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Hillary Clinton et Netanyahu en voie de collision

jeudi 12 mars 2009 - 07h:00

Juan Miguel Munoz - El Païs

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Les Etats-Unis soutiennent la création d’un Etat palestinien, que le Likoud rejette.

Généralités et formules éculées. Cela ne pouvait être autrement, lors de la première visite officielle de la secrétaire des Etats-Unis, Hillary Clinton, en Israël, un pays qui attend, dans le vide politique, la formation d’un gouvernement après les éléctions du 10 février.

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Clinton et Perez, comme d’habitude copains comme cochons... Effectivement, il n’y a pas grand’chose de neuf dans la politique américaine...

Mais si l’administration que préside Barack Obama accomplit sa promesse de s’impliquer à fond dans la creation d’un Etat palestinien, la collision entre Washington et le Gouvernement de droite que prétend former Benjamin Netanyahu, fervent opposant à cette iniciative, sera quasiment inévitable.

Clinton écouta beaucoup (lors d’un entretien avec le president Simon Peres, son homologue Tzipi Livni, le Ministre de la Défense, Ehud Barak et avec le propre chef du gouvernement, Ehud Olmert) et parla peu. Néanmoins, ce qu’elle dit alla à l’encontre des promesses de Netanyahu à son électorat et des programmes des alliés radicaux avec lesquels négocie la formation de son Gouvernement ( mis à part le fait que Kadima se soumette à la coalition) et à l’encontre de sa propre idéologie nationaliste. “ Nous croyons que nous tourner vers la solution des deux Etats ne sert pas les intérêts d’Israël. Travailler dans cette direction est inevitable”, déclara Clinton.

Le chef du Likoud répondit : “nous avons besoin de créativité pour construire une réalité politique et d’une autre sécurité. Ceci est l’objectif commun des deux pays”. Pour Netanyahu, la création d’un Etat palestinien est inconcevable. Tout au plus, il propose de mettre à profit le temps qu’il impartit à détruire le gouvernement du Hamas à Gaza dans l’amélioration de la situation économique en Cisordanie. Et bien sûr, ( comme le demandent les partis qui regroupent les colons et fondamentalistes juifs) ne parler de démanteler aucune des 200 colonies dispersées en Cisjordanie.

Le climat politique et le résultat des éléctions laissent présager un chemin miné. Le passage d’Israël vers la droite est aussi notoire que la division abyssale dans le camp palestinien. Le Hamas gagne lentement de l’influence à Gaza et en Cisjordanie, et c’est l’argument sur lequel se reposent les dirigeants du Likoud pour appuyer la thèse qu’il n’ y a aucun associé avec qui négocier. Clinton a exigé du Hamas qu’il respecte les conditions exigées par le quartet (la reconnaissance d’Israël, des accords signés par l’OLP et la renonciation à la violence) afin de mettre fin à l’isolement politique et économique dont souffre Gaza.

Le Likoud rejette également l’idée de la reconnaissance d’un Etat palestinien et l’application des accords signés par les anciens gouvernements israéliens ; les Accords d’Oslo (1993), la Feuille de route (2003) et le Compromis d’Annapolis (2007). Personne ne peut s’attendre à ce que les Etats-Unis appliquent le même système d’évaluation à Israël. “Notre soutien est inébranlable, quel que soit son gouvernement”, affirma Clinton avant de mettre l’accent sur “l’inéxorable engagement” des Etats-Unis au sujet de la sécurité d’Israël. Une énorme pression politique ou financière sur son plus ferme allié ( à qui Washington prévoit d’envoyer 2 400 millions d’euros d’aides, principlement militaire) sera indispensable afin qu’un gouvernement présidé par Netanyahu accepte la vision de Clinton.

Lors des reunions de la secrétaire d’Etat avec les leaders israéliens, le programme nucléaire iranien était également à l’ordre du jour. L’iniciative d’Obama d’entreprendre un dialogue avec le regime perse éveille la méfiance à Tel Aviv.

Le Gouvernement d’Olmert affirme à present qu’il ne s’oppose pas à ce que Washington négocie avec Téhéran. Il exige seulement que ce dialogue se limite dans le temps et que l’on approuve des sanctions draconiennes à l’encontre de l’Iran si ce pays, qui affirme que son projet est destiné à la génération d’énergie, rejette le démantellement de ses plans atomiques.

Du même auteur :

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- Un gouvernement Nétanyahou, c’est la fin d’un processus de paix déjà moribond - 21 février 2009
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- Le Hamas renforcé à Gaza - 30 janvier 2009
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4 mars 2009 - El Païs - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://www.elpais.com/articulo/inte...
Traduction de l’espagnol : Assia B.


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