar (Karni)

Le lundi 18 mai, entrée de 2 080 tonnes de grains et de fourrage.


Cisjordanie

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Un garde de l’armée occupante (AP)

En Cisjordanie, les restrictions aux déplacements ont été maintenues y compris à Jérusalem-Est.

Il y a environ 630 check-points permanents, tenus ou non par l’armée d’occupation. De plus, quelque 60 à 80 check-points volants sont montés à travers la Cisjordanie chaque semaine.

Au moins 65% des routes qui relient les 18 communautés palestiniennes de Cisjordanie sont fermés ou totalement sous contrôle des FOI (47 des 72 routes).

Il y a environ 500 km de routes où les droits des Palestiniens sont restreints. De plus, un tiers de la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, est inaccessible aux Palestiniens sans une autorisation remise par les FOI, et très difficile à obtenir.

A Jérusalem comme dans le reste de la Cisjordanie, les civils palestiniens sont régulièrement harcelés par les FOI, arrêtés, fouillés, contrôlés dans les rues et sur les routes.

Jérusalem : des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont toujours empêchés d’entrer dans la cité. Les restrictions sont encore plus sévères le vendredi pour empêcher les Palestiniens d’aller prier à la mosquée al-Aqsa. Les Palestiniens qui tentent de contourner les barrages pour entrer dans la cité se font roués de coup par les forces d’occupation.

Le mercredi 27 mai, à midi, les FOI arrêtent un Palestinien - non identifié - prétendant qu’il a essayé de poignarder un garde israélien sur un check-point à l’entrée de la colonie de Ma’ale Adumim (illégale), une colonie qui s’est montée sur les terres du village palestinien d’al- ?Eizariya, au sud-est de Jérusalem.

Naplouse : les FOI ont maintenu les restrictions aux déplacements des Palestiniens. Si un check-point a été démantelé à Beit Eiba, une porte en fer est montée sur la route entre Naplouse et Tulkarem pour le contrôle et la fouille des véhicules palestiniens, spécialement aux heures de pointe. Sur le check-point d’Huwara, au sud de Naplouse, direction Ramallah, l’armée a procédé à des contrôles prolongés, ce qui signifie des heures et des heures d’attente en plus pour les Palestiniens. En plus, des check-points volants ont été posés sur les routes qui conduisent à la cité.

Le mardi 26, l’armée pose un check-point volant sur la route d’al-Bathan à Naplouse et arrête 4 membres des brigades al-Aqsa (la branche armée du Fatah).

Jénine : toujours les mêmes restrictions. Le lundi 25 mai, l’armée monte un barrage à l’entrée du village de Sanour, un autre entre al’Zababda et Qabatya, et un troisième au carrefour de Maslya, à l’est de Jénine.

Le samedi 23, vers 17h, les soldats à la porte de Barta’a, sur le mur, arrête un jeune Palestinien du village d’ ?Aanim.

Le mardi 26, arrestation d’un autre jeune, d’al-Yamoun, sur le check-point de Barta’a.

Tubas : mêmes restrictions. Lundi 25, nouveau check-point au carrefour de Tammoun, au sud de la cité et un autre à l’entrée nord.

Bethléhem : idem. Le jeudi 21 mai, l’armée postée sur le check-point Container à l’entrée de Bethléhem arrête un car transportant des journalistes. Elle oblige les journalistes à descendre et les contrôle. Le mardi 26, elle monte un barrage à l’entrée ouest de Beit Jala pour le contrôle des véhicules palestiniens.

Hébron : jeudi 21 mai, l’armée postée près de la mosquée Ibrahim, dans la vieille ville, arrête 2 mineurs palestiniens (13 ans les deux), et les libère quelques heures plus tard.

Le mardi 26, dans la vieille ville, sur un barrage, l’armée arrête un enfant de 12 ans, elle le roue de coups et le retient de force pendant trois heures.


3 - Construction du mur d’annexion

Une fois terminé, le mur d’annexion, illégal, fera 724 kilomètres, autour de la Cisjordanie isolant toute une population. 350 km sont déjà construits, dont 99% à l’intérieur même du territoire palestinien, confiscant de nouvelles terres.

Les FOI maintiennent leur violence en réaction aux manifestations non violentes organisés par les Palestiniens avec des internationaux et des militants israéliens pour protester contre la construction du mur.

