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Pauvreté et marginalité, le destin des réfugiés palestiniens au Liban

dimanche 8 mars 2009 - 07h:13

Efe - Elmundo.es

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Une vie marquée par la pauvreté, le chômage, la marginalité, et l’absence de droits, ceci est le destin de la quasi-moitié des 400 000 Palestiniens qui survivent dans une douzaine de camps de réfugiés au Liban.

Etablis après la création de l’Etat d’Israël en 1948, lorsque des milliers de Palestiniens se virent obligés de fuir leurs foyers, les camps sont formés de baraques et de maisons de ciment de mauvaise qualité. Les eaux usagées coulent dans les rues et les câbles électriques sont suspendus n’importe où, connectés à quelque raccordement qui permet d’éclairer les maisons.

Selon le centre d’analyse international, Crisis Group (ICG), la situation dans les camps, qui fait l’objet des accusations des gouvernements successifs libanais, est « catastrophique » et constitue une « bombe à retardement ».

Il est courant de voir des enfants courir pieds nus dans la rue, les pieds pleins de boue, tandis que des jeunes et des adultes demeurent sans rien faire.

En fait, un des principaux problèmes est le chômage, selon les calculs de Suheil Natur, directeur du centre de développement humain, le nombre de personnes sans emploi dans les camps est de 70%, bien que l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) baisse le chiffre à 40%.

Le Liban n’octroie pas de droits basiques aux réfugiés palestiniens par crainte de leur installation définitive qui déstabiliserait la situation fragile du pays. En plus, de se voir refuser l’exercice de certaines professions, de même que l’achat de biens immobiliers ou la création d’associations, les réfugiés palestiniens n’ont pas de sécurité sociale.

Dans le but de changer cette situation, le gouvernement libanais approuva une loi qui leur permette d’exercer quelque 50 professions des 70 interdites, mais ils n’ont toujours pas le droit de bénéficier d’une couverture médicale gratuite.

Frustrés, la majorité des jeunes Palestiniens licenciés décident d’émigrer vers d’autres pays, bien que dans la majorité ils y rencontrent la même discrimination, et il leur est quasiment impossible d’obtenir un visa pour entrer dans l’Union européenne.

Le Président du Comité libano-palestinien, Jalil Mekaoui, assura que le Liban tente de faire son possible afin d’améliorer la situation des Palestiniens.

«  Nous organisons des conférences pour obtenir des fonds afin d’améliorer leurs conditions de vie et nous demandons à l’UNRWA de nous y aider » affirma Mekaoui, qui dit que le Liban reconstruira le camp de Naher el Bared, où le groupe radical sunnite du Fatah el Islam et l’armée libanaise s’affrontèrent en 2007.

Le Liban réclame fermement l’application de la résolution 194 du Conseil de Sécurité de l’O.N.U. qui stipule le retour des réfugiés palestinien à leur terre et une indemnisation pour ceux qui ne le désirent pas.

27 février 2009 - Elmundo.es - traduit de l’espagnol par Assia


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