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Lettre ouverte de la Campagne "Droit à l’Education" aux institutions académiques internationales

jeudi 22 janvier 2009 - 06h:56

R2E - Droit à l’Education

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A la lumière des bombardements massifs et continus de la Bande de Gaza par Israël, bombardements qui ont tué plus de 1.200 personnes (dont plus de 1.000 (86%) sont des civils, hommes, femmes et enfants ) et blessé et mutilé plus de 4.000 autres, la Campagne Right to Education de l’Université de Birzeit appelle toute la communauté académique internationale, les associations et les étudiants de montrer leur soutien et leur solidarité au peuple de Gaza en demandant à leurs gouvernements respectifs d’imposer un boycott, des désinvestissements et des sanctions immédiats contre l’état d’Israël jusqu’à ce qu’il respecte les droits humanitaires internationales et la loi humanitaire, qu’il démantèle son régime d’apartheid qui s’étend sur tous les territoires occupés et même en Israël et qu’il s’engage à poursuivre une paix juste sur le long terme.

L’état d’Israël a commencé son attaque militaire sur la Bande de Gaza le samedi 27 décembre 2008 et ce même jour, un missile aérien a touché le centre d’enseignement de la ville de Gaza, tuant 8 étudiants et blessant 19 autres. Lundi, aux premières heures, un avion de chasse F-16 a bombardé le laboratoire de sciences et la librairie de l’Université islamique de Gaza quelques heures à peine avant que 20.000 étudiants n’arrivent dans le campus pour passer leurs examens. Quelques jours plus tard, le 3 janvier, un jet a nivelé l’école « progressive » privée américaine de Gaza, tuant son gardien et empêchant 200 étudiants de continuer leurs études et mettant en péril leur avenir. Ce même jour, l’école agricole de Beit Hanoun a été endommagée par quatre obus d’artillerie et 4 autres écoles dans la Bande ont également été touchées.

La conséquence de ces attaques continuelles est que le système éducatif de Gaza n’a pas pu fonctionner ces trois dernières semaines ; 27 installations de l’UNRWA (dont presque toutes sont des écoles) sont utilisées pour abriter 45.000 Gazaouis désespérés qui ont fui leurs maisons à la suite d’ultimatums lancés par l’armée israélienne : devenir des sans-abris ou mourir sous les décombres des bombardements imminents. Le 6 janvier, 3 écoles de l’UNRWA ont été bombardées, tuant tous ceux qui s’y trouvaient, 42 personnes dans un des cas et blessant 55 autres. Plusieurs autres écoles ont été touchées : ce matin les forces israéliennes ont pilonné une école dirigée par les nations Unies à Beit Lahiya (au nord de la Bande de Gaza) tuant une mère et son fils. En plus de prendre des vies, les attaques sur les écoles palestiniennes privent dans le futur des milliers d’enfants (ceux qui ont survécu) de leurs établissements éducatifs. Au 17 janvier, 67 écoles au total ont été détruites.

Cibler des écoles, spécialement celles qui sont utilisées comme abris pour les civils et dont les emplacements exactes sont connus des Israéliens, réaffirme les intentions génocidaires de la guerre d’Israël et montre leurs frappes chirurgicales comme étant purement un exercice de relations publiques. Il n’ya pas de doute qu’Israël vise les infrastructures civiles et assène des conditions de terreur et de disfonctionnement aux 1.5 millions de Gazaouis dont plus de 50% ont moins de 18 ans.

La guerre contre Gaza marque un point de non retour : le monde ne peut pas rester silencieux tandis qu’Israël provoque une guerre (ils avaient brisé le cessez-le-feu en tuant 6 Palestiniens le 4 novembre 2008 et 4 autres le 17 novembre 2008), qu’elle annihile toutes les infrastructures civiles, vise les abris des civils, empêche les équipes médicales d’atteindre les victimes, utilise sur des civils des substances interdites internationalement comme le phosphore blanc, empêche l’aide et les équipements médicaux d’entrer dans la Bande de Gaza, coupe l’arrivée de combustibles, d’électricité, d’eau courante en transformant la vie, surtout pour les blessés, en un enfer sur terre, et empêche les habitants de fuir le carnage. Ces actes ne sont pas celles d’un état qui respecte les lois et les standards internationaux. Des avocats internationaux de renom ont dénoncé la disproportion des attaques israéliennes comme étant des crimes de guerre et les tueries aveugles comme des crimes contre l’humanité.

Trop c’est trop. Rejoignez les appels des artistes, des écrivains, des avocats, des universitaires et des étudiants du monde entier et aidez à mettre fin à un régime qui a toujours (depuis le début du 20ème siècle) compté sur les assassinats, la dépossession, l’incarcération et la discrimination des Palestiniens afin de satisfaire à son propre programme : l’établissement et la maintenance d’une autocratie ethnico-religieuse.

Il faut agir maintenant.

Liens utiles (en anglais) :

300 British Academics : boycott, divestment and sanctions now, British Academics, The Guardian UK , 16 January 2009

End the Carnage in Gaza - Boycott the Israeli Academy now ! Press Release, Palestinian Federation of Unions of University Professors and Employees, 3 January 2009

A Petition Signed by Academics, Educators and Teachers
Science for Peace, Educators for Peace and Justice, 13 January 2009

Open letter to U.S academics on Gaza from American academics teaching in Middle East, Rania Masri, Marcy Newman , 10 January 2009

17 janvier 2009 - R2E, Birzeit University - Vous pouvez consulter cet appel à :
http://right2edu.birzeit.edu/news/a...
Traduction : Ana Cléja


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