Bil’in : (à l’ouest de Ramallah), après la prière du vendredi 22 mai, la manifestation comme chaque semaine, se dirige vers le mur, des pierres sont lancées sur les troupes d’occupation ; celles-ci répliquent en tirant sur les manifestants. Cette semaine, 2 Palestiniens ont été blessés (un par un corps de grenade dans une main, et l’autre dans une épaule)

Ni’lin : (à l’ouest de Ramallah), même manifestation au même moment. 10 Palestiniens sont blessés, dont un mineur, soit par des balles, soit par des balles enrobées de caoutchouc, soit par des éclats de grenades.


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Le mur à Kalandya, au nord de Jérusalem (AP)




4 - Création d’une majorité juive dans Jérusalem-Est occupée

Les mesures pour la judaïsation de Jérusalem-Est se sont accentuées dans la dernière période, d’où cette partie dans le rapport hebdomadaire du PCHR consacrée aux violations des droits humains des Palestiniens commises par les FOI dans la cité.

- Jeudi 21 mai : le tribunal municipal israélien des Affaires locales a ordonné la démolition d’un bâtiment ajouté à une maison dans le quartier d’ ?Aqabat al-Saraya dans la vieille ville de Jérusalem, au motif qu’il aurait été construit sans le permis israélien. Le tribunal impose une amende de 6 000 NIS (nouveau shekel israélien, un peu plus de 1 000 ?).

- Dimanche 24 mai : l’armée, accompagnée d’officiels de la municipalité israélienne de Jérusalem, s’est rendue dans le village d’al- ?Eissawiya, à l’est de Jérusalem. Elle y démolit une basse-cour de 50 m2 au même motif : construite sans le permis israélien. Aussitôt après, elle arrache des clôtures entourant trois maisons, elles aussi non autorisées ; toutefois, selon des sources locales, ces clôtures gênaient l’expansion de l’université hébraïque toute proche.

- Lundi 25 mai : des colons tentent de pénétrer sur l’esplanade de la mosquée al-Aqsa ; des civils palestiniens les en empêchent mais peu après, l’armée intervient et frappe violemment les Palestiniens. 2 jeunes sont arrêtés puis libérés le lendemain midi.


5 - Colonisation et agressions des colons contre les civils palestiniens et leurs biens.

La colonisation se poursuit en toute illégalité dans les territoires.

- 300 dunums de terres (30 ha) ont été confisqués entre les villages d’Ya’bad et Toura, au sud-ouest de Jénine. L’armée a donné 45 jours aux Palestiniens pour partir de chez eux.

- Vendredi matin, 22 mai, des colons israéliens ont attaqué en incendiant des dizaines de dunums de champs d’orge près du village de Bourin, au sud de Naplouse, près de la colonie de Tits’har. Les équipes de la Défense civile n’ont pu se rendre sur les lieux à cause de la présence des colons.

- Samedi 23 vers 19h, trois colons de la colonie d’Alkanah, à l’ouest de Salfit, se sont mis à lancer des pierres sur une maison palestinienne, à insulter son propriétaire et son fils, leur ordonnant de partir de l’endroit. Il faut indiquer que les FOI avaient encerclé la maison, située derrière le mur d’annexion. Les Israéliens exercent des pressions sur les propriétaires pour qu’ils s’en aillent.

- Lundi 25 mai, dans l’après-midi, au moins 20 colons des colonies de Beit Yatir et Ma’oun, à l’est de Yatta, au sud d’Hébron, ont attaqué des bergers palestiniens à coups de bâtons et de pierres. 4 bergers souffrent d’ecchymoses.

- Lundi soir, des dizaines de colons de la colonie d’Yits’har, au sud de Naplouse, se sont rassemblés à l’entrée nord de la colonie, lançant des pierres sur les voitures palestiniennes qui passaient sur la route de contournement. Un certain nombre de civils ont été blessés et de véhicules endommagés.

- Mardi 26 mai, vers 8h30, un colon israélien a attaqué un jeune Palestinien du village de Qasra, au sud-est de Naplouse, près du check-point de Za’tara. L’armée sur le check-point a regardé l’agression sans intervenir. Des colons ont violemment frappé une femme qui attendait un taxi. L’agression a duré un quart d’heure, puis des soldats israéliens qui étaient dans une ambulance militaire israélienne qui arrivait dans le secteur, ont éloigné le colon de la femme palestinienne.


Document public

Pour plus d’informations, notamment les noms des victimes, merci de consulter notre site (http://www.pchrgaza.org) ou de nous contacter à notre bureau de Gaza, par mel (pchr@pchrgaza.org) ou par téléphone (+972 (0)8 2824776 - 2825893).

Rapport hebdomadaire pour la période du 21 au 27 mai : PCHR - traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP.


